Au sud , naissait le rugby ,
Aimé , jouait au collège d'ici .
Et si , blanc , son maillot brillait ,
Au loin , les canons tonnaient .
Ces jeunes ont tant donné , dans de dures batailles ,
Certains en oubliaient leurs cartables .
Nos pères se drapaient , dans un maillot tout bleu ,
Couleur de leurs linceuls gris bleu .
Retenez les leçons , vous peuples d'ici bas ,
Non, non plus jamais ça .
Ils partirent heureux pour sauver le pays ,
Beaucoup y laissèrent leurs vies .
Au sud , naissait le rugby ,
Aimé , jouait au collège d'ici .
Et si , blanc , son maillot brillait ,
Au loin , les canons tonnaient .
Et c'était leur enfance , elle fut bien malheureuse ,
Leur horizon , la guerre seule .
Ils avaient la tranchée , à défauts de pelouse ,
Ils ne joueront plus dans la cour .
Fournier , Schuller , Giral , vous étiez nos enfants ,
Vos mères versèrent des larmes de sang .
Gravas , Nauté , Lyda , morts pour votre pays ,
Grâce à vous nous sommes ici .
Au sud , naissait le rugby ,
Aimé , jouait au collège d'ici .
Et si , blanc , son maillot brillait ,
Au loin , les canons tonnaient .
Il y a dans notre cœur , les jours de tristesse ,
Un souvenir tendre et amer .
Et chacun d'entre nous , se rappelle quelque chose ,
De la tragédie de ces gosses .
On parlent de quatorze , de cette guerre et tout ,
Des ces jeunes morts dans des trous .
Ils aimaient leur pays , comme on aime un pays ,
C'est grâce à eux que nous sommes ici .
Au sud , naissait le rugby ,
Aimé , jouait au collège d'ici .
Et si , blanc , son maillot brillait ,
Au loin , les canons tonnaient .
Cent ans plus tard , coïncidence étrange ,
Un gallois te ressemble .
Il porte ce maillot , ce même numéro ,
Que tu portais si haut .
Puisse-t-il te connaitre , à travers nos mémoires ,
Il fait aussi parti de nos enfants .
S'incrira-t-il comme toi , dans notre belle l'histoire ,
Sans avoir à donner son sang ?
Au sud , naissait le rugby ,
Aimé , jouait au collège d'ici .
Et si , blanc , son maillot brillait ,
Au loin , les canons tonnaient .