Ridicule ... Je n'en suis pas sûr ! Les placages aux jambes ont toujours existé au rugby, car c'était la seule façon alors de faire chuter un adversaire. les KO et autres coups sur la tête (chocs contre genou ou cuisse) n'étaient que la conséquence d'un mauvais placement de la tête au moment du placage (là aussi c'est une question de technique et pas seulement d'engagement physique).
L'évolution des règles privilégiant la possession du ballon à fait glisser au second plan le jeu d'évitement. Le rugby "boum-boum" d'aujourd'hui on voit ce que cela donne ... Que les enfants (et leurs parents) se détournent de ce sport n'est pas étonnant.
Le plaquage aux jambes à toujours existé, mais il est rarissime. On le voit au ras des rucks ou quand un petit veut faire chuter un gros : il s'accroche aux chevilles.
Le plus souvent, ce que l'on appelle plaquage "aux jambes" est en fait "à la taille"
juste avant l'impact, le plaqueur doit être positionné dos bien plat, épaule à hauteur de la taille de l'attaquant, si le plaquage est fait avec l'épaule droite, le plaqueur doit avoir la jambe droite solidement ancrée au sol et la jambe gauche fléchie, le pied légèrement en avant du bassin pour être bien stable. A l'impact, plusieurs solutions :
- tu "rentres" dans l’attaquant en donnant une impulsion courte mais violente vers l'avant, si c'est bien fait, il va reculer et tu le "renvois dans son camp"
- tu pousses vers le haut avec ta jambe gauche, il va s'enrouler sur ton épaule et tu peux lui faire faire un soleil (plaquage cathédrale) ou le tenir gentiment en l'air.
- tu pousses avec ta jambe gauche vers le haut et vers la droite et il va tomber sur ton coté droit ce qui t'évitera de te faire pénaliser.
Si tu est mal positionné, tu entoures sa taille de tes bras et te laisses glisser jusqu'aux cuisses pour l’empêcher d'avancer, les lois de la dynamique vont provoquer sa chute (si tu peux bloquer ses cuisses, ce qui n'est pas toujours le cas).
Si tu plaques "aux cuisses", tu auras beau être bien placé, la cuisse de l'attaquant va te percuter très fort ( la cuisse lorsqu'elle va vers l'avant, va beaucoup plus vite que le joueur, donc choc plus violent) et va te relever en appuyant sur ton torse de bas en haut, ce qui te déstabilise et tu subis le plaquage.
Si tu plaques un poil trop bas, tu peux rencontrer le genoux de l'attaquant et là, gare à toi.
Dans tous les cas, ce type de plaquage "en bas" laisse libres les mains du porteur de balle qui peut donc faire la passe. Les treizistes, pour qui il est pénalisant de se faire plaquer (au bout de 4 ou 5 plaquages, ils perdent la balle), ont adopté le plaquage "au buste" et le plus souvent à deux, et les quinzistes ont suivi parce que c'est très efficace pour casser une action : plaquage, ruck, la défense peut se repositionner, l'attaque doit se restructurer...