Je propose que on lui dédie un post, parce que tout les débats finissent toujours sur lui ( où Jaminet, mais il a deja ses posts).
Je ne me suis pas exprimé, où très peu car je pense que il n'y a pas besoin de le faire, tout les avis où presque sont excessifs. Enfin bon, je crois que la situation est tout de même complexe et que elle dépasse largement Acebes. Il est le capitaine, il est le 11 titulaire, il est le gueulard, il est l'image dans les médias...
Mais pour être honnête ma situation personnelle m'a beaucoup éclairé sur son cas. Je suis responsable d'une équipe de rugby universitaire. Il y a le coach qui fait des entrainements sans plan de jeu, ni technique, ni tactique ... assimilable à un cours de rugby plutôt qu'à un entrainement. Le fait est que mon collègue et moi devons nous dépasser pour combler l'absence de coach. Dans les compostions, dans la création du collectif, dans les discours, dans le simulacre de hiérarchie et de cadre nécessaire à tout collectif. Jusque là rien de choquant. Mais, jouant numéro 10, et étant un peu seul à ce poste, arrive le bourbier : la lourde responsabilité de s'aligner seul, à un poste capital, sans plan de jeu. Alors je vous cache pas le bordel dès que ça va moins bien. Et c'est la que ça devient intéressant, ce qui a été crée de mes mains (équipe, collectif, puis création d'une équipe 2,d'une association...), ce qui a été fait pour combler l'absence de coach, humainement comme rugbystiquement, me tombe dessus au premier problème, et tout est amplifié. Pour être clair, on me reproche des coups de pieds d'occupation ( nécessaire au bout d'un certain temps sans avancer, surtout sans plan de jeu.)Mon coté gestionnaire dans le jeu, à qui l'équipe doit beaucoup, m'est alors reproché à la première défaite. Alors pour l'instant je ne parle que de moi, c'est vrai, mais je vous rassure, ce n'est pas le but. Le propos est plutôt, oui Acebes a pété les plomb. Mais combien de fois cette hargne nous a servi ? A quel point est il un acteur de la reconstruction ? Et il porte le poids du capitanat, du numéro 11, du choix d'Arlettaz, et donc même indirectement de la gestion de Rivière. Et ces poids ne s'additionnent pas, ils se multiplient. Est on sur que on ne reproche pas à Mathieu Acebes les traits avec lesquels il a tant aidé l'USAP. Il a toujours réussi ses objectifs avec l'USAP depuis que il est capitaine. Remontés et maintien. Et il a réveillé l'USAP, quand Jonathan Danty s'est mis à se fendre la poire sur la cathédrale de nos ancêtres, il l'a corrigé. Et à partir de là nous nous sommes réveillés contre le champion d'Europe, à 14. Puis à Clermont, malheureusement sans résultats, et finalement grâce à des victoires qui nous laissent croire à un maintien. Il a assumé seul le poids de nos défaites face aux supporters, seuls face à la France du Rugby ce dérapage. Il est la victime de la grandeur de ce qu'il a fait. Non pas mettre un coup de tête à Jonathan Danty, mais de porter l'identité et l'image USAP, de porter l'espoirs et l'ambition USAP.
Alors, est ce que si j'étais le coach de l'USAP, je mettrais Mathieu Acebes titulaire et capitaine ce week end ? Et bien j'aurais bien mal au casque, parce que j'ai beaucoup aimé Jeronimo De La Fuente comme capitaine, j'ai beaucoup aimé Crossdale, Dubois et Saiwalau. Mais d'enlever le capitanat à Mathieu Acebes, après tout ca, ca serait le désavouer publiquement, ca serait l'assassiner publiquement, et après tout ca, que on le veuille ou non, Mathieu Acebes c'est l'USAP. Et ce dernier à la marque des grand hommes : il se remet en question. On l'a vu à Toulon, on l'avait vu sur ses performances l'an dernier, il se remet en question, travaille, et avance. Et il faudra quelqu'un de grand pour porter l'USAP jusqu'à la fin de la saison, et sans doute lors d'un access match ou notre vie se jouera.
