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François Rivière : " Aujourd'hui l'USAP est prête " - Lindependant.fr

François Rivière : " Aujourd'hui l'USAP est prête "


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A 57 ans, François Rivière clôture son premier septennat à la tête de l’USAP par une finale contre Biarritz à Montpellier, ce samedi, 17h30.

Selon vous, de quel club du Top 14, l’USAP pourrait-elle s’inspirer aujourd’hui ?


Incontestablement La Rochelle. Avant, ce club pratiquait le « yoyo » entre le Top 14 et la Pro D2. Mais même lors de ses périodes moins fastes, le club continuait de grandir, de poser les fondations, de rénover son stade… Et ça paie aujourd’hui.


Aujourd’hui, l’USAP appréhenderait-elle mieux une montée ?


Notre année en Top 14, il y a trois ans avait été une vraie souffrance. Car nous étions tout simplement pas prêts. C’était sans doute trop tôt. Aujourd’hui, nous sommes autrement mieux armés. Tous les voyants sont au vert, sportivement, administrativement et financièrement. Patrick (Arlettaz), Christian (Lanta) et Bruno (Rolland), ce sont plus que des collaborateurs. Ce sont des associés. J’ai mis quatre ans à stabiliser le club. J’ai été « gafet », j’ai payé pour apprendre.


Quelle que soit l’issue de la saison, le staff ne bougera pas ?


(ferme). Cela fait deux saisons que nous sommes au-dessus. Je ne conditionne pas l’avenir à cette finale ou éventuellement le barrage d’accession. Même si ça ne sourit pas, nous pouvons être fiers de notre parcours. Une finale vous savez, ça se joue parfois à rien. Regardez La Rochelle face à Toulouse et ce carton rouge en début de match (17-22). Les aléas sont possibles vous savez. Et ça n’efface pas pour autant le travail accompli.


Justement, on fixe votre engagement à l’USAP depuis 7 ans à 10 millions d’euros…

(sourires). Disons que j’ai cessé de compter à 10 millions. Aujourd’hui, entre nous, je me rapproche davantage des 15, je pense. Que voulez-vous, je ne joue pas au golf, je ne vais pas au Casino… mon plaisir à moi, c’est l’USAP. Ça me prend 70 % de mon temps.


L’USAP c’est toujours du plaisir ?


(il regarde Sandrine, sa compagne). C’est 150 % de plaisir et 200 % d’emmerdes. Mais je ne suis pas maso. Après mon accident, je me suis posé la question du maintien de mon engagement. Quand j’ai vu que lors du match face à Pau, alors que j’étais encore dans le coma, 3.500 peluches avaient été envoyées sur la pelouse pour me soutenir, je n’ai plus vraiment hésité, alors qu’un retour à Paris pouvait être envisagé. Le Catalan aime les preuves d’amour. Pour le coup, c’en était une pour moi. J’ai la chance d’être aujourd’hui en vie, alors je veux la mener comme je l’entends. Passionnément. Et ma passion, ce sont mes enfants, ma compagne et l’USAP. A 57 ans, j’ai une existence pleinement épanouie.


Un jour vous passerez la main…

Heureusement. Cela fait sept ans que je suis là. Je me donne encore cinq ans. Ensuite, je me trouverai un rôle pour aider ma ville, mon département, mon territoire.


A l’origine, il y a sept ans, pourquoi vous êtes-vous engagé à l’USAP ?


Pour être franc, si mon implication était sincère, j’avais dans un coin de ma tête que cette fonction pourrait être un tremplin à un engagement politique ou économique. Aussi m’investir dans ce club n’avait rien d’un coup de communication mais davantage un moyen de faire mes preuves aux yeux des Catalans et de m’implanter sur le territoire. Je me disais qu’une marque comme l’USAP, nous devions en faire quelque chose de grand. Un peu comme l’OM, l’USAP ça parle aux gens dans tout l’hexagone. Et puis regardez, un septennat plus loin, la politique, n’est vraiment plus la priorité. C’est l’USAP qui occupe ma vie. Et je mesure la chance de diriger une telle institution, croyez-moi. C’est un poids oui, tellement excitant.


Où en êtes-vous de votre projet de nouveau stade ?



Pour cela il faut des terrains. Il y en a au sud de Perpignan. Pourquoi ne pas le partager avec les Dragons par exemple. Mais un Stadium, c’est entre 50 et 80 millions d’euros. C’est beaucoup d’argent. Et que fait-on de Gilbert-Brutus ? D’Aimé Giral ? Ce serait envisageable, si autour, il y a un quartier économique. Aujourd’hui, bâtir une telle enceinte, c’est 10 ans. Et 10 ans, c’est déjà trop vous savez. Tout va si vite, même en Pro D2, c’est la course à l’échalote.

Les Espoirs en finale aussi, ça vous inspire quoi ?

C’est la démonstration d’une dynamique de club et du bon travail d’Axel Barrière.L’effectif de la Une est composé de 30-40 % de joueurs issus de la formation. Après, c’est sûr, certains pestent sur le fait que des joueurs quittent le nid comme Alban Roussel, mais c’est la vie ça.C’est comme dans l’entreprise, quand vous avez des cadres performants, il est normal qu’ils soient débauchés.

Donc la saison prochaine, vous ne voulez pas de derbies contre Narbonne en Pro D2 ?

Si vous saviez comme je suis heureux de leur accession. Mais clairement, je ne souhaite pas aller au Parc des Sports et de l’Amitié. Vous comprenez aisément pourquoi.Pourtant, minot, j’étais supporter du RC Narbonnais, avec les posters punaisés sur les murs de ma chambre. Je suis même monté, à 16 ans, àParis en train-couchette pour les soutenir, grimé en orange et noir, en 1979 lors de la finale victorieuse face à Bagnères (10-0). Les Sangalli, Codorniou… c’était mes idoles.

Arnaud Hingray
 
Il a pris en maturité mine de rien, on ne peut pas lui enlever… Discours calme et réaliste, j’aime bien, ça fait longtemps qu’il ne m’avait pas fait une si bonne impression. Il avoue aussi clairement avoir utilisé l’usap comme outil de visibilité et de légitimité, mais il est tombé dans la marmite…
 
Il a pris en maturité mine de rien, on ne peut pas lui enlever… Discours calme et réaliste, j’aime bien, ça fait longtemps qu’il ne m’avait pas fait une si bonne impression. Il avoue aussi clairement avoir utilisé l’usap comme outil de visibilité et de légitimité, mais il est tombé dans la marmite…
Et avec une certaine honêteté quand il évoque des arrières pensées politiciennes derrière son engagement dans le club.
 
Mr Rivière.
Ce discours parle vrais, il change par rapport à d'autres dans le passé, c'est honnête de reconnaître que cette arrivée à Pepignan était un tremplin vers d'autres horizons. Par contre je pense et nous sommes nombreux à dire que le discours l'Usap tourné vers l'avenir a été soit sorti trop tôt, soit sorti trop tard. Se préparer au meilleur oui, mais discrètement alors que le temps était de tout faire pour gagner la 1/2 comme aujourd'hui de gagner la finale. D'ailleurs j'espère que des jalons contacts importants la ou nous avons des lacunes sont bien engagés. Je dois rajouter qu'entre les erreurs passées et aujourd'hui il y a eu beaucoup de choses de faites. De plus vous n'avez jamais porté critique sur les casseroles laissées par votre prédécesseur, vous les avez trouvées nombreuses et assumées ce qui est tout en votre honneur. Néanmoins je reste de ceux qui ont toujours pensé que pour un jour se maintenir en top14 si on y accède, on se doit l année de la montée d'avoir un effectif en qualité supérieur à celui de nos jours et pour cela je me base sur des clubs comme Toulon (exception tout de même), La Rochelle que vous citez souvent, Lyon et même Brive. Bien évidemment mettre en place en prod2 un tel effectif compte tenue des phases finales est une prise de risque car sur un match tout est possible. Enfin coté sportif j'avoue que garder un staff complétement dépassé non pas par simplement sa faute, était à l'issue de l'année top14 un pari risqué, aujourd'hui on peut dire que vous avez eu le bon flair. D'autres en interne vont certainement prendre la relève et à titre perso j'en suis ravi car je préfère çà à des mecs qui n'ont qu'un but ce gaver. Puisque je tiens de tel propos, je me dois de retirer les miens qui concernait Mr Lanta par le passé, c'est chose faite.
Maintenant concernant le stade AG et Brutus, comme vous je ne pense pas que ce fût en son temps une bonne chose que de les restaurer de les mettre au gout du jour. Ces stades sont tous deux en ville avec tous les problèmes que ça pose. Il aurait été plus approprié dans garder un et de construire un ensemble sportif et économique en dehors de la ville au nord au sud je sais pas. Mon avis au nord car plus prés de l'Aude qui est source de supporters autant à XIII qu'à XV alors qu'en Catalogne du sud c'est plutôt Fouteux. Les politiques alors en place ((partisans de toujours faire plus avec moins)) ont voulu satisfaire les deux entités XIII et XV surtout que de nombreux supporters acharnés passionnés outre mesure du moins à l'Usap et certainement à Brutus prêché pour garder la cathédrale
 
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