Les gènes du rugby catalan peuvent-ils correspondre au jeu qui attend l'USAP cette saison ?
Le seul avertissement que je peux donner à l'USAP c'est que la reconquête se fait sur le terrain, pas sur un tapage médiatique. Ce championnat a élevé son niveau, il sera dur d'aller batailler à Albi, Tarbes, etc... J'espère pour l'USAP qu'elle va vite prendre la température pour se positionner dans le haut du classement.
Avez-vous eu des nouvelles des Perpignanais ces jours derniers ?
Non, ça fait deux ans… Il n'y a que cette semaine qui me paraît curieuse, où l'on s'intéresse un peu à moi et au vécu que j'ai eu avec Perpignan. Sinon, pendant deux ans, personne ne m'a invité à venir à Aimé-Giral. Plus ça va aller à l'USAP, moins je vais connaître de personnes, c'est logique. Le seul lien humain qui me reste c'est Ponpon (Francis Ponseille, responsable logistique du club), Pedro (Jean-Pierre Pérez), Zaza (David Marty) avec qui j'ai joué, Guillaume Vilacéca que j'ai vu arriver de Céret, Joffrey Michel. Après, c'est une autre génération, un autre staff, un autre président. Le seul lien qui me reste, c'est cette relation que j'avais avec les supporters. Je donnais tout sur le terrain pour eux, mais eux savaient me le rendre aussi. J'avais cette communion, cette osmose avec le public. C'est presque le seul lien qui me reste avec l'USAP. "Je n'attends pas des honneurs, juste un peu de respect par rapport au travail que j'ai fait à l'USAP"
Serait-il impossible que vous reveniez un jour occuper des fonctions à l'USAP ?
Rien n'est impossible bien évidemment. J'ai encore quatre années de contrats avec Colomiers (jusqu'en juin 2018, ndlr) où je me suis inscrit sur la durée à partir du moment où y a relation de confiance. Ici il ne me manque que la mer. J'ai la possibilité de piloter un projet, d'essayer de bâtir, avec humilité mais de l'ambition. Ma dernière saison à l'USAP (2011-2012) a été éprouvante. Heureusement que cette année-là il y avait encore dans l'équipe des joueurs catalans, des cadres. Ils allaient arrêter leur carrière et ce sont eux qui sont passés devant pour justement ne pas faire partie de la génération qui a fait descendre l'USAP. Avec une identité, une culture tu arrives à t'en sortir. Après, bien évidemment que mes racines et mon sang sont en Catalogne. Mais maintenant, mon cœur est à Colomiers. Si un jour l'USAP était en difficultés et faisait appel à moi, bien sûr que ça ne se refuse pas.