USAP. Le directeur sportif, Christian Lanta, assure que le club est prêt à remporter sa première victoire de la saison.
Christian, peut-on dire que l’apprentissage de l’USAP est terminé ? Après neuf défaites, votre saison démarre vraiment…
La saison, elle continue ! C’est sûr qu’après les défaites contre Toulouse (36-18) et à Toulon (26-16), on a la sensation d’avoir encore beaucoup appris sur nos manques et nos qualités. Mais on se met dans une dynamique pour aller plus loin. On sait que pour battre Castres samedi, il faudrait qu’on ajoute nos deux premières mi-temps de Toulouse et Toulon pour faire un match complet. Notre première mi-temps à Mayol est un peu l’exemple de ce qu’il faudrait faire durant 80 minutes : être capable de bien défendre, de récupérer des ballons au sol et de mener quelques contres.
La double réception de Castres et Bordeaux (le 2 décembre) s’apparente à un tournant de la saison.
Il faut commencer à gagner un match, c’est clair. Un sur deux ce serait bien. Deux sur deux, ce serait très bien, ça changerait le fil de notre saison.
On a la conviction que ça va basculer
Quelle leçon principale tirez-vous du premier tiers du championnat ?
Pour l’instant, on n’a pas le niveau face aux grosses écuries, il n’y a aucune honte à cela, c’est logique. Et pour autant, on a progressé, on commence à trouver des repères, on a su prendre deux points à l’extérieur. Certes, on n’a pas gagné mais on sent qu’on n’est pas très loin. Nos qualités offensives sont réelles mais pas suffisantes. Autant elles pouvaient suffire en Pro D2, autant là, ce n’est pas le cas. Le Top 14 va moins vite que dans les autres championnats en terme d’intensité et de temps de jeu, car l’essentiel des matches se concentre sur les phases défensives et de combat. Il faut répondre davantage présent sur ces phases-là.
L’USAP semble au pied du mur.
Mais non ! Très franchement, je vais peut-être choquer, mais on n’est pas dans cet état d’esprit. On sait qu’on a fait une super saison l’année dernière, mais on sait qu’on est monté avec de nombreux manques : un tout petit budget (16 M€), une équipe pas tout à fait au point (*), des recrues qui jouent en faible nombre, tout ça, c’est la réalité. Mais on avance. Jouer avec la peur au ventre est la pire des choses. Nous, on est convaincus qu’on progresse, qu’on va y arriver. On aborde ces deux matches avec beaucoup de motivation d’envie et la conviction que ça va basculer.
Les matches à Pau et à Toulon ont montré une évolution de votre jeu vers plus d’alternance. Un passage obligé ?
Oui. Contre Lyon et Montpellier notamment, on a perdu de la lucidité et des forces en surjouant. Or, il y a des moments où il faut être plus pragmatiques et inverser la pression. Même les très bonnes équipes, quand tu vas jouer dans leur camp, elles doivent remonter 80 mètres comme tout le monde. On veut donc plus d’alternance dans notre jeu, sans perdre notre identité.
À titre d’exemple, le XV de départ de l’USAP qui a affronté Toulon comptait en moyenne six matches de Top 14 par joueur.
Les commentaires (2)
amic vicenç Il y a 4 heures
Aucun joueur ne peut occulter les résultats obtenus jusqu'à présent, de même que l'équipe dirigeante… pas simple donc
poc à poc Il y a 7 heures
Delpoux aussi était convaincu que nous avancions , on sait ce qu'il est advenu .
Dans tous les cas de figure , le juge de paix c'est le terrain , c'est le tableau d'affichage lorsque l'arbitre siffle la fin .
Le Top14 n'est pas ( plus ) pour nous , dépêchons nous de descendre . ( nous serons enfin à notre vrai place )