Peu d'équipe ont ce niveau en ProD2 mais l'USAP n'a pas ce niveau tous les week-ends et encore moins les week-ends hors de Perpignan.
Le pire adversaire de l'USAP, c'est encore et toujours l'USAP.
Laporte a-t-il les moyens de ses ambitions ?
il veut 45 joueurs sous contrat fédéral, mais s'il indemnise les clubs avec 3 noyaux de cerise et une poignée de main, pas sûr que ceux-ci acceptent.
Pour l'instant, la fédé ne veut pas valider le calendrier du top 14 et veut un match international supplémentaire en automne, soit 4 au lieu de 3.
L’international français va devenir un joueur très cher, la ratio temps à disposition du club/salaire va exploser et les clubs n'ont pas forcément ni l'envie, ni les moyens de payer.
d'ici au début du top 14 2017/2018, ça va saigner entre la LNR et la fédé et il n'est pas sûr que les joueurs sortent gagnants de ce conflit.
Laporte semble vouloir :
- Augmenter les ressources commerciales de l'EDF avec quelques matchs supplémentaires et du sponsoring.
- Economiser peu ou prou sur le stade qui ne se construira pas.
- Faire sentir que le pouvoir sportif est chez lui et que la LNR n'est en rien autonome, ce qui est d'autant plus facile que les clubs n'ont pas de modèle économique stable (sauf à avoir un sponsor blindé) et n'ont pas de modèle sportif stable (vu le fait que les Anglais ont fait sauter peu ou prou leur salary-cap).
- Cependant le handicap de Laporte est que les contrats fédéraux sans club partenaire et hôte, ne fait pas progresser les joueurs (cf Vakatawa) et que si les clubs pratiquaient l'austérité pour rétablir leurs comptes et la priorité aux joueurs français (non internationaux), ils couleraient en Europe, et on reviendrait à un ou deux clubs dominateurs et les autres faisant de la figuration.
D'autant plus que du coté de la LNR et des clubs, ils ne sont pas en position de force car dépendant de C+, privés d'internationaux (français en majorité), ce qui pénalise les clubs qui comptent relativement peu d'étranger et où les étrangers ne sont pas des vedettes (Toulouse en premier lieu cette année).
Du coup, soit il y a une volonté de coopérer et on peut imaginer que la FFR distribue correctement des finances aux clubs co-employeurs, et leur permette de procéder à des recrutements supplémentaires par rapport à l'effectif maximum autorisé.
Soit il y a conflit, dans la ligne Goze, et ça peut donner n'importe quoi, le rachat avorté du SF par le Racing n'étant qu'une des tentatives de réduire la concurrence et/ou d'éviter qu'un autre gros investisseur s'installe et fasse monter les enchères, pique du public et des sponsors etc.