Rugby à XV / Fédérale 3 : Des larmes, oui, mais de la fierté aussi pour la JOP qui échoue de justesse en finale
Le 27 juin à 6h00 par De Castelsarrasin Arnaud Hingray | Mis à jour il y a 3 heures
Nicolas Marcuello, Joan Bertaud, Florent Brunet atterrés pendant que les Girondins de Salles exultent à la fin du match. Rageant ! PHOTO/Photos Harry Jordan
Au coup de sifflet final, c'est une immense déception qui a envahi les cœurs des joueurs et du peuple du Conflent. Mais Trafi et les siens peuvent avoir de l'estime pour eux-mêmes.
Il ne s'est peut-être jamais senti aussi seul, aussi triste, aussi abattu. Le coup de sifflet final vient de retentir et c'est comme si le toit du stade Alary de Castelsarrasin lui était tombé sur la tête. Même ses sœurs Sarah et Ines qui le couvrent de tendresse n'y feront rien. Samir Jnaoui, héros de la tribu des va-t-en-guerre est inconsolable. La tête basse il déambule sur cette maudite pelouse sous laquelle il aimerait sans doute disparaître pour ne pas entendre la sarabande du peuple girondin gronder au moment de la levée du bouclier. D'ailleurs avec Nicolas Pujol, ils se sont réfugiés sous l'abri du banc pradéen. Jean-Michel Bertand, lui aussi, aimerait être ailleurs. Mais il ne lâche pas ce planxot des yeux. À peine étrangle-t-il une émotion lorsque Malet, le monstrueux capitaine de Salles brandit ce bout de bois qui a longtemps dansé sous les mirettes conflentoises. "Nous avons été battus sur l'engagement. Je n'ai pas retrouvé cette gnac des matches précédents. Nous avons mis trente minutes à rentrer dans le match. Salles fait un beau champion. Il nous a manqué trop de choses pour s'imposer. Peut-être était-ce le match de trop".
Face à l'immense déception, Laurent Téchéné, le corps voûté, l'espoir desséché, lui, se réfugie dans les bras de Guillem, son fils de 6 ans, grimé aux couleurs de la JOP CC. "Émotionnellement, j'ai le sentiment qu'ils ont mieux maîtrisé le rendez-vous que nous. Cela se joue sur des détails. Cela fait chier pour le millier de supporters. Ils ont été énormes".
Et les anciens de 1988, tous, de descendre les enlacer. José Sierra, Jean-François Pellicer, Michel Puigmal, Gerard Verdier, Louis Adua et Marc Durand qui n'auraient raté cette apothéose pour rien au monde. Ce sont même eux qui avaient été invités à remettre les maillots à leurs contemporains, à 13 heures, dans l'intimité de l'hôtel.
Dans les crânes, les regrets dégringolent comme la misère. "Pourtant nous nous étions dit qu'il ne fallait pas en avoir. À l'arrivée, nous pouvons en nourrir, déplore le capitaine Geoffrey Trafi. Nous ratons l'entame. Ensuite nous cravachons pour revenir au score à nous en épuiser. Ces phases finales ont été rugueuses. Regardez d'habitude, nous explosions le verrou adverse à l'heure de jeu. Là, non ! Sans doute étaient-ils plus complets que nous. Et dire que nous n'échouons qu'à deux points".
Pendant ce temps-là à quelques dizaines de mètres... Les "rouge et blanc" évoluent dans un autre monde et font des bonds face à leurs supporters qui hurlent à plein poumons. "Champions, champions". Le peuple débarqué du Conflent, de Cerdagne, du Capcir... aussi digne dans la déception que remarquable dans le soutien à ses favoris n'a pas rangé les étendards pour autant, même s'il rêvait de fleurs et de petites couronnes. Le panneau de signalisation d'entrée de ville "Prada" est porté haut. Fièrement. Pas question qu'un linceul de tristesse se déploie sur le Tarn-et-Garonne. Les Jopistes sont bien les champions de nos cœurs.
Rugby à XV / Fédérale 3 : Des larmes, oui, mais de la fierté aussi pour la JOP qui échoue de justesse en finale
Le 27 juin à 6h00 par De Castelsarrasin Arnaud Hingray | Mis à jour il y a 3 heures
Nicolas Marcuello, Joan Bertaud, Florent Brunet atterrés pendant que les Girondins de Salles exultent à la fin du match. Rageant ! PHOTO/Photos Harry Jordan
Au coup de sifflet final, c'est une immense déception qui a envahi les cœurs des joueurs et du peuple du Conflent. Mais Trafi et les siens peuvent avoir de l'estime pour eux-mêmes.
Il ne s'est peut-être jamais senti aussi seul, aussi triste, aussi abattu. Le coup de sifflet final vient de retentir et c'est comme si le toit du stade Alary de Castelsarrasin lui était tombé sur la tête. Même ses sœurs Sarah et Ines qui le couvrent de tendresse n'y feront rien. Samir Jnaoui, héros de la tribu des va-t-en-guerre est inconsolable. La tête basse il déambule sur cette maudite pelouse sous laquelle il aimerait sans doute disparaître pour ne pas entendre la sarabande du peuple girondin gronder au moment de la levée du bouclier. D'ailleurs avec Nicolas Pujol, ils se sont réfugiés sous l'abri du banc pradéen. Jean-Michel Bertand, lui aussi, aimerait être ailleurs. Mais il ne lâche pas ce planxot des yeux. À peine étrangle-t-il une émotion lorsque Malet, le monstrueux capitaine de Salles brandit ce bout de bois qui a longtemps dansé sous les mirettes conflentoises. "Nous avons été battus sur l'engagement. Je n'ai pas retrouvé cette gnac des matches précédents. Nous avons mis trente minutes à rentrer dans le match. Salles fait un beau champion. Il nous a manqué trop de choses pour s'imposer. Peut-être était-ce le match de trop".
- Avec les anciens de 1988
Face à l'immense déception, Laurent Téchéné, le corps voûté, l'espoir desséché, lui, se réfugie dans les bras de Guillem, son fils de 6 ans, grimé aux couleurs de la JOP CC. "Émotionnellement, j'ai le sentiment qu'ils ont mieux maîtrisé le rendez-vous que nous. Cela se joue sur des détails. Cela fait chier pour le millier de supporters. Ils ont été énormes".
Et les anciens de 1988, tous, de descendre les enlacer. José Sierra, Jean-François Pellicer, Michel Puigmal, Gerard Verdier, Louis Adua et Marc Durand qui n'auraient raté cette apothéose pour rien au monde. Ce sont même eux qui avaient été invités à remettre les maillots à leurs contemporains, à 13 heures, dans l'intimité de l'hôtel.
Dans les crânes, les regrets dégringolent comme la misère. "Pourtant nous nous étions dit qu'il ne fallait pas en avoir. À l'arrivée, nous pouvons en nourrir, déplore le capitaine Geoffrey Trafi. Nous ratons l'entame. Ensuite nous cravachons pour revenir au score à nous en épuiser. Ces phases finales ont été rugueuses. Regardez d'habitude, nous explosions le verrou adverse à l'heure de jeu. Là, non ! Sans doute étaient-ils plus complets que nous. Et dire que nous n'échouons qu'à deux points".
- Cruel jubilé pour Mathieu Séverac
Pendant ce temps-là à quelques dizaines de mètres... Les "rouge et blanc" évoluent dans un autre monde et font des bonds face à leurs supporters qui hurlent à plein poumons. "Champions, champions". Le peuple débarqué du Conflent, de Cerdagne, du Capcir... aussi digne dans la déception que remarquable dans le soutien à ses favoris n'a pas rangé les étendards pour autant, même s'il rêvait de fleurs et de petites couronnes. Le panneau de signalisation d'entrée de ville "Prada" est porté haut. Fièrement. Pas question qu'un linceul de tristesse se déploie sur le Tarn-et-Garonne. Les Jopistes sont bien les champions de nos cœurs.
Rugby à XV / Fédérale 3 : Des larmes, oui, mais de la fierté aussi pour la JOP qui échoue de justesse en finale