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Après trois saisons partagées entre son Afrique du Sud natale et Toulouse, Wandile Mjekevu retrouve l’USAP, dont il a porté les couleurs entre 2013 et 2015. - MICHEL CLEMENTZ
Top 14 - La Rochelle-USAP - Mjekevu: "Il ne nous manque que la confiance"
De retour de blessure, le trois-quarts polyvalent Wandile Mjekevu estime que les sang et or ne sont pas loin de la vérité.
Wandile Mjekevu arrive enfin au bout de son chemin de croix. Cantonné à l’infirmerie depuis six semaines à cause d’une fracture de l’os malaire (pommette), le trois-quarts polyvalent (27 ans, 1,90 m, 94 kg) signera son retour en sang et or ce week-end. Le transfuge du Stade Toulousain sera titulaire au poste de trois-quarts centre ce dimanche (12 h 30) à La Rochelle. Il l’a annoncé au cours d’une conférence de presse où il a répété à l’envi son impatience à l’idée de renouer avec la compétition. Alors que le manque de réalisme des Catalans est pointé du doigt, la vitesse et les qualités de finisseur de Mjekevu pourraient faire le plus grand bien à des sang et or englués dans une série de trois défaites.
Est-ce un sentiment particulier pour vous de porter à nouveau le maillot de l’USAP après un premier passage (2013-2015) ?
Oui, mais je ne veux pas me mettre de pression supplémentaire avec ça. Nous en avons déjà assez, mais bien sûr, je suis très content. Quand je suis parti il y a trois ans, je ne pensais pas pouvoir revenir.
Vous allez jouer centre à La Rochelle, quel poste préférez-vous ?
Ça m’est égal. J’ai souvent joué centre en Afrique du Sud. Centre ou ailier, peu importe.
Il y a une grosse attente de la part des supporters vous concernant, comment l’appréhendez-vous ?
J’essaie de rester dans ma bulle. Je me mets déjà assez de pression. C’est beaucoup de responsabilités de porter ce maillot, j’en ai conscience, mais je reste dans ma bulle pour essayer de faire un bon match.
Que ressent-on quand on voit son équipe perdre depuis les tribunes ?
C’est difficile. C’est dur parce que tu ne peux rien faire, sauf encourager tes coéquipiers. Sur le terrain, tu ne peux rien faire mais quand tu as l’opportunité de jouer, tu veux aider.
" Il nous faut un déclic "
Que manque-t-il à l’USAP pour enfin gagner ?
De la confiance. Quand on gagnera le premier match, on verra que l’on peut réaliser un très bon match de 80 minutes contre une équipe de Top 14, et ça ira mieux. Il nous faut un déclic. J’ai déjà vécu ça en Super rugby. On a perdu des matches de trois ou quatre points, puis on a gagné et après on a enchaîné cinq ou six victoires. Je ne dis pas que c’est ce qui va arriver, mais quand tu passes la première étape, tu as plus de confiance.
Vous attendiez-vous à une période d’adaptation pour le promu catalan ?
Oui et non parce qu’on a fait une très bonne préparation. On a fait de belles prestations en matches amicaux. Après, le championnat ce n’est pas pareil. Contre le Stade Français (défaite 15-46), il y a eu beaucoup d’émotions. Je peux comprendre que l’on n’ait pas été au rendez-vous pour le match. Agen (25-23) et Lyon (16-22), on a fait de bons matches. Il ne nous manque que la confiance pour passer la prochaine étape.
Vous allez affronter La Rochelle, une équipe joueuse, pensez-vous que ça peut vous convenir ?
Oui et non encore. Ils vont garder le ballon, mais ils sont entre deux styles de jeu. Ils sont peut-être plus costauds, jouent plus simples, avec de l’occupation. Nous devrons être précis en défense parce qu’ils ont des bons joueurs, très rapides, même si on est dans leur camp. On doit être précis en défense n’importe où sur le terrain.
Quel est votre sentiment sur le jeu offensif actuel de l’USAP ?
Je trouve que c’est pas mal du tout. On casse les lignes souvent, on crée des occasions, c’est juste la finition qui nous manque. Je préfère que l’on se crée des opportunités et que l’on ne finisse pas parce que ça, tu peux l’améliorer très vite. Lyon était une très bonne équipe, ils sont très costauds en défense. C’était difficile, mais j’espère que l’on aura les mêmes opportunités cette semaine.
" On sait qu’il faut gagner bientôt "
Craignez-vous une saison galère ?
Non. Si chaque semaine, on améliore nos performances, on va bientôt gagner. Comme je l’ai dit, j’ai déjà vécu une saison comme ça et on a bien fini. Avec les Kings (Southern Kings, franchise sud-africaine), on a perdu les cinq premiers matches, après on en a gagné huit sur dix. Quand il y a la confiance ça change tout. On ne doit pas prendre trop de temps pour prendre nos marques, on sait qu’il faut gagner bientôt.