J'ai le souvenir d'un temps pas si lointain,ou croiser ou cotoyer un personnage différent,je veux dire différent par une différence visible,la couleur de sa peau en particulier,ne declenchait rien d'autre que le constat furtif de cette différence.Puis vint le temps du funeste concept de "droit à la différence".Les différences n'étaient plus ces particularités visibles comme il en existe tant et dont la grande majorité s'accommodait,mais une caractéristique qui octroyait un droit à chacun de ceux qui en étaient affublés,forçant ainsi ceux qui ne la possédaient pas,à ne voir celui que l'on cotoyait ,non pas comme un citoyen egal en tous domaines,mais comme un etre différent ,en raison méme de ces caractéristiques naturellement visibles ou volontairement affichées,puisque en tout instant et en toutes circonstances ce nouveau "citoyen différent"était en droit de faire valoir sa différence.Aujourd'hui nous arrivons au bout de cette logique,que rien ne semble pouvoir arréter,puisque celui qui ne dispose pas de cette différence et des caractéristique que l'on y accole ,se voit quasiment contraint d'afficher lui aussi "sa différence"afin de se voir appliquer ces mémes droits qu'il n'avait jusqu'alors jamais reclamés.Ainsi l'homme blanc de peau,se pensera d'abord et avant tout,comme blanc de peau,l'homme noir de peau se pensant comme noir de peau,chacun considérant comme légitime de faire valoir sa différence.Voila sans doute ce que l'on nomme "le progrés".Appliquez ce precepte ,à toutes les différences,et vous obtiendrez une société ou tout paricularisme sera source de conflit,chacun pouvant exiger qu'en toutes circonstances,soient prise en compte l'une de ces différences,y compris comme supposées conséquences d'actions,d'un passé parfois lointain.Le retour de la retro activité du droit en quelque sorte.N'est ce pas ce que nous voyons poindre,souvent au nom du respect des preceptes de la république,alors que de fait par les conséquences qu'ils engendrent ils en sont la négation.Alors que faire,peut étre retrouver une forme de discrétion,cette vertu égarée depuis que nous sommes devenus un avatar,l'avatar d'un avatar,cette culture américaine dont nous ne retenons que les plus mauvais aspects.