Pour l’adjoint aux sports "les modulaires du centre d’entraînement seront remplacés à l’été 2023"
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Sébastien Ménard, l’adjoint au maire de Perpignan chargé des sports, a fait une mise au point sur les infrastructures du centre d’entraînement de l’USAP. Photo Michel Clementz
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Publié le 15/06/2022 à 22:42
Sébastien Ménard, l’adjoint au maire de Perpignan chargé des sports, apporte son éclairage à propos de la situation sur le centre d’entraînement de l’USAP au parc des sports après le tohu-bohu créé par l’appel à l’aide de l’entraîneur principal de l’USAP, Patrick Arlettaz.
Sébastien Ménard, comment avez-vous reçu le message passé par l’entraîneur principal de l’USAP, Patrick Arlettaz, au sujet de la vétusté du centre d’entraînement du parc des sports, dimanche soir après le maintien en Top 14 de l’équipe ?
Qualifier le centre d’entraînement de "camping une étoile" a été déplaisant, il est vrai, pour nous mais aussi pour nos agents qui y travaillent. Pour nous, à la municipalité, le projet le concernant avec le centre de formation avançait. C’est le fruit d’échanges réguliers. Notre objectif est clair : nous voulons finir d’acquérir le foncier pour permettre le lancement des travaux. Nous sommes dépendants de la vente ou non par des propriétaires de lots de terrains, et de contraintes hydrauliques ou environnementales qui s’étendent pour ces dernières sur les quatre saisons. Les études sur les terrains sont menées en parallèle, puis les marchés, les appels d’offres et les plans seront lancés. L’USAP peut être rassurée, nous allons continuer d’avancer, nous aussi nous sommes pressés !
Alors, quelles vont être les évolutions sur le centre d’entraînement et le centre de formation de l’USAP ?
Il faut savoir avant tout qu’en plus du centre d’entraînement et du centre de formation nous avons fait des propositions sur Aimé-Giral aussi, où 5 M€ y ont été d’ailleurs investis depuis 2019. Certaines ont été acceptées, d’autres non. Pour le parc des sports que nous sommes amenés à étendre dans un projet à 20 M€ d’euros, nous l’avons fait évoluer en fonction de l’USAP et pris en compte les demandes pour le centre de formation, dont la Ville prend en charge l’investissement de 8 M€ qui ont déjà été budgétisés pour des terrains d’entraînement, des bureaux, des salles de musculation, des chambres… Car oui, comme l’a dit Patrick Arlettaz, le lieu de vie des jeunes est insalubre. Mais il faut rappeler qu’il appartient à l’Office Public Habitat… que gérait l’ancien maire Jean-Marc Pujol.
L’objectif est que ce centre de formation sorte de terre afin qu’il soit utile pour USAP association, et pour d’autres clubs autour, pour que les jeunes sportifs de différentes disciplines s’y retrouvent, et que ses équipements soient modernisés. L’USAP c’est le navire amiral au milieu de tout cela. Pour les professionnels, les installations modulaires vont être remplacées par du dur, sur deux étages, à hauteur de 3 M€ environ entièrement versés par la Ville. Nous les attendons pour l’été 2023. Cela se fera par phases.
Et il le faudra bien si Perpignan veut toujours être dans la démarche d’accueil d’une équipe nationale de rugby à XV pour sa préparation au Mondial 2 023 en France ! On ne peut pas rattraper en deux ans, ce qui n’a pas été fait en dix par l’ancienne municipalité. Ce centre d’entraînement, qui devait être provisoire, n’a pas été mis à disposition de l’USAP avec de l’anticipation. Si l’ancien maire Jean-Marc Pujol avait été un visionnaire, il aurait fait autre chose qu’un terrain avec des tours d’habitation autour où leur vue est plongeante dessus.
Donc le centre de formation, on est dessus. Le centre d’entraînement, en attendant qu’il soit refait, il y a des solutions. Comme nous l’avions déjà proposé à l’USAP, le Mas Delfau est à sa disposition, avec un prêt sous forme de bail symbolique si elle le souhaite.
Le centre d’entraînement et le centre de formation de l’USAP sont-ils inscrits dans une vision globale que vous ambitionnez au parc des sports ?
Bien entendu ! Surtout que contrairement à ce qu’a avancé Jean-Marc Pujol (lire notre édition du mercredi 15 juin 2022), quand notre équipe est arrivée à la mairie, il n’y avait aucune démarche d’acquisition du foncier. Il y avait peut-être eu un effet d’annonce mais pas d’avancée. Nous souhaitons doubler la superficie du parc des sports pour y mettre un parc vert et des équipements supplémentaires : une salle de 1 000 places, un stade de près de 4 000 places pour remplacer le stade Jean-Laffon et deux ou trois terrains d’entraînement. En ce qui concerne l’athlétisme, nous allons y lancer des travaux cet été pour un coût d’1,3 M€ avec deux couloirs supplémentaires et un tartan refait pour pouvoir obtenir une homologation nationale.
L’idée est de réorganiser le sport sur la Ville et de faire des pôles entre les professionnels et les amateurs. Sachant qu’en 2021, le sport professionnel à lui seul, c’est-à-dire l’USAP et les Dragons Catalans, ont coûté à la Ville 7 M€ cumulés.
Laura CAUSANILLAS