• Rentre dans la mêlée des discussions enflammées ! :) Inscris toi en 2 minutes, et même en 10 secondes grâce à ton compte Facebook ! Les supporters t'attendent pour partager des avis ! JE M'INSCRIS ›››

« La pression, oui, je l'ai »

pinpin

USAPiste impliqué
Inscrit
23 Août 2012
Messages
912
Réactions
734
3 jours, deuxième article sur D Marty dans l'équipe. Il va falloir aussi gérer cette partie communication, lui qui est plus connu que P Arlettaz auprès des médias généralistes.


À 39 ans, l'ancien trois-quarts centre est désormais l'entraîneur en chef de Perpignan, où il a fait toute sa carrière de joueur. Un nouveau rôle qu'il attaque avec des convictions, mais aussi quelques incertitudes.




David Marty, l'entraîneur en chef de Perpignan. (Pierre Mérimée /L'Équipe)
Romain Bergogne, à Perpignan mis à jour le 27 juillet 2022 à 07h55




« Que "Zaza" devienne entraîneur en chef, ça ne surprend personne. » En début de semaine dernière, en conférence de presse, Patrick Arlettaz, désormais manager de l'USAP, a évoqué la nouvelle organisation du staff catalan - Guillaume Vilaceca est arrivé pour travailler avec les avants - où David Marty est désormais l'entraîneur en chef, le « décideur », dixit Arlettaz.



Présent dans le staff de l'équipe première depuis un an, après plusieurs années à travailler avec les équipes de jeunes de Perpignan, l'ancien trois-quarts centre (39 ans, 37 sélections) continue de prendre du galon dans « son » club, où il a effectué toute sa carrière de joueur, arrêtée en 2016. Marty évoque l'entraîneur qu'il est devenu avec cette voix qui porte et cette franchise, qui n'ont pas évolué avec les années.

« Comment s'est faite la transition vers ce rôle d'entraîneur à la fin de votre carrière de joueur en 2016 ?
Ça me trottait dans la tête sur mes dernières années de joueur. Ça me plaisait d'échanger avec les jeunes, de leur donner des conseils. Peut-être que j'ai commencé à y penser aussi parce que la fin se rapprochait (rires). J'avais envie de partager des choses et la suite s'est faite naturellement. J'ai eu une fin de carrière de joueur un peu compliquée...

C'est-à-dire ?
Cela s'est mal passé, mais je n'ai pas envie d'en parler (il souhaitait prolonger, mais n'avait pas senti de réciprocité de sa direction, arrêtant donc sa carrière à 33 ans). C'est un peu égoïste, mais plonger dans ce rôle d'entraîneur m'a permis de mieux digérer cette fin de carrière. Ça m'a évité d'en faire le deuil car j'étais encore dans le rugby, sur le terrain, au contact des joueurs dans un vestiaire.

Entraîner les jeunes (d'abord les Crabos ensuite les Espoirs), c'était voulu ?
C'était plutôt une façon classique de me lancer dans le métier. Mais franchement sans l'idée de me dire que j'irais entraîner les pros un jour. Avec les jeunes, je me suis régalé (les Espoirs de l'USAP ont été champions en 2017 et finalistes en 2021). J'ai vécu la beauté de ce rôle d'entraîneur sans pression. L'an dernier, en Top 14, j'ai vu que ce n'était pas pareil. Je connaissais cette pression lorsque j'étais joueur, je trouve que c'est la même finalement. Avec les jeunes, j'étais plus tranquille (rires).

« J'aime me pencher sur l'aspect stratégique et plus généralement sur l'évolution du rugby pour tenter de nouveaux trucs »





Il s'agissait pour vous de ne pas brûler les étapes ?
Je n'avais ni l'envie ni la prétention de me lancer d'entrée au plus haut niveau. Encore aujourd'hui, je ne sais pas si ça va le faire ou pas... Je me lance avec des idées, de la conviction et des envies, mais il y a forcément des incertitudes liées au manque d'expérience. Au moins, j'en suis conscient. Et je pars du principe que quand tu es conscient de tes limites, c'est un bon début, surtout dans ce métier.

lire aussi Le calendrier de la saison 2022-2023 de Top 14
Prendre la tête de l'équipe cette saison, qu'est-ce que ça change pour vous ?
Prendre la tête... Je n'aime pas trop dire ça. Je n'ai aucun problème à dire que si on est en difficulté, Patrick (Arlettaz) pourra intervenir. Oui, j'ai des responsabilités et si vous voulez me faire dire que j'ai la pression, oui, je l'ai (sourire). Après, tu te mets la pression du résultat et l'envie de la gagne que tu as envie de te mettre. Là, j'augmente les curseurs, mais c'est mon boulot.

La pression est-elle aussi liée à votre histoire fusionnelle avec ce club ?
Oui, parce que je suis d'ici et que c'est mon club. C'est tellement important pour moi de laisser ce club en Top 14. Dans la rue, on me parle du match qui est passé ou de celui qui arrive. Là, après quelques jours de préparation, les gens sont là et m'interpellent. Même vous (les journalistes), vous venez me voir, donc c'est que la pression n'est pas la même (sourire).

À l'USAP, vous avez connu le titre en 2009 et la relégation en 2014. Est-ce que vous avez aussi ce rôle d'ancien qui partage son expérience ?
Oui, je sais la valeur d'une place en Top 14 pour ce club. Et on va tout faire pour que ça continue dans un an. C'est le but.

Qu'est-ce qui vous plaît dans ce rôle d'entraîneur ?
La réflexion sur le jeu, j'aime me pencher sur l'aspect stratégique et plus généralement sur l'évolution du rugby pour tenter de nouveaux trucs.

« Je prends souvent les joueurs en aparté. Comme on est dans une équipe à taille humaine, on a besoin de cette franchise, que ce soit pour booster un mec ou le remettre en place »





C'est possible quand vous jouez le maintien en Top 14 ? (la saison dernière, Perpignan s'est maintenu en battant Mont-de-Marsan, 41-16, lors du barrage d'accession)
C'est plus compliqué que chez les jeunes, où il y a moins la pression du résultat. C'est pour ça aussi que c'est bien d'être passé dans cette catégorie car ça m'a permis d'y confronter des idées que j'avais sur le jeu.

Est-ce que jouer le maintien signifie un jeu restrictif ?
On a vu de bonnes évolutions dans notre jeu la saison dernière, mais c'est vrai qu'on ne va pas réinventer des choses pour notre deuxième saison de Top 14. Mais j'espère voir l'équipe se lâcher un peu plus. Quand tu joues le maintien, il y a des matches sous pression à domicile et d'autres où tu n'as pas grand-chose à perdre. Il faut se lâcher, mais avec de la maîtrise et de la cohérence tactique.




Vous appréciez aussi l'aspect management des hommes dans ce rôle d'entraîneur ?
J'ai toujours aimé cette vie de groupe, gérer les joies et les déceptions personnelles, essayer de tirer un groupe vers le haut. Je prends souvent les joueurs en aparté. Comme on est dans une équipe à taille humaine, on a besoin de cette franchise, que ce soit pour booster un mec ou le remettre en place.

Comment ça se passe quand vous vous exprimez devant votre groupe ?
En général, je ne parle pas beaucoup, je ne suis pas un homme de grands mots. Rien n'est préparé ou calculé en tout cas, tout se fait au feeling.

Votre caractère a-t-il évolué avec le temps ?
Tu t'assagis avec l'âge, tu deviens plus posé. En tout cas, j'essaye parce que parfois, ça ressort ! Mais franchement, au bord du terrain, je me trouve plutôt calme. À partir du jeudi, l'histoire appartient aux joueurs. Tu fais des discours, des mises en place... mais ce sont eux qui prennent les choses en main. Donc je vis le match plutôt tranquillement en me disant que j'ai fait le maximum pour que les joueurs aient les bonnes clés. À eux après de tout donner ! »
 

gaspacho31

Passe sa vie sur le forum
Inscrit
27 Juillet 2012
Messages
6 880
Réactions
2 966
Article arrangé sur toute la longueur ! Il n'y a pas un seul "voilà"! hahahaha
 

Albera

USAPiste sérieux
Inscrit
15 Septembre 2013
Messages
1 953
Réactions
1 423
C'est ce que je me suis dit en le lisant.
Article intéressant?
 

Ptiseb

USAPiste bavard
Inscrit
26 Juin 2022
Messages
154
Réactions
104
Il va falloir que les médias le lache un peu à zaza, pas de perte de temps inutile avec des articles tout les deux jours, il reste un mois de préparation donc au boulot
 

coll roig

Passe du temps sur le forum
Inscrit
26 Juillet 2012
Messages
4 531
Réactions
6 916
Ville
perpignan
Voilà , c'est plutôt P ARLETTAZ qui les manie trop bien :p !

Je suis vraiment RAVI que ce soit DAVID qui prenne la suite de PATRICK , c'est ça l'USAP : un grand club , une grande famille et un grand nombre de supporters , tous avec les mêmes racines ou bien les mêmes valeurs : CATALANES !
 
Haut Bas