Perpignan : Jean-Louis Fabre, figure de l'USAP et du Foulon, s'est éteint
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Jean-Louis Fabre est décédé à l'âge de 77 ans. Archives L'Independant - Archives L'Indépendant
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Publié le 11/12/2022 à 19:10
Ancien dirigeant de l'USAP, amoureux du rugby, grand-père du joueur de l'USAP Matteo Rodor, figure de Saint-Assiscle derrière le comptoir du Foulon, Jean-Louis Fabre est décédé ce dimanche 11 décembre 2022 à Amélie-les-Bains.
Le Tigre s'est éteint. Comme une époque s'éclipse. Jean-Louis Fabre est décédé un dimanche, ce jour de match dans les années 70, au temps où il était un dirigeant inoxydable de l'USAP, son club. Ces dimanches où le Foulon, son antre, quartier Saint-Assiscle à Perpignan, devenait temple des 3e mi-temps sang et or. Tout le rugby français y refaisait les mêlées relevées, y réinventait les essais le long de la ligne et y nouait des amitiés toujours plus ovales. L'USAP était chez elle. Jo Maso l'idole absolue. Le Stade Toulousain comme chez lui.
Jean-Louis Fabre s'est éteint ce dimanche 11 décembre au matin, à Amélie-les-Bains, à 77 ans. Père de deux filles, il était le grand-père de Matteo Rodor, le demi de mêlée de l'USAP, et le beau-père de Nicolas Rodor, ancien pro de football, aujourd'hui entraîneur de l'entente Rivesaltes-Baixas-Espira en Fédérale 3. "
Il a été dirigeant, manager, de l'USAP dans les années 70, se souvient Paul Goze.
C'était un homme dévoué, à l'écoute de tous les joueurs, très proche d'eux. Le Foulon était notre repère. Jean-Louis était tellement festif que tout le rugby français le connaissait. Il avait un réseau et un respect exceptionnels", ajoute l'ancien seconde ligne et président de l'USAP, puis président de la Ligue nationale de rugby.
"Jean-Louis était un mec comme il n'en existe plus beaucoup"
Pour beaucoup, Jean-Louis Fabre était le Tigre, son surnom. Bourru et généreux. Juste ce qu'il faut de mauvaise foi et une culture rugby inaltérable. Au comptoir du Foulon, les avis n'étaient que tranchés, drôles, sans modération. S'accoudaient flic, joueur, chef d'entreprise, turfiste, journaliste, vigneron, politique et tant d'autres. Sans passe-droit. Avec comme tapis rouge les boles de picolat de Mamie, le sourire patient de Michèle, son épouse, et l'air coquin du Tigre, cigarette à peine dissimulée. Tous les sports avaient leurs ronds de serviette et nos midis s'achevaient souvent au goûter.
"Jean-Louis était un mec comme il n'en existe plus beaucoup, assure Jean-François Imbernon.
On passait au Foulon et Jean-Louis était toujours là pour nous. Il était hyper présent pour les joueurs. C'était un dirigeant dévoué. Tous les nouveaux joueurs de l'USAP étaient comme à la maison au Foulon dès qu'ils arrivaient. Jean-Louis, c'était Jean-Louis. Un personnage", salue l'ancien seconde ligne international de l'USAP.
L'Indépendant présente ses sincères condoléances à sa famille et ses proches.
Thierry Bouldoire