USAP contre Delpoux : "Des merdes du passé qu'il faut assumer" pour le président Rivière
Le président de l'USAP, François Rivière, a réagi ce jeudi 6 décembre à la condamnation du club de Top 14 par la cour d'appel de Montpellier. Le club catalan doit indemniser son ex-manager Marc Delpoux à hauteur de 430.000 euros.
Le président de l'USAP, François Rivière, était l'invité de la matinale de France Bleu Roussillon ce jeudi, au lendemain de la condamnation du club par la cour d'appel de Montpellier. L'USAP doit indemniser Marc Delpoux, son ancien manager mis à l'écart après la relégation fin 2014, à hauteur de 430.000 euros. Le président a tenu à rassurer les supporters. Pour lui, il faudra encore passer à la caisse mais le club continuera à investir.
Le club va se pourvoir en cassation
"Je pense qu'on a des arguments de droit qui n'ont pas été entendus dans ce dossier, donc nous allons nous pourvoir en cassation dès aujourd'hui", a déclaré François Rivière concernant la décision de la cour d'appel de Montpellier. Cependant l'USAP devra tout de même payer les 430.000 euros d'indemnités pour rupture de contrat car la procédure n'est pas suspensive.
"La pilule est un peu amère"
"Franchement ça commence à faire beaucoup pour l'USAP depuis quelques années. Moi-même j'ai fait l'erreur, le contrat de Delpoux était dans un parapheur quand je suis arrivé (en 2013), on m'a dit 'signe, signe', j'ai signé, j'aurais du l'annuler, maintenant j'assume."
"Sur le plan moral j'estime qu'il aurait pu faire comme un certain Patrick Arlettaz, qui s'était éloigné du club sans rien demander, au contraire en continuant la formation des minots pour l'association USAP, voilà. Ce sont des merdes du passé, il faut les assumer, on les aura vraiment manger les unes derrière les autres, c'est la vie, c'est comme ça."
Comment faire pour payer ? Est-ce que ça va plomber les projets de l'USAP ?
"La somme n'était pas provisionnée, parce qu'on avait gagné en premier ressort, mais en terme d'équilibre des fonds propres par rapport à la DNACG (le gendarme financier du rugby) c'était prévu. Par contre en terme de trésorerie c'est évident qu'il faut les sortir.
"On sait que l'USAP est à un tournant de son existence, on voit tous les grands clubs qui prospèrent en Top 14, ça n'est possible que si les conditions d'entrainement et de formation sont réussies. On a pris beaucoup de retard, le stade Aimé Giral n'est plus adaptés aux normes d'hospitalité suffisantes, et puis sur le plan de la formation il faut qu'on ait un centre de formation exceptionnel. Compte tenu des projets que je vais présenter d'ici 15 jours, trois semaines, tout cela va demander une mobilisation des capitaux, mais j'ai toujours dit que je m'y consacrerais".
C'est encore François Rivière qui va sortir le chéquier ?
"J'ai deux solutions, soit j'arrête tout je m'en vais et puis basta, mais ce n'est pas dans mon tempérament. C'est à moi d'assumer, je dois vous avouer que j'ai beaucoup de coups de fils, des gens qui sont prêts à aider le club qui m'ont dit 'ça commence à faire beaucoup pour vous président'."
"On verra dans les jours et semaines qui viennent comment cette aide peut se formaliser. Donc pas d'inquiétude, même si 400.000 euros ça fait mal au bide, et quand je dis le bide je crains de penser à quelque chose de plus grossier."