@Jean ColophonEcoute les "Quat'z'arts".Bon
J'ai trouvé ça sur cette chanson .
Les Quat’z’arts
C'était quoi, les Quat'zArts?
J'ai posé la question sur le site www.lesamisdegeorges.com. Voici la réponse, signée Martin Paix :
Il (Les Quat'z'Arts, ou plus exactement "Le bal des Quat'z'Arts") s'agit d'une manifestation qui se tenait traditionnellement à Paris jusque dans les années Cinquante. Comme le nom l'indique, il s'agissait d'un bal-défilé où toutes les licences étaient permises (une sorte de Carnaval parisien, si l'on veut...), "Z'Arts" faisant référence au organisateurs qui se trouvaient être les étudiants des Beaux-Arts (vite rejoints il est vrai par les carabins/étudiants de médecine). Le bal des Quat'z'Arts a été interdit par la Préfecture, eu égard au "trouble à l'ordre public" qu'il représentait (il faut dire qu'on y voyait souvent des tenues extravagantes, voire manquantes...). Brassens, en amateur de la chanson de carabins a commémoré cette défunte institution dans une chanson éponyme.
[contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Complément
Par extension, les "quat'z'arts" a désigné la fanfare des Beaux-Arts qui avait une certaine reconnaissance dans le milieu jazz de Saint Germain des Prés (à deux pas des Beaux-Arts puisque la rue Bonaparte où ils se trouvent débouche sur le parvis de l'église St Germain)
[contact auteur : Benjamin S.]
Faussement joyeuse
Dans les chansons de Brassens, les cimetières et les funérailles (Le fossoyeur, Pauvre Martin, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, Trompe la Mort, etc.) ne sont jamais loin. Faussement joyeuse, « Les Quat’z’arts » apparaît comme une de ses plus émouvantes.
Après le décès de sa mère en 1962, Brassens, note que le temps des « vrais enterrements » vient de commencer. Désormais, la camarde fauche les proches. Finies, la rigolade et l’insouciance : « Au grand bal des quat’z’arts nous n’irons plus danser ».
Bien sûr, Brassens masque pudiquement (et élégamment) la gravité du constat (et son chagrin) sous une blague de potaches.
[contact auteur : Michel M.] - [compléter cette analyse]
Bal des carabins
Il y avait deux bals : celui des quat'z'arts et celui des carabins, l'un en printemps, l'autre en automne (Brassens mélange les deux pour les besoins de cette chanson).
Je recommande l'ouvrage de Georges Brassaï : "Le Paris secret des années trente" où il en parle, et cite la chanson "Saint Eloi n'est pas mort, car il bande encor" comme chanson-clé des carabins...
Parmi ceux qui ont fréquenté ces bals, on trouve Matisse et Louis Aragon. Et si Aragon, dans sa valse à Elsa, évoque le "grand bal des hasards", on a le droit d'y voir une allusion au bal des quat'z'arts...
[contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Complément
L'enterrement chez les "carabins" correspond à la fin de la vie d'interne. A l'issue de ces quatre ou cinq années d'internat, au cours d'une fête appelée "tonus", l'Interne est "enterré" et en général promené dans et autour de l'hôpital dans un cercueil. Une fanfare le précède et tous ses collègues entourent le cercueil.
Le macchabée n'est pas tout à fait mort
Et les bonshommes chargés de la levée du corps chantent "car il bande encore"....
[contact auteur]
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