Rugby - Top 14 - 2e j. : Retour en terre connue
Marc Delpoux retrouve Bordeaux pour le déplacement de Perpignan en Gironde ce soir (20h50). Si les relations sont parfois tendues avec son ancien club, le manager de l'USAP est surtout contrarié par l'absence de vrai arrière sur sa feuille de match.
« Les six mois les plus compliqués de ma carrière », voilà comment Marc Delpoux, aujourd'hui manager de Perpignan, décrit la fin de son aventure à Bordeaux. Autant dire que les retrouvailles dans le seul match de la deuxième journée avancé à vendredi s'annoncent chaudes. Surtout que l'UBB et l'USAP ont perdu leur premier match, respectivement face à Grenoble et Toulon. La défaite catalane a d'ailleurs fait l'objet d'une sortie médiatique de Delpoux sur l'arbitrage et on peut donc se demander si le retour à André-Moga ne sent pas un peu trop la poudre.
« Même s'il vient me voir dans 15 ans, je ne veux plus jamais parler avec ce mec. Il n'y en a pas deux au monde sur qui je dirais ça »Même s'il était dur et que «humainement, il ne faisait pas trop de cadeaux», témoigne le centre Julien Rey, Marc Delpoux a globalement laissé de bons souvenirs à ses joueurs. «Cette volonté de jouer vient de Marc, avec Vincent Etcheto, car lui c'est le French flair à la perfection», assure le troisième-ligne Matthew Clarkin. Mais si cela devrait bien se passer avec les joueurs, les relations risquent d'être réduites à la portion congrue avec son ancien président, Laurent Marti. Les deux hommes ont terminé la saison dernière dans une ambiance polaire à couper au couteau. Le dialogue était rompu, Marti accusant Delpoux de vouloir débaucher ses meilleurs éléments pour les emmener à Perpignan. Blessé, Delpoux déclarait il y a quelques semaines dans L'indépendant à propos de Marti que «même s'il vient me voir dans quinze ans, je ne veux plus jamais parler avec ce mec.» Et «il n'y en a pas deux au monde sur qui je dirais ça», ajoutait-il...
L'USAP sans arrière
A la veille des retrouvailles, il semblerait que le manager catalan a mis de l'eau dans son vin : «Si des gens veulent venir me saluer, ce sera avec plaisir, sinon, qu'ils restent où ils sont ». Une manière de dire qu'il ne fera pas le premier pas. De toute façon, il a d'autres chats à fouetter, son principal problème étant l'absence d'un arrière de métier sur la feuille de match. Avec les blessures de Sofiane Guitoune et Jeoffrey Michel, l'USAP est dépourvue de spécialiste et seul Hume ou Battle peuvent dépanner. Un casse-tête qui devrait permettre à Marc Delpoux de ne pas trop penser aux retrouvailles avec son ancien président.
Bertrand LAGACHERIE, avec AFP