Alex13cat
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Dupont, Alldritt, Jalibert... Qui sont les joueurs les mieux payés du Top 14 ?
Pierre-Laurent Gou et Vincent Bissonnet23/12/2024 à 09:31Quel est le salaire moyen d’un rugbyman professionnel en France ? Quels postes paient le plus en Top 14 ? Le championnat français est réputé être le meilleur du monde, celui qui offre les plus gros salaires de la planète rugby. Et ce depuis plusieurs années. Les récents débats sur une régulation de la masse salariale ont permis de mettre à jour pas mal de données vérifiées et sourcées, grâce à l’étude du cabinet d’audit Nexia S & A que Midi Olympique a pu consulter. Ce document, de 45 pages, livre un état des lieux sur les salaires du Top 14, avec ses vérités et ses disparités. Le salaire moyen l’an passé pour les 520 joueurs professionnels était de 259 000 € bruts soit un peu plus de 21 000 € mensuels. Soit cinq fois plus qu’en Pro D2 ou encore 33 % supérieur à celui de la Premiership ou même du Japon, où seuls les joueurs étrangers sont véritablement très très bien payés. Le Top 14 est donc bel et bien l’eldorado financier de la planète ovale.
Une trentaine de joueurs à 480 000 € ou plus
Pourtant, quand on regarde la rémunération par tranche, on se rend compte que 27 % des joueurs de Top 14 touchaient moins de 60 000 € bruts par an. Cela correspond à la rémunération au statut d’espoir. L’effectif moyen des clubs du Top 14 était composé de cinquante-cinq joueurs, dont dix-huit contrats espoirs, soit 32 %. En haut de la pyramide, on retrouve trente-trois joueurs qui déclarent un salaire supérieur à 480 000 € bruts, soit 40 000 euros mensuels. Il s’agit, sans surprise, des stars de notre championnat et, dans leur très grande majorité, des internationaux français.Si l’on regarde la ventilation des revenus par poste, on se rend compte qu’il vaut mieux évoluer en deuxième ligne ou à l’ouverture qu’en première ligne. C’est l’une des surprises de l’étude. Le pilier droit qui, il y a une dizaine d’années, était le joueur le mieux payé (rappelez-vous des Carl Hayman, Census Johnston, Nicolas Mas ou encore Luc Ducalcon), ne se retrouve même plus sur le podium des plus gros salaires. À l’inverse, les gauchers et talonneurs se retrouvent dans les catégories les plus basses avec les flankers et les ailiers. "Il s’agit de postes où les centres de formation sortent énormément de bons, voire de très bons joueurs", nous glissaient ce week-end un agent de joueurs, "au contraire des numéros 5, joueurs à fort gabarit ou des ouvreurs-buteurs. Ce qui est rare reste cher."
Répartitions des rémunérations des joueurs de Top 14 (par tranche) :
Moins de 60 000 € annuels : 27 %De 60 000 € à 120 000 : 11 %
De 120 000 à 240 000 € : 26 %
De 240 000 à 360 000 € : 21 %
De 360 000 € à 480 000 € : 10 %
Plus de 480 000 € : 4 %
Dupont, Kolbe… Où est-on le mieux payés ?
Quel est le rugbyman le mieux payé au monde ? Le sujet, aussi tabou que confidentiel, a déjà valu et vaudra encore d’innombrables papiers et discussions de comptoirs. Le Top 14, championnat le plus riche au monde, avec une masse budgétaire globale sans équivalent, place évidemment quelques-uns de ses éléments parmi les plus hautes rémunérations de la planète ovale.Selon nos informations, on retrouve une dizaine de joueurs dans une fourchette qui avoisine (voire dépasse) les 600 000 € bruts annuels. Le Racingman Owen Farrell, le Toulousain Antoine Dupont, les Rochelais Grégory Alldritt et Will Skelton ou encore le Bordelais Matthieu Jalibert sont particulièrement bien référencés sur le marché. Leur enveloppe est gonflée par les éventuelles primes de sélections et par les partenariats annexes.
Le Japon, seul concurrent du Top 14
Si le championnat français offre encore des salaires très élevés, le temps des millionnaires, incarné par le Toulonnais Jonny Wilkinson et le Racingman Dan Carter, paraît révolu. Le maintien d’un salary cap à une hauteur raisonnable et la densité des effectifs dans l’élite tricolore expliquent en grande partie cette relative modération. À l’heure actuelle, le Top 14 n’offre plus les plus gros salaires au monde.Le principal concurrent financier sur les vedettes internationales se trouve au Japon. Le nombre d’étrangers étant limité dans chaque franchise, les dirigeants concentrent leurs efforts sur deux ou trois éléments très cotés. À titre d’information, la Japanese Rugby League One rassemblait vingt-cinq mondialistes en 2024 dont treize finalistes de la Coupe du monde 2023. Les De Klerk et Kolbe y tutoient ainsi, entre autres, le million d’euros par saison.