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Publié le 17/09/2018 à 11:31 / Modifié le 17/09/2018 à 11:40
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Top 14 : L’USAP ne tient pas la distance
Les Catalans ont rivalisé presqu’une heure au stade Deflandre ce dimanche à La Rochelle. Avant de s’écrouler en encaissant quatre essais (défaite 37-10). Cap sur Grenoble samedi prochain, entre deux équipes en quête de leur premier succès en Top 14.
La dure loi du haut niveau a encore frappé. Quatrième défaite en autant de matches pour l’USAP qui, ce dimanche à La Rochelle (défaite 37-10), a consolidé sa place de lanterne rouge du Top 14. C’est tout sauf une surprise au regard du bonus offensif récolté par les Charentais, même si cette fois, le scénario a vu les Catalans rivaliser cinquante-cinq minutes avant d’exploser comme des pop-corns en fin de match (quatre essais encaissés en vingt-cinq minutes). ça va tout simplement trop vite pour les sang et or en ce début de championnat. " Quand chacun respecte son plan de jeu, il y a de l’efficacité. Mais on a donné beaucoup trop de cadeaux ", déplorait le flanker Alan Brazo, capitaine du jour.
21 pénalités concédées, 10 en-avants
Dans le détail, les chiffres font peur : vingt-et-une pénalités concédées, dix en-avants, un essai de pénalité dans la musette au bout d’un calvaire en mêlée... Rédhibitoire. Ce florilège de fautes techniques témoigne des insuffisances individuelles mais aussi d’une sérénité collective laissant à désirer. Le train de défaites fait mal, et pourtant " il faut apprendre à perdre et garder confiance ", insiste le pilier Enzo Forletta. Conscients que le temps peut engendrer maladresses et crispations aussi bien sur le terrain qu’en coulisses, les Catalans n’ont d’autre choix que de faire le dos rond. En attendant que la réussite les escorte " tôt ou tard, même si ce sera plus tard que tôt ", décline l’ouvreur Enzo Selponi.
Les Catalans n’ont d’autre choix que de faire le dos rond
Ce dimanche, dans un Marcel-Deflandre à guichets fermés pour la 36e fois d’affilée, l’USAP a cependant fait illusion en défense et en touche (six ballons grappillés sur quinze lancers adverses), malgré l’ampleur du score. Plus étonnant, elle s’est écroulée alors que ses habituels titulaires étaient tous entrés en jeu. Le score était alors prometteur (10-10) et La Rochelle, empruntée elle aussi, n’en menait pas large. Et puis patatras. Le constat est cruel : pour l’heure, l’USAP n’a pas le niveau.
Mais ce serait insulter l’avenir que de tirer des constats définitifs. Les prestations de Wandile Mjekevu au centre et d’Eroni Sau à l’aile sont de belles promesses. La première heure de jeu aussi. " On doit maintenant tenir 80 minutes et apprendre vite ", énonce Mjekevu, lui-même encore un peu juste physiquement. L’USAP y croit toujours. Au moins a-t-elle aperçu à La Rochelle le modèle d’inspiration qu’elle espère devenir.
Revanche de la finale de Pro D2
Inutile de se lamenter. Les Catalans auront tout loisir de le faire samedi prochain à Grenoble, si d’aventure ils venaient à échouer face à un concurrent direct pour le maintien. Entre deux équipes en quête d’un premier succès, revanche de la finale de Pro D2, il est à prévoir un sommet de stress pour le perdant et de soulagement pour le vainqueur. " C’est un match qu’il ne faudra pas rater, c’est un match qui va compter ", acquiesce Brazo. Les sang et or savent désormais qu’il leur faudra réaliser des miracles et se surpasser pour s’en sortir. Ils savent aussi que chaque rendez-vous raté attisera les critiques et peut-être une crise. Ils savent enfin qu’un succès en Isère au milieu d’une collection de défaites ferait d’eux un heureux treizième du Top 14.