TOP 14 - David Marty livre son analyse de la surprenante défaite de son Usap face à Brive, samedi dernier (6-17). L’ancien centre international, promu entraîneur en chef à l’intersaison, est conscient des manques actuelles de son équipe mais croit en sa capacité de réaction. Même si le déplacement à La Rochelle, samedi, risque de retarder le rebond.
Avec quelques jours de recul, comment expliquez-vous que l’Usap soit autant passée au travers face à Brive, samedi dernier ?
Je pense que l’on a voulu aller trop vite pour marquer, on s’est précipité dans tout ce que l’on a fait. De quoi est-ce que ça vient ? Il y a eu un peu trop d’envie, un mélange d’autres choses… Quand tu ne marques pas et que tu prends deux essais « casquette », la frustration entre en jeu. Et tu finis par t’énerver. Avec tous ces ballons que l’on a perdus, ça n’a fait que s’accentuer… On n’a pas fait un grand match en conquête. Le constat est simple : nous n’avons pas eu de ballons. Les rares fois où on l’a tenu, on a été dans l’avancée mais nous n’avons pas été assez performants dans les zones de marque. En tout cas, j’étais derrière les joueurs quand ils ont décidé d’aller en touche plutôt que de prendre les points.
Comment le groupe a-t-il réagi en début de semaine ?
Il y a eu deux jours compliqués. Les joueurs et le staff étaient abattus. On est très déçus, on est conscients de ce qui s’est passé. Depuis, tout le monde s’est remis au travail. Il faut avancer. On s’est mis dans une galère mais ce groupe peut rebondir.
Avez-vous peur que la confiance s’étiole ?
J’ai en tout cas envie que ce groupe garde confiance. Avec trois, quatre ballons de plus en conquête, le dénouement aurait été différent. D’ailleurs, si l’arbitre accepte notre essai à cinq minutes de la fin, il y aurait eu 13-12. On aurait tiré les mêmes conclusions de notre match pour autant. La déception est d’autant plus grande qu’il y avait déjà eu une défaite in extremis à
Pau. C’est dur à encaisser.
Vous allez à La Rochelle samedi : c’est loin d’être le meilleur endroit pour rebondir… Qu’attendez-vous de ce déplacement : un sursaut d’orgueil, au moins ?
Ce n’est pas sur l’état d’esprit et l’engagement que l’on n’a pas été bons. La Rochelle, c’est un gros client. Ca va être compliqué, on le sait. Nous allons donner du temps de jeu à d’autres joueurs en espérant étoffer le groupe pour la suite.
Parmi les secteurs en difficulté, la touche a été particulièrement défaillante samedi dernier. Est-ce que cela devient un sujet d’inquiétude ?
Nous avons changé d’entraîneur devant. Quand il y a un changement, il y a une petite période d’adaptation, je l’accepte. Il y avait
Kelian Galletier que nous avions recruté pour ce secteur qui est un peu blessé aussi... Ça fait un ensemble de choses. Mais nous ne sommes pas sans solution.
Si vous n’avez pas d’impératif de résultat à La Rochelle, la pression sera forte en suivant avec les réceptions consécutives de Toulon et Castres. Vous y préparez-vous ?
La pression, on l’a depuis le début. Personne ne croyait que ça allait être facile, il faut être clair là-dessus. Ca va être dur du début à la fin. Mais il faut saisir les occasions quand elles se présentent, ce que nous n’avons pas su faire contre Brive.
Source :
Rugbyrama