Si tu étais au stade, tu as sûrement comme moi entendu les sifflets dès la composition des équipes. Très sincèrement, je trouve ton raisonnement de mauvaise foi. Ils ont sifflé Acebes parce qu'il traine une mauvaise réputation. Et ils ont sifflé l'arbitre car ils estimaient la décision arbitrale mauvaise et ce comme dans 100% des stades de rugby en France depuis la nuit des temps.
Où ai-je dit qu'à Aimé-Giral on ne sifflait pas ? Je suis le premier à le faire et je continuerai. Plus l'équipe est crainte, plus elle est sifflée. Par contre, une fois le match terminé, l'équipe adverse sort applaudie. Et on va saluer les joueurs à la sortie des vestiaires. Cela se passe toujours très bien. Voilà ça, c'est rugby.
J'ai aussi été expatrié et je suis revenu pour autre chose que l'usap. Pour des raisons familiales pas très heureuses mais aussi parce que cette terre me manquait. Ton raisonnement est très réducteur. On ne parle pas de Perpignan que pour Aliot ou l'usap. Ni pour toutes les autres choses dont tu parles avec mépris. En tout cas, pas là où j'ai eu la chance d'aller. Et ceux qui réduisent notre coin de paradis à ça ne méritent même pas notre attention. Là où je te rejoins, c'est que l'usap a permis à Perpignan de rayonner en étant un vecteur de notre identité.
Quel rapport entre le fait d'avoir des industries et des universités à la pointe et le rugby ? Cela fait 130 ans que ce sport est implanté ici. La passion, elle se transmet de génération en génération. Si nous avions eu un contexte économique similaire, la passion aurait été la même. Oui, c'est dans nos gènes. C'est viscéral. C'est en nous. L'usap c'est plus qu'un maillot, c'est un drapeau. C'est mon arrière-grand père, mon grand-père et mon père. L'usap, c'est mes plus beaux souvenirs d'enfance. L'usap, c'est les yeux bleus qui brillent de mon papy en 2009 quand il revoit, 54 ans après, le brennus chez nous. C'est les émotions, les sentiments...au crépuscule de sa vie, c'est ce dont on se rappelle.
Et puis je vais conclure avec mon côté catalan têtu : les JO, le ski, les nanoparticules...je m'en branle. Aucun rapport avec la passion et l'humain et avec ce que nous vivons les samedi au stade. J'aimerais que les PO soient développés sur le plan économique. Mais je peux te garantir une chose : l'usap resterait notre plus grande passion. Car, comme je l'ai dit, c'est en nous. Je le transmettrai à mes enfants. Et, ******, qu'est que j'ai aimé voir ces jeunes de 20 piges passionnés chambrer les Grenoblois. La relève est là.
Je crois qu'ici, c'est ça l'esprit rugby