Rugby - Disparition : Robert Soro n'est plus
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Le "Lion de Swansea" ne rugira plus. Robert Soro s'est éteint ce dimanche à l'âge de 90 ans. Il avait été deuxième ligne de l'équipe de France à 21 reprises entre 1945 et 1949. Originaire d'Espagne, ce joueur massif, formé à Lourdes et qui a porté les couleurs du FC Lourdes et de l'US Romans, avait été surnommé le "Lion de Swansea" par la presse britannique en raison de la qualité de sa performance lors de la première victoire (11-3) du XV de France sur le Pays de Galles, dans cette ville, le 7 février 1948.
C'était un colosse de 1,85m ( 1,95m sur wikipedia )pour 115kg, formé au Stadoceste Tarbais, juste avant-guerre, puis passé au FC Lourdais (avec qui il joua une finale perdue en 1945) avant de s'éloigner de ses chères Pyrénées et d'aller à Romans. Sa carrière terminée, c'est à Arreau qu'il s'installa, pour y tenir un tabac-presse, et parcourir à vélo ses montagnes préférées, tant que sa santé lui permit de le faire.
Robert Soro était un athlète. Il était également un personnage attachant, connu pour avoir le verbe haut, et la réplique à la fois cinglante et pleine d'humour.
Lors d'un France-Angleterre, le talonneur du XV de la Rose ne cessait d'empêcher notre Bigourdan de sauter en touche en lui mettant le coude dans la figure. «I'm sorry» disait le British à chaque fois. Jusqu'à ce qu'il reçoive ce qu'il fallait de la part du 2e ligne, accompagné d'un «I'm Soro» bien clair.
Des histoires de ce calibre, Robert Soro a dû en raconter, l'an dernier lors du banquet qui célébrait le centenaire du comité Armagnac-Bigorre.
Il était aussi le doyen des internationaux français. L'équipe de France, il l'avait quittée quand son copain Alban Moga fut écarté. «Les deuxième ligne, c'est comme les bœufs, ça va par deux» a-t-il alors lancé en direction du sélectionneur.
«C'était un homme de bonne humeur, de grande mémoire» disait hier Michel Crauste après avoir appris la triste nouvelle lors du repas d'avant finales Armagnac-Bigorre.
Jean Sillières ajoutait : «Il savait ce qu'est la vie, il savait communiquer, parler aux gens. C'était un homme de cœur.»
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Le "Lion de Swansea" ne rugira plus. Robert Soro s'est éteint ce dimanche à l'âge de 90 ans. Il avait été deuxième ligne de l'équipe de France à 21 reprises entre 1945 et 1949. Originaire d'Espagne, ce joueur massif, formé à Lourdes et qui a porté les couleurs du FC Lourdes et de l'US Romans, avait été surnommé le "Lion de Swansea" par la presse britannique en raison de la qualité de sa performance lors de la première victoire (11-3) du XV de France sur le Pays de Galles, dans cette ville, le 7 février 1948.
C'était un colosse de 1,85m ( 1,95m sur wikipedia )pour 115kg, formé au Stadoceste Tarbais, juste avant-guerre, puis passé au FC Lourdais (avec qui il joua une finale perdue en 1945) avant de s'éloigner de ses chères Pyrénées et d'aller à Romans. Sa carrière terminée, c'est à Arreau qu'il s'installa, pour y tenir un tabac-presse, et parcourir à vélo ses montagnes préférées, tant que sa santé lui permit de le faire.
Robert Soro était un athlète. Il était également un personnage attachant, connu pour avoir le verbe haut, et la réplique à la fois cinglante et pleine d'humour.
Lors d'un France-Angleterre, le talonneur du XV de la Rose ne cessait d'empêcher notre Bigourdan de sauter en touche en lui mettant le coude dans la figure. «I'm sorry» disait le British à chaque fois. Jusqu'à ce qu'il reçoive ce qu'il fallait de la part du 2e ligne, accompagné d'un «I'm Soro» bien clair.
Des histoires de ce calibre, Robert Soro a dû en raconter, l'an dernier lors du banquet qui célébrait le centenaire du comité Armagnac-Bigorre.
Il était aussi le doyen des internationaux français. L'équipe de France, il l'avait quittée quand son copain Alban Moga fut écarté. «Les deuxième ligne, c'est comme les bœufs, ça va par deux» a-t-il alors lancé en direction du sélectionneur.
«C'était un homme de bonne humeur, de grande mémoire» disait hier Michel Crauste après avoir appris la triste nouvelle lors du repas d'avant finales Armagnac-Bigorre.
Jean Sillières ajoutait : «Il savait ce qu'est la vie, il savait communiquer, parler aux gens. C'était un homme de cœur.»