«C'est une claque»
Après la défaite de Montpellier face à l’Ulster (8-25), il n’y avait pas grand monde pour relativiser dans les couloirs du stade Yves-du-Manoir. Le président Mohed altrad n’y allait d’ailleurs pas par quatre chemins, « On a pris une claque. C’est l’apprentissage de la Coupe d’Europe, du haut niveau ». Effectivement, Montpellier disputait son 15e match de H Cup alors que l’Ulster alignait une 112e unité au compteur. Un monde d’écart, certes, mais qui n’explique pas tout.
Lucide, François Trinh-Duc met le doigt là où ça fait mal. « C’est une désillusion. On voulait rester invaincu, ce n’est pas le cas. On est tombé sur meilleur que nous. La première période, on a subi, ils nous ont proposé un jeu simple et réaliste. On n’a pas su répondre présent, surtout sur les ballons hauts ». Il est clair que les Montpelliérains peuvent s’attendre à une double dose de travail sous les chandelles à l’entraînement, tant ils ont été médiocres dans ce secteur. L’ouvreur du MHR revient également sur le manque de réalisme de son équipe. « On n’a pas fauté sur un manque d’envie, mais de réalisme. On est dans leurs vingt-deux, on n’arrive pas à scorer. On a fait beaucoup trop de fautes de mains ».
« Surtout, que l'on ne baisse pas les bras, on a besoin d'avoir de la confiance dans les semaines à venir », Nicolas Mas L’autocritique passée, n’en demeure pas moins que l’avenir de Montpellier dans cette poule 5 s’est considérablement obscurci. « Objectivement, on n’est pas très bien placé. On a quatre points, on a perdu chez nous. En restant lucide, ça va être compliqué », lâche Fabien Galthié. L’entraîneur est rejoint sur ce point par Trinh-Duc. « On ne baisse pas les bras, mais ça va être compliqué. L’Ulster a plus d’expérience, plus de vécu. On commence à en avoir, mais à ce niveau-là, ça ne suffit pas ».
Même s’il reconnaît que « Cette défaite est difficile pour le groupe », Nicolas Mas veut rester optimiste et compte bien sur une équipe mobilisée sur les prochaines échéances. « Surtout, que l’on ne baisse pas les bras, on a besoin d’avoir de la confiance dans les semaines à venir ». Un discours repris par le centre Thomas Combezou, « C’est un échec, maintenant il faut se relever. On va continuer à se donner à fond, peut-être qu’à la fin on aura une bonne surprise ».
Bertrand LAGACHERIE, avec AFP