Cette USAP a de l’avenir
Évidemment, avant le match, ils auraient probablement signé pour ramener un nul d’Angoulême, comme la saison dernière (20-20). Mais celui décroché hier par les Usapistes en Charente (30-30) a comme un arrière-goût d’inachevé. Le scénario de la rencontre et le fait de mener 27-16 juste après l’heure de jeu puis 30-23 à moins de dix minutes de la fin y sont pour beaucoup. Comme l’arbitrage de monsieur Lasausa-Lespy, qui a fait sortir Christian Lanta de ses gonds. « On est frustré du résultat », a souligné le directeur sportif « content...
rugby à xv, pro D2. Une USAP rajeunie a ramené un nul aussi frustrant qu’encourageant d’Angoulême hier (30-30).
Évidemment, avant le match, ils auraient probablement signé pour ramener un nul d’Angoulême, comme la saison dernière (20-20). Mais celui décroché hier par les Usapistes en Charente (30-30) a comme un arrière-goût d’inachevé. Le scénario de la rencontre et le fait de mener 27-16 juste après l’heure de jeu puis 30-23 à moins de dix minutes de la fin y sont pour beaucoup. Comme l’arbitrage de monsieur Lasausa-Lespy, qui a fait sortir Christian Lanta de ses gonds. « On est frustré du résultat », a souligné le directeur sportif « content pour les mômes ».
À quelques secondes de la fin, la classe biberon catalane tenait son exploit à Chanzy. Mais un essai de pénalité accordé par l’arbitre à Angoulême sur un ultime ballon porté renvoyait les deux équipes dos à dos.
Dans le bon wagon
Au final, l’USAP engrange deux points que pas grand monde ne lui voyait prendre et reste solidement harnachée (5e) à un peloton de tête qui a fait un premier écart avec ses poursuivants le week-end dernier.
Plutôt une bonne opération, donc, d’autant que les sang et or n’avaient pas la faveur des pronostics. Dans le doute après leur déroute face à Mont-de-Marsan (44-20), les Catalans étaient privés de la plupart de leurs cadres pour cause de blessure (Farnoux, Bousquet, Potgieter, Acebes, Piukala, Brown, Muller, Millo-Chluski, Eru, Vivalda, Bachelier) ou par choix du staff (Mamea Lemalu, Chateau, Forletta, Botha, Mafi), soucieux de préserver des forces vives en prévision de la réception de Grenoble dimanche. Mission accomplie au-delà des espérances des entraîneurs qui ont vu leurs habituels Espoirs (Marty, Séguy, Lucas, Faconnier, Gendre, Roussel, Lemaire, Walcker) se hisser au niveau de la Pro D2 comme le souligne un Enzo Selponi « fier. Du 1 au 25 je félicite tout le monde ». Et notamment les jeunes « qui ne sont plus des jeunes. On est rassuré sur l’avenir ».
L’USAP, sanctionnée en mêlée mais efficace en touche hier, est d’ailleurs entrée dans son match sans complexe. Faconnier (5e) puis Pujol (7e) gâchaient deux énormes occasions sur en-avant. Puis Soyaux-Angoulême profitait de l’appui du vent pour porter le danger dans le camp catalan. Les 15es de Pro D2 prenaient l’avantage grâce à la botte de Meret (6-0) mais devaient attendre de voir l’USAP réduite à 13 pour inscrire leur premier essai (24e, 13-O). Deux cartons jaunes (Lam, 14e, Carbou, 23e) contestés par les sang et or.
Mais dans le sillage du capitaine Brazo précieux pour son retour après deux mois d’absence et d’un Christophe André très présent, la jeunesse catalane s’accrochait. Mieux, elle prenait de l’assurance au fur et à mesure de la partie. Le demi de mêlée Sadek Deghmache trouvait la faille sur une pénalité vite jouée à la main juste avant la pause (13-7).
De quoi insinuer le doute dans les têtes charentaises. D’autant que juste après la reprise, André était récompensé de son abattage en se trouvant à la conclusion d’une action d’envergure (13-14). L’entrée en jeu à l’ouverture d’un Romuald Séguy inspiré donnait encore un peu plus d’allant à la furia catalane. Il envoyait Faconnier à l’essai du 24-16 (59e) puis claquait le drop du 30-23 (72e). Finalement insuffisant pour gagner, mais pas pour bomber le torse. « On n’a pas de regrets, on a tout donné, lançait le centre Pierre Lucas, 20 ans. On devait ramener des points, c’est fait ». L’USAP s’est également ouvert des perspectives en Charente : elle a des jeunes capables d’incarner l’avenir et d’écrire le présent.