voila le calendrier pour ce qui les suivent : Il reste 7 joueuses pour faire la saison sur les 15 avant :X
Gomez: "On part dans l'inconnu"
François, on vous imagine soulagé de reprendre enfin la compétition... C'est une bonne surprise même si c'en est plus trop une. On le voyait venir. Comme l'a dit Hervé Régior (président du Perpignan Basket), c'est une belle victoire collective. On peut rejouer au basket après sept mois de travail mais aussi de douleur et de souffrance.
Vos joueuses ont disputé des matches amicaux face à des équipes masculines du département, ces rencontres vous ont-elles servi à prendre du rythme ? Plus que des matches amicaux, ils ont été des occasions de faire du 5 contre 5 puisqu'on est plus souvent 6, 7 ou 8 à l'entraînement que 10. S'entraîner à six ou sept, pour préparer une compétition, ce n'est pas terrible. Ça a ses limites et on les a atteintes assez vite. Il faut remercier les garçons du club de Perpignan et de Bages qui nous ont aidés parce que le niveau du basket féminin dans le département est tellement faible qu'on n'a pas pu se préparer avec d'autres filles.
Considérez-vous que de jouer votre premier match contre le Centre Fédéral (mercredi 20 h à Pons) est une bonne chose ? Commencer face à un des leaders du championnat nous aurait permis de nous étalonner de suite. Ils ont perdu tous leurs matches mais le Centre Fédéral c'est toujours un piège.
Quel sera l'objectif du club cette saison ? Les dirigeants parlent de maintien, de maintien confortable. Leur ambition est de se stabiliser en Ligue 2. Les objectifs que les filles vont se fixer peuvent être différents. C'est le sportif qui nous le dira. Aujourd'hui on part dans l'inconnu. On va essayer de gagner notre match avant les fêtes pour le retour du basket à Pons.
L'effectif de Perpignan qui compte sept joueuses est-il suffisant pour faire une saison entière ? Les règlements, la situation financière et les événements ont fait qu'on a gardé trois joueuses qui ont fait confiance au club et sont restées (Dieng, Lo, Bertal) et on avait droit à quatre recrues (Datchy, Okou, Ayissi, Constant). Ça a été vite réglé. Les jeunes avec qui on travaillait depuis deux ans ont dû partir sous d'autres cieux. On n'a pas pu récupérer Coralie Calvados, Ophélie Bonneau et d'autres qui souhaitaient revenir, les règlements nous en ont empêchés. Heureusement, on a quelques jeunes du cru qui sont loin du niveau Ligue 2 mais qu'on peut remercier d'être là comme Rose Abenkou, Myriam Benkada et quelques cadettes qui vont venir faire l'appoint. Mais l'effectif en terme de possibilité de jouer en Ligue 2 est de sept joueuses pas de dix. En plus, ce sont des étudiantes ou des lycéennes qui ne peuvent pas s'entraîner régulièrement avec nous. Il va falloir les faire jouer parce qu'on a besoin de rotations, mais elles vont être à 120 % pour être à peine au niveau de la division.
Comment pensez-vous gérer le fait de devoir jouer deux matches par semaine ? On va voir le calendrier tel qu'il est construit. Il y a le problème des déplacements. Il y a deux équipes proches de chez nous : Pau et Aix-en-Provence, mais pour les autres, c'est un jour pour y aller, un jour sur place et un jour pour revenir. Ça va être un problème d'alchimiste, le dosage entre préparation, travail, récupération, gestion des organismes puisque les filles joueront 25 à 30 minutes tous les matches. Il y a également tout à reconstruire au niveau des moyens qu'on avait pour la récupération.
Craignez-vous un accueil hostile quand vous vous déplacerez ? Ce n'est pas le foot, ni la Turquie ou la Grèce, c'est du basket féminin, on est en France : il n'y a pas de danger, on ne met pas en jeu l'intégrité physique des filles. Après, que le climat soit hostile et que quelques personnes aient développé des sentiments négatifs envers Perpignan, on y est préparés. Si ça arrive, je trouverai ça navrant pour le sport. Je pense que les gens sont intelligents, ils ne s'en prendront pas aux joueuses. Qu'ils s'en prennent à moi parce que mon image est un peu plus associée au club est une chose, mais je trouverais ça déplacé qu'ils s'en prennent aux joueuses.