Cette haie d'honneur que l'USAP n'oubliera pas
lundi 30 avril 2018 à 23:35 Par
Cyrille Manière,
France Bleu Roussillon
On l'a dit et redit, le public d'Aimé Giral a été fantastique et a poussé l'USAP vers la finale de PRO D2. Parmi toutes les scènes de joie, de liesse et de fusion, les joueurs l'avouaient après coup : la haie d'honneur d'avant match restera inoubliable.
La haie d'honneur pour accueillir l'USAP avant la demi-finale © Radio France - Mathieu Ferri
Perpignan, France
Plusieurs jours avant cette demi-finale, sur les réseaux sociaux, les supporters se concertaient et s'étaient fixés cet objectif :
faire une haie d'honneur mémorable aux joueurs lors de leur arrivée au stade Aimé-Giral. Une fois l'horaire d'arrivée des joueurs annoncée sur France Bleu Roussillon, la plupart se sont organisés mais l’improvisation sur le moment est restée reine.
12h50, dimanche, le bus des joueurs se gare et ils commencent la traversée du parking entre les voitures tout en entendant à quelques mètres d'eux, une foule bruyante et déterminée qui les attend.
Mathieu Acébès et Jonathan Bousquet sont les premiers à fendre la foule. Karl Chateau et Julien Farnoux arrivent ensuite, les regards se ferment. Les autres suivent. Indéniablement, certains luttent contre l'émotion. D'autres arrivent à gérer sans souci, d'autres encore donnent l'impression de puiser un peu d'énergie dans ce public.
Dès la fin du match, les joueurs ont évoqué ce moment fort. Pour Raphaël Carbou, l'ambiance, et particulièrement cette haie d'honneur, est quelque chose "
dont je me rappellerai toute ma vie. C'est bête mais la descente du bus et l'entrée sur la pelouse resteront gravés et si ça se trouve on se souviendra plus de ça que du match. On a eu une chance inouïe".
Pour l'ailier Jonathan Bousquet : "
les supporters ont fait monter la pression tout de suite, ils nous ont mis direct dans le truc. c'était un gros moment, un bon moment, ça fera partie des grands souvenirs. On s'y attendait, on s'était préparé mais t'as toujours le choc émotionnel quand t'arrives, c'était vraiment super, c'était un superbe moment."
"Après cette haie d'honneur, le vestiaire était beau"
Il y a beaucoup de jeunes joueurs dans cet effectif et pourtant
le plus ému semblait vraiment être, au regard des images, Christian Lanta qui a pourtant connu bien des choses dans le rugby. Dans Lundi, c'est rugby il est revenu sur ce moment de communion rare et unique : "
si je n'étais pas passionné je ne serais pas là. Patrick (Arlettaz) m'avait prévenu et préparé en me disant que malgré mes trente ans de vécu dans le rugby j'allais peut-être vivre des choses exceptionnelles. Preuve qu'on ne se prépare jamais à choses là, il y avait de l'émotion.
Ca donne une force de réussir car on est face à nos responsabilités dans un moment comme ça. On n'a pas le droit à l'échec, on n'a pas le droit de trahir cette cause-là. Les joueurs l'ont ressenti même s'ils étaient déjà déterminés. Ils se sont servis de cette force et après cette haie d'honneur, le vestiaire était beau. Il y avait très peu de mots mais dans les attitudes, dans les comportements, dans la manière de se toucher, de se taper sur l'épaule et de se préparer au match, ça a été un moment très fort qui restera dans ma mémoire. Ce vestiaire était vraiment beau avant le match. on sentait vraiment que la force s'était transférée chez les joueurs"
L'USAP est dimanche en finale et les supporters ne rêvent que d'une chose ; refaire la même aux joueurs. Si l'arrivée au stade Ernest-Wallon se fait comme d'ordinaire un jour de match du Stade toulousain, le bus se gare devant l'entrée des vestiaires et passent devant la foule. Les arrivées à Toulouse sont déjà d'ordinaire toujours de beaux moments sous une tribune qui fait résonner les cris des supporters, les Catalans ont à peine besoin de ça.