Voici l'intégralité de son interview sur
La Dépêche :
Samedi, Brice Mach effectuera peut-être son dernier déplacement en Angleterre sous les couleurs du
Castres Olympique. À la fin de la saison, le talonneur quittera le club qui a décidé de ne pas le conserver. Lorsque le CO était en grande difficulté (2014-2015), malgré des sollicitations, il avait accepté de rester sans être certain d'évoluer en Top 14… Aujourd'hui, il a le cœur gros.
Vos sentiments par rapport à ce départ ?
«Je vais tourner la page, le cœur lourd. Dans ce métier on est forcément des passionnés et si je suis resté tout ce temps, c'est par passion. Il y a eu des moments où j'avais la possibilité de changer de route, je suis resté parce que c'était devenu ma famille. Cela se termine, c'est dommage, malheureux, mais je ne vais pas me plaindre. J'ai 10 ans, même 11 de professionnalisme derrière moi… Mais à 30 ans, un talonneur n'est pas vieux. Personnellement, je suis encore bien dans la tête et dans les jambes.»
Vous êtes catalan, né à Perpignan, et paradoxalement vous n'avez jamais joué en senior à l'USAP ?
«Le seul moment où j'aurais pu y jouer, je suis parti à Béziers. Quand on est catalan on l'est jusqu'au bout des ongles. Et on a tous envie de retrouver ses racines. D'ailleurs c'est un peu ça que j'ai trouvé à Castres, un lieu qui ressemble à ma Catalogne… En plus un rugbyman catalan ne peut pas être satisfait s'il n'a pas joué à Perpignan. Mais c'est là que la passion doit passer derrière le professionnalisme. Il arrivera ce qui arrivera.»
Avez-vous des pistes pour la suite ?
«Oui. Mais, vous savez, dans ma vie j'ai traversé des épreuves (
NDLR : il évoque sans le citer, une tumeur à la thyroïde qui l'a éloigné des terrains presque une saison), j'ai baissé la tête puis je l'ai relevée. Je vis au jour le jour. Je donnerai le maximum jusqu'à la fin de mon contrat, je profiterai avec les copains de la bonne ambiance qui règne au club. Mais c'est dur quand on ne sait pas ce qu'on va faire, très rude. Il y a beaucoup de pression et il faut faire comme s'il n'y en avait pas…»