Perpignan. USAP-Stade Toulousain : 12 877 supporters debout pour fêter leurs héros
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Dieu que la victoire est jolie, surtout avec un 36 à 13 et face au Stade Toulousain ! - Clementz Michel
Dieu que la victoire est jolie, surtout avec un 36 à 13 et face au Stade Toulousain ! Independant - Clementz Michel
Perpignan,
USAP,
Rugby à XV
Publié le 05/02/2022 à 19:05 , mis à jour à 19:08
"Historique", "Fabuleux", "Incroyable", les qualificatifs ne manquaient pas au coup de sifflet final après la victoire de l'USAP-Stade Toulousain (36-13), ce samedi 5 février à Aimé-Giral. Larmes d'émotion ou grands sourires affichés, les presque 13 000 supporters catalans savouraient le plaisir d'avoir battu, avec la manière, les champions de France et d'Europe.
Jean-Léon, 66 ans, est un Catalan "
expatrié à Toulouse" sourit-il. Mais il avoue n'avoir "
pas eu le cœur coupé en deux" devant ce magnifique USAP-Stade Toulousain. "
Je suis né à Perpignan, Catalan jusqu'au bout des ongles et 100 % usapiste. Franchement, et Dieu sait si j'en ai vu des matchs ici à Aimé-Giral, j'ai rarement assisté à un tel niveau de jeu de mon équipe ! J'en ai encore des frissons, regardez". Joignant le geste à la parole, il montre ses avant-bras. Dans un stade au bord de l'apoplexie, débarrassé des jauges sauf en pesage, au milieu des applaudissements, des gens qui sautaient de joie ou s'enlaçaient au coup de sifflet final, c'est une marée sang et or qui affluait et refluait d'une tribune à l'autre.
"Historique", "fabuleux",
"incroyable" . En revanche les supporters en noir et rouge que l'on avait croisés, certes peu nombreux mais confiants dans les travées d'Aimé-Giral avant le coup d'envoi, semblaient s'être littéralement évaporés.
"Un match de ouf"
"C'était un match de ouf ! Jamais je n'aurais cru qu'on allait gagner les champions de France et d'Europe", exultait Emeline, Perpignanaise d'une vingtaine d'années habillée en sang et or, du masque aux couleurs de l'USAP jusqu'aux chaussettes hautes. Tandis que Romane et Didier, un couple d'une quarantaine d'années, avaient les larmes aux yeux. "
Les Catalans se sont transcendés, ils ont tenu leur match de bout en bout face à des Toulousains quasiment inexistants", savourait le mari.
Plus loin un groupe de jeunes faisaient des selfies en riant. À cet instant là, émerveillés par ce 36-13 et le point de bonus offensif que leur équipe venait de décrocher, tout le monde avait déjà oublié que les buvettes étaient fermées. Et qu'on ne pourrait pas fêter la victoire in situ. "
C'est une aberration", "Encore un truc interdit, y en a marre ..." D'autant qu'il faisait plutôt chaud en ce samedi après-midi où, dès 14 h, les parkings aux abords du stade étaient déjà saturés, les files d'attente grossissant à vue d'œil.
Il a suffi que l'USAP marque son premier essai en beauté à la 6e minute, et enchaîne les quatre autres avec brio pour que cette fermeture jusqu'au 16 février devienne vraiment goutte d'eau dans un océan de bonheur sang et or.
Valérie Pons