Top 14 – J1 : Patrice Collazo, Perpignan et Grenoble… les trois questions qui fâchent !
Patrice Collazo à l’épreuve du temps, l’USAP qui refuse de se mettre la pression, et la (possible) défaite encourageante des Grenoblois à La Rochelle… Voici le menu des trois questions qui fâchent !
Patrice Collazo a-t-il le temps ?
Après les deux défaites lors des rencontres de préparation (face à l’ASM et au LOU), Patrice Collazo se réfugiait derrière le travail – encore et toujours – avec un objectif en tête : le match d’ouverture face au Racing 92. Cela n’a visiblement pas suffi, puisque les rouge et noir ont été surclassés par les Franciliens samedi soir (9-25). Toutes les bonnes intentions du monde ne suffisent donc pas pour rivaliser face à une équipe jouant son rugby à la perfection sur la pelouse de Mayol.
À l’issue de la rencontre, le manager varois tenait quasiment le même discours. « Les choses ne se font pas du jour au lendemain, une équipe ne se construit pas comme ça. Avant de parler de rugby, on parle d’attitudes et on a une bonne base de travail. Le groupe est sain, bosse dur et ne veut pas lâcher. » Certes, mais Toulon peut-il se permettre d’attendre encore longtemps les résultats positifs ? « Vous allez dire qu’ici, on n’a pas le temps. Je prendrai le temps que j’ai envie de prendre. Et quand je vois qu’on a mis sur le terrain dans la dimension mentale, je pense qu’il n’y en aura pas pour très longtemps. » Alors, on veut bien le croire…
Mourad Boudjellal est-il du même avis ? Alors que le championnat s’annonce de plus en plus rude, le RCT peut-il se permettre de prendre du retard à l’allumage ? Pour l’instant, il semble que oui, Boudjellal ne tarissant pas d’éloges au sujet de l’ancien pilier. « Patrice Collazo est quelqu’un de convaincu et de convaincant. C’est la force tranquille. Il sait ce qu’il veut, il ne s’excite pas et il est déterminé. Même s’il y a une défaite à domicile, une deuxième, il va suivre sa trace. Rien ne le détournera de son objectif. Je lui ai donné tous les pouvoirs. » Le président du RCT serait-il un homme nouveau, prêt à ne pas chambouler son staff tous les six mois ?
L’USAP, pression (déjà) maximale ?
Pour son retour, ils rêvaient évidemment d’un meilleur résultat. Balayés par le Stade français – malgré plus de 40 minutes de supériorité numérique – les Catalans se sont vite aperçus des différences entre Pro D2 et Top 14. Avec, qui plus est, un blessé de plus à déplorer en première ligne.
De quoi aborder le match à Agen à venir dimanche la tête sous l’eau et avec une pression maximale ? Pas vraiment. « On ne va pas se pleurer dessus pendant dix mois. C’est beaucoup trop long », expliquait Alan Brazo, des propos rapportés ce dimanche par L’Indépendant. Même tonalité chez l’entraîneur Patrick Arlettaz. « Personnellement, cette défaite ne m’abat pas du tout. » Le deviendrait-il si les siens venaient à sombrer à Armandie dimanche prochain ? Visiblement, pas beaucoup plus. « On a regardé les statistiques. Généralement, les promus remportent une ou deux victoires sur les huit premiers matches. Oyonnax a disputé le barrage l’an dernier alors qu’il n’avait gagné qu’un match en treize journées. Donc, si vous voulez que je m’affole maintenant, je ne m’affolerai pas. Si vous voulez que je tombe mes certitudes, je ne les tomberai pas, Si vous voulez que je vous dise que mes joueurs ne sont pas prêts pour ce championnat, ce n’est pas vrai non plus. » Le message est passé…
Lors de ses trois derniers déplacements dans le Lot-et-Garonne – Top 14 et Pro D2 compris – Perpignan s’y est incliné à deux reprises, pour une victoire. C’était en mai 2015 (30e journée, 26-23).
Grenoble, une défaite encourageante ?
Ceux qui s’intéressent également au football connaissent peut-être le credo d’Habib Beye – ancien professionnel aujourd’hui consultant sur Canal+ : « il n’y a pas de défaite encourageante ». Cela est-il également valable pour le rugby ? Notamment quand on s’appelle Grenoble et que l’on a fait mieux que résister face au Stade Rochelais ?
À Marcel-Deflandre, le FCG n’a en effet pas explosé. Il n’a pas non plus pris une rouste terrible, comme Agen sur la pelouse de Clermont et comme Perpignan devant son public. Et pourtant, la défaite de sept points (21-28) ne rapporte finalement aucun point au classement aux Isérois. Alors, le verre à moitié plein ou à moitié vide ?
« Même si on revient bredouilles, ça reste un début convaincant. Je pense que les Rochelais avaient cherché à mettre leur pack le plus puissant du moment pour nous prendre dans ce secteur, mais nous ne nous étions pas déplacés en victimes et avons plutôt bien rivalisé », estime Mickael Capelli – sorti blessé de cette rencontre. Le demi d’ouverture Franck Pourteau poursuit. « Il y a un goût d’inachevé. On pouvait gagner le match, il y avait les ingrédients pour. C’est un bon retour en Top 14, personne ne peut contredire ça. Mais on doit gagner aujourd’hui (samedi)et on a perdu. Nous attendions plus (…) Un match comme aujourd’hui, on devait ramener un point. »
Les hommes de Stéphane Glas tenteront de décrocher leur première victoire de la saison à l’occasion de la réception du Stade toulousain le week-end prochain…
Patrice Collazo à l’épreuve du temps, l’USAP qui refuse de se mettre la pression, et la (possible) défaite encourageante des Grenoblois à La Rochelle… Voici le menu des trois questions qui fâchent !
Patrice Collazo a-t-il le temps ?
Après les deux défaites lors des rencontres de préparation (face à l’ASM et au LOU), Patrice Collazo se réfugiait derrière le travail – encore et toujours – avec un objectif en tête : le match d’ouverture face au Racing 92. Cela n’a visiblement pas suffi, puisque les rouge et noir ont été surclassés par les Franciliens samedi soir (9-25). Toutes les bonnes intentions du monde ne suffisent donc pas pour rivaliser face à une équipe jouant son rugby à la perfection sur la pelouse de Mayol.
À l’issue de la rencontre, le manager varois tenait quasiment le même discours. « Les choses ne se font pas du jour au lendemain, une équipe ne se construit pas comme ça. Avant de parler de rugby, on parle d’attitudes et on a une bonne base de travail. Le groupe est sain, bosse dur et ne veut pas lâcher. » Certes, mais Toulon peut-il se permettre d’attendre encore longtemps les résultats positifs ? « Vous allez dire qu’ici, on n’a pas le temps. Je prendrai le temps que j’ai envie de prendre. Et quand je vois qu’on a mis sur le terrain dans la dimension mentale, je pense qu’il n’y en aura pas pour très longtemps. » Alors, on veut bien le croire…
Mourad Boudjellal est-il du même avis ? Alors que le championnat s’annonce de plus en plus rude, le RCT peut-il se permettre de prendre du retard à l’allumage ? Pour l’instant, il semble que oui, Boudjellal ne tarissant pas d’éloges au sujet de l’ancien pilier. « Patrice Collazo est quelqu’un de convaincu et de convaincant. C’est la force tranquille. Il sait ce qu’il veut, il ne s’excite pas et il est déterminé. Même s’il y a une défaite à domicile, une deuxième, il va suivre sa trace. Rien ne le détournera de son objectif. Je lui ai donné tous les pouvoirs. » Le président du RCT serait-il un homme nouveau, prêt à ne pas chambouler son staff tous les six mois ?
L’USAP, pression (déjà) maximale ?
Pour son retour, ils rêvaient évidemment d’un meilleur résultat. Balayés par le Stade français – malgré plus de 40 minutes de supériorité numérique – les Catalans se sont vite aperçus des différences entre Pro D2 et Top 14. Avec, qui plus est, un blessé de plus à déplorer en première ligne.
De quoi aborder le match à Agen à venir dimanche la tête sous l’eau et avec une pression maximale ? Pas vraiment. « On ne va pas se pleurer dessus pendant dix mois. C’est beaucoup trop long », expliquait Alan Brazo, des propos rapportés ce dimanche par L’Indépendant. Même tonalité chez l’entraîneur Patrick Arlettaz. « Personnellement, cette défaite ne m’abat pas du tout. » Le deviendrait-il si les siens venaient à sombrer à Armandie dimanche prochain ? Visiblement, pas beaucoup plus. « On a regardé les statistiques. Généralement, les promus remportent une ou deux victoires sur les huit premiers matches. Oyonnax a disputé le barrage l’an dernier alors qu’il n’avait gagné qu’un match en treize journées. Donc, si vous voulez que je m’affole maintenant, je ne m’affolerai pas. Si vous voulez que je tombe mes certitudes, je ne les tomberai pas, Si vous voulez que je vous dise que mes joueurs ne sont pas prêts pour ce championnat, ce n’est pas vrai non plus. » Le message est passé…
Lors de ses trois derniers déplacements dans le Lot-et-Garonne – Top 14 et Pro D2 compris – Perpignan s’y est incliné à deux reprises, pour une victoire. C’était en mai 2015 (30e journée, 26-23).
Grenoble, une défaite encourageante ?
Ceux qui s’intéressent également au football connaissent peut-être le credo d’Habib Beye – ancien professionnel aujourd’hui consultant sur Canal+ : « il n’y a pas de défaite encourageante ». Cela est-il également valable pour le rugby ? Notamment quand on s’appelle Grenoble et que l’on a fait mieux que résister face au Stade Rochelais ?
À Marcel-Deflandre, le FCG n’a en effet pas explosé. Il n’a pas non plus pris une rouste terrible, comme Agen sur la pelouse de Clermont et comme Perpignan devant son public. Et pourtant, la défaite de sept points (21-28) ne rapporte finalement aucun point au classement aux Isérois. Alors, le verre à moitié plein ou à moitié vide ?
« Même si on revient bredouilles, ça reste un début convaincant. Je pense que les Rochelais avaient cherché à mettre leur pack le plus puissant du moment pour nous prendre dans ce secteur, mais nous ne nous étions pas déplacés en victimes et avons plutôt bien rivalisé », estime Mickael Capelli – sorti blessé de cette rencontre. Le demi d’ouverture Franck Pourteau poursuit. « Il y a un goût d’inachevé. On pouvait gagner le match, il y avait les ingrédients pour. C’est un bon retour en Top 14, personne ne peut contredire ça. Mais on doit gagner aujourd’hui (samedi)et on a perdu. Nous attendions plus (…) Un match comme aujourd’hui, on devait ramener un point. »
Les hommes de Stéphane Glas tenteront de décrocher leur première victoire de la saison à l’occasion de la réception du Stade toulousain le week-end prochain…