Coupe du monde - Les Springboks champions du monde en France : c'était il y a un an
Quentin Put
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L'Afrique du Sud a été sacrée en France il y a un an jour pour jour. PA Images / Icon Sport
C'était il y a un an jour pour jour : l'Afrique du Sud gardait la main sur le trophée Webb-Ellis à la faveur de son succès 11-12 face à la Nouvelle-Zélande, au stade de France.
Ils auront fait le coup par trois fois. En quart, en demie et en finale, les Springboks seront passés pour un malheureux point. Et ça aura suffi pour qu'ils soulèvent, pour la deuxième fois d'affilée, le trophée Webb-Ellis. Il y a un an jour pour jour, l'Afrique du Sud a été sacrée championne du monde en France. L'occasion de revenir sur ce quatrième titre des Boks depuis la création de cette compétition.
Une finale bien plus animée que le score ne le laisse penser
Dès la 3e minute, on avait droit à un fait de jeu : sur un déblayage de Frizell sur Mbonambi, ce dernier voit son genou se retourner et doit quitter les siens. Le seul talonneur de métier de la feuille de match sud-africaine cède sa place à Deon Fourie qui jouera le reste de la partie. Derrière, Frizell écope d'un carton jaune avec bunker et Pollard passe les premiers points de cette finale.
Juste avant que Frizell revienne sur la pelouse, Taylor est coupable d'une faute dans un ruck et Pollard ajoute trois points de plus (13e). Richie Mo'unga lui répond très vite (17e) mais son coéquipier Ardie Savea, l'un des hommes de cette Coupe du monde, commet un grattage illicite : trois points de plus pour Pollard (20e). Et dix minutes plus tard, le deuxième fait de jeu majeur de ce rendez-vous allait se produire, avec le plaquage de Cane sur Kriel : carton jaune avec bunker, là encore (29e). Sauf que le capitaine des Blacks allait lui être exclu de ce sommet. Dans le même temps, Kitshoff est récompensé d'un grattage, puisque Pollard ajoutait trois autres points. Les derniers que les futurs champions du monde allaient inscrire.
Sam Cane, auteur de ce plaquage sur Jesse Kriel, n'allait pas revenir sur la pelouse. Icon Sport - Sandra Ruhaut
Avant la pause, Mo'unga réduisait l'écart (36e) pour permettre aux siens de rester au contact. Ce qui était important pour la suite de l'histoire... Lors d'un temps fort "NZ", Jordie Barrett allongeait sa passe pour son frère Beauden qui allait à dames (58e). La transformation de Mo'unga, depuis le bord de la touche, ne passait pas.
De là, les échanges seraient marqués par un suspense rare, les deux formations se rendant coup pour coup sous une très haute pression. D'autant que Kolbe était sanctionné, comme le capitaine Kolisi plus tôt dans la seconde période, d'un carton jaune. Les mêlées prendront une dimension supérieure et les Sud-Africains se mettront même à la faute, notamment dans les transmissions. Mais ils iraient au bout de leur effort.
Lendemain difficile pour les Blacks, confirmation pour les Boks : ce qu'il s'est passé depuis
Le coup de sifflet final de cette Coupe du monde 2023 a marqué la fin de cycle pour Ian Foster à la tête des All Blacks (il en était le sélectionneur depuis 2019). Et Jacques Nienaber, dans le camp "sud-af'", s'est envolé pour l'Irlande, le Leinster précisément, pour en devenir l'entraîneur principal. Mais ses protégés de sélection (qu'il pourrait retrouver en 2026) n'ont pas souffert de son départ, en témoigne leur victoire dans le Rugby Championship. Une seule défaite à déplorer sur les six journées disputées, en Argentine.
Siya Kolisi soulevait, le 28 septembre dernier, son deuxième trophée en moins d'un an avec les Sud-Africains. Steve Haag / Icon Sport
A contrario, les Néo-Zélandais ont chuté à Wellington pour l'ouverture de la compétition sudiste face à ces mêmes Pumas (30-38), qui finiront devant eux au classement. Et leurs retrouvailles face à leurs bourreaux ont tourné en faveur des Boks par deux fois, à Johannesbourg et au Cap.
Leur programme cet automne
Les Néo-Zélandais, même si c'était hors fenêtre internationale et hors du cadre Autumn Nations Series, ont ouvert le bal des tests matchs d'automne en étrillant le Japon (19-64) à Yokohama. De nombreux joueurs - citons Proctor, Roigard ou encore Sititi - ont pu s'illustrer en vue d'une tournée chargée lors de laquelle la sélection noire jouera encore en Angleterre, en Irlande, en France et en Italie.
Les double champions du monde ont rendez-vous quant à eux en Ecosse, en Angleterre et au pays de Galles.