Je t'ai connu moins binaire dans tes argumentations ... tu sais bien qu'il s'agit de mettre des limitations pour rester en-deça de la dénaturation et pour mettre fin à l'hystérie financière ... :391581:
Ce qui me semble être réducteur c'est d'établir un lien sans le discuter entre les mauvaises performances de l'EDF et la présence de joueurs étrangers. Au temps où le rugby était hexagonal, les moments de gloire de l'équipe nationale (54/58, 68/70, 76/80, le tour des années 90 a été plus que largement entrecoupé de périodes de disette et de résultats catastrophiques et cela se passe de manière identique depuis que le rugby est professionnel (cf les résultats en coupe du monde où 87, 95, 99 et 2011 ont vu de belles équipes de France quand les autres CdM étaient plutôt minables). Je ne connais rien au foot mais j'ai quand même noté que l'Espagne qui a le championnat avec le plus de fric et de vedettes cosmopolites, a tout gagné de 2008 à 2012 et s'est vautré lamentablement ce coup-ci. C'est qu'il y a donc bien d'autres facteurs que la présence de joueurs étrangers dans le championnat pour expliquer les résultats sportifs. Donc que l'on ausculte les choix du staff et de la FFR sans complaisance.
L'hystérie financière, elle y est par le succès public, médiatique, financier du rugby actuel. La question est donc : qui profite de cette masse d'argent ?
- J'aurais plutôt tendance à dire que les joueurs et les autres salariés doivent en toucher une bonne part. Aussi la réforme n'est pas le salary cap qui fait coexister des stars et des smicards du rugby mais une échelle minima des salaires faisant que les joueurs les plus payés ne doivent pas avoir un salaire plus de 5 fois ou 10 fois supérieurs aux moins payés.
- Ensuite pour les clubs, ça doit se faire sur de la mutualisation en, j'ose citer Boudjellal "monétisant la formation".
- Pour l'EDF, il y a deux pistes de solutions. La carotte par l'emploi partagé d'un vivier de joueur (la fédé partage le salaire et le temps de jeu du joueur avec le club) et donc on prévoit des temps maxi et minimaux de temps de jeu. Le bâton par le refus de principe de sélectionner un joueur qui n'a pas de temps de jeu en club. Si Michalak ou Mermoz ou Guirado sont barrés à Toulon, ils iront peut être voir d'autres clubs pour être titulaire.
C'est parce qu'il n'y a pas de clarté sur la répartition des profits et c'est largement imputable à la FFR et en partie à la LNR, et pas de reconnaissance qu'en France, ce sont les clubs et pas la fédé qui font l'économie de base du rugby (contrairement au Sud, et c'est ce qui invalide la proposition de Deylaud sur les franchises).