santgaldric
USAPiste sérieux
- Inscrit
- 1 Juin 2018
- Messages
- 1 435
- Réactions
- 1 041
Bof ...........Le président du club catalan, de retour en Top 14 après quatre saisons passées en Pro D2, refuse de transiger avec l’ancrage local.
Après une présence ininterrompue de 103 ans dans l’élite, l’Union sportive arlequins Perpignan-Roussillon est descendue en Pro D2 le 3 mai 2014. Quatre saisons plus tard, ce bastion du rugby français est enfin de retour en Top 14. Mais, son président l’affirme au Figaro, l’Usap ne reniera pas ses valeurs.
Le Figaro : Le Top 14, c’est la place de ce bastion historique du rugby français qu’est L’Usap ?
François Rivière : Beaucoup de supporters m’ont dit que cette remontée était plus forte en émotions que le titre de champion de France en 2009. La descente avait été cruellement ressentie. Et ce retour dans l’élite est vécue comme une revanche. C’est très important aussi pour tout le territoire car l’Usap est une locomotive.
Quatre années, c’est très long ?
Oh oui ! Je me permets de paraphraser Annie Girardot : je ne sais pas si on a manqué au Top 14 mais le Top 14 nous a terriblement manqué. C’est très long parce que, sur un plan sportif, il faut reconstituer un groupe et un état d’esprit. Ensuite, sur le plan économique, l’équation n’est pas la même en Pro D2. Quand vous avez les habitudes de dépenses du Top 14, ça entraîne beaucoup de contraintes. Enfin, il faut tenir en haleine les supporters, les partenaires, le territoire.
Avec quelles ambitions revenez-vous en Top 14 ? Le maintien ou mieux ?
Le maintien ! On va être considéré comme le Petit Poucet du Top 14. Mais ce rôle nous va bien car nous devons réapprendre les contraintes d’un Top 14 qui a beaucoup changé en quatre ans, tant au niveau du jeu que des moyens financiers. Donc, cette saison, la priorité c’est de consolider notre place en élite, et notamment notre budget. On sait que ce sera difficile. Mais on va apprendre sans se renier.
Sans renier votre credo offensif ?
Les entraîneurs ont effectivement dit aux joueurs qu’il ne fallait pas renoncer à ce que nous sommes, à notre rugby. Il y a toujours eu un style de jeu particulier à Perpignan. Il ne faut pas s’en éloigner sinon on va perdre notre âme. Après, il y a des paramètres propres au Top 14 : la robustesse des chocs et la vitesse de replacement.
L’Usap a-t-elle le budget pour rivaliser ?
Oui car j’avais anticipé cette montée avec un budget, à l’équilibre, de 16 millions d’euros. Qui ne nous permet cependant pas d’être aussi généreux que les autres clubs de Top 14. Si on se maintient, le budget devra donc être porté à 20 M€ pour la saison prochaine. Pour cela, il faut arriver à susciter des recettes commerciales plus importantes. Si je ne trouve pas ces moyens, on aura beaucoup de difficultés à conserver nos meilleurs joueurs et à nous maintenir… Mais, au-delà des sous, on a quand même des atouts - notre centre de formation, le premier du rugby français, et l’attractivité de la marque Usap - qui peuvent nous permettre de rivaliser.
Constatez-vous une mobilisation des partenaires économiques locaux ?
Oui. Nous avons déjà un chiffre d’affaires partenaires supérieur à celui de l’ensemble de la saison dernière. Il y a un engouement économique. Mais notre bassin économique est moins prospère que celui de Paris, Toulouse, Bordeaux ou encore Grenoble. Il faut donc attirer plus de partenaires. On en a environ 300, ce qui est déjà énorme. Mais, à l’avenir, nous devrons trouver des partenaires nationaux voire internationaux.
Avez-vous pu diminuer votre apport financier personnel ?
Non car la remontée en Top 14 a exigé de la part des actionnaires, et de moi en particulier, une mise en fonds importante pour que le club ne soit pas fragilisé du côté des garanties à apporter. Mais les contentieux financiers du passé ont tous été réglés. Ça nous permet d’aborder le Top 14 sans crainte. On me dit souvent «Président, ça va être compliqué le Top 14». Je leur dis oui, mais ça sera toujours plus facile de gérer le bonheur que les emmerdes (rires). Pendant quatre ans, on a eu des déficits, des litiges et des résultats difficiles…
Côté supporters c’est l’engouement également ?
Oui, il y a une ruée sur les abonnements. Plus de 8.000 déjà. C’est considérable. Le public, comme les entreprises locales, s’approprie ce retour en Top 14.
A l’ère du professionnalisme, est-ce important de préserver l’ancrage local, l’identité catalane ?
Je vais tout faire pour, parce que c’est ma raison d’être et c’est la raison d’être de ce territoire des Pyrénées-Orientales. On doit prouver ici qu’on respecte une culture. On a une responsabilité et j’en serai le garant absolu. Dans le monde d’aujourd’hui, où il y a tant de pertes de repères sur le plan de la famille, de l’éducation, du respect des valeurs, avoir un étendard comme l’Usap est indispensable. Un club, c’est une histoire. Et l’Usap, c’est 110 ans d’histoire, un club différent, un rugby de traditions. Il faut montrer que nous restons fidèles à nos valeurs. C’est ce qui nous a sauvés. Je suis frappé de voir ce que ça représente pour tous les gens ici. Le maire m’a dit récemment : «Quand l’Usap gagne, c’est bon pour le commerce.» Et c’est vrai. Chaque victoire fait du bien au moral.
Cette identité, ce sont aussi des joueurs locaux, à l’image de votre jeune capitaine, Tom Ecochard…
Cela aussi, c’est indispensable. Imaginons que demain on gagne au Loto et qu’on peut s’offrir la meilleure équipe d’Europe en renonçant à toutes nos valeurs, je ne le ferai pas ! C’est une équipe de copains et, ce qui m’importe, c’est de préserver cet état d’esprit, essentiel.
Souhaitez-vous toujours vous rapprocher de Barcelone ?
Oui, et d’une manière générale avec la Catalogne du Sud. Il y a deux zones, celle de Barcelone, mais aussi celle de Gérone. Qui est naturellement tournée vers Perpignan. C’est un territoire d’engouement, de partenariat et de prospection commerciale. On va mener des actions en commun. Pas du coup par coup mais un vrai partenariat durable.
Avez-vous des projets pour le stade Aimé-Giral ?
C’est un stade dans la ville. Et c’est une chance. Mais ce sont aussi des contraintes d’espace. Les parkings, les hospitalités, les structures commerciales ... On a proposé au maire de Perpignan un plan ambitieux de modernisation d’Aimé-Giral. La ville semble convaincue. D’ici trois ans, le stade aura beaucoup changé. Sans que la capacité n’augmente. 15.000 places, c’est déjà très bien. Attachons-nous à remplir cette cathédrale. Si on a besoin de plus, on peut toujours délocaliser une ou deux affiches. On travaille également à un nouveau centre d’entraînement et de formation, qui verra le jour d’ici trois à quatre ans.
Votre recrue-phare est l’ouvreur international irlandais Paddy Jackson. Qu’attendez-vous de lui ?
Il a un talent fou. Et la connaissance des matches internationaux. Il va donc nous apporter beaucoup. Il s’est d’ores et déjà fondu dans le groupe. En plus, il a l’obligation de faire redémarrer sa carrière. Il le sait et il arrive avec beaucoup de modestie.
Ne craignez-vous pas, même s’il a été innocenté, que ses déboires judiciaires (plainte et procès pour agression sexuelle) perturbent sa saison ?
Je ne crois pas non. Il a agi de manière très intelligente. Il a préféré de lui-même aborder directement la question avec les journalistes en arrivant. «Posez-moi toutes les question et après on passe à autre chose.» Moyennant quoi, le sujet est clos. Il peut désormais aller de l’avant.
Pourquoi le figaro le journal ici c est l independant meme s il n est pas toujours sympa avec l usap.
L Espagne le rapprochement je n y croirais jamais Foot Rugby c est pas compatible chacun son truc
Le forum de l'USAP, un monument du paysage digital catalan depuis 25 ans ! On y parle de tout mais surtout de l'USAP bien évidemment... A consommer sans modération !