Farnoux s'est presque excusé de leur euphorie débordante affichée lors de son essai et à la fin du match. Qu'il se rassure, il n'a pas besoin de se faire pardonner car, en tribunes, nous étions à l'unisson de leur bonheur.
Mais ça, à la limite c'est normal. Farnoux qu'il exulte sur son essai, tu le comprends : Oyonnax revenait, là il marque, essai de la victoire, essai du bonus, fin de la série de défaite. Même la joie finale, certes un peu disproportionnée (on a l'impression qu'on venait de monter en Top 14), peut se comprendre tant c'est une bouffé d'oxygène pour l'équipe.
Ce qui me surprend, c'est vraiment les différentes déclarations.
Une avant saison où t'as l'impression que tout le monde vit super bien, ça "chante dans le bus", tout le monde s'entend bien dans les vestiaires, mieux qu'avant, super ambiance. Tout le monde est prêt.
Premier match, victoire dans la douleur contre Mont-de-Marsan. Une nouvelle aventure. Tout le monde se lâche : "Cette année est la bonne" et "l'équipe est physiquement parfaite" Mafi, la méthode Gelez, "c'est le meilleur moment pour aller à Aurillac" Lanta.
Boum. Branlée à Aurillac, Quatre défaites à la suite.
A Vannes, c'est-à-dire le match avant Oyonnax, "on joue le maintien", "nous n'avons plus rien à espérer cette saison". Même à la sortie des vestiaires, ce sont des propos très forts.
Un staff est viré. On parle de l'instabilité des staffs. Mais depuis le début des années 2000, je ne connais que Delmas et Patat à avoir été virés en cours de saison. Donc là, un staff entier dehors, c'est quelque chose de très fort.
Et là, après cette magnifique victoire contre un favori (comme l'an passé après le changement d'entraîneur contre Aurillac, et surtout comme toutes les grosses équipes de D2 à Aimé Giral), tout le monde est à nouveau joyeux. Ce soir, le journaliste les titillait un peu et les joueurs te parlaient de la montée. On n'avait jamais l'impression que nous étions avant-derniers (même si on va remonter, un objectif comme la 1e place est d'ores-et-déjà pratiquement à oublier) et surtout qu'on vient de virer le staff.
Là aussi, l'absence de leaders, d'un véritable capitaine, de gars qui peuvent vraiment prendre la parole, peut se faire peut-être ressentir.
Moi, perso, cette équipe aujourd'hui, je n'arrive pas du tout à l'évaluer.