Rugby Top 14 Biarritz, un pied en enfer
En s'inclinant 12-16 face à Perpignan, vendredi soir, en match avancé de la neuvième journée, le BO, après huit défaites en neuf matches, part à ce rythme-là pour terminer dernier du Championnat.
Malgré les percussions du centre Burotu, Biarritz s'englue un peu plus au fond du classement. (L'Equipe)
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Il ne reste qu’un quart d’heure à jouer à Aguilera. On attendait l’orage et la grêle, mais le temps est plutôt clément. Biarritz a l’occasion, par Dimitri Yachvili, qui a réussi un quatre sur quatre dans les tirs au but pour maintenir son équipe à flots, de passer devant. Des quarante mètres, légèrement à droite, le demi de mêlée international biarrot voit son ballon passer juste à côté des barres. Perpignan mène 13-12 à la faveur d’un essai du talonneur international et capitaine catalan Guilhem Guirado (46e). Un essai construit autour d’une touche à proximité de l’en-but basque suivie d’un groupé-pénétrant limpide.
Le match est crispé. Perpignan ne se livre que sporadiquement, sur une poignée d’accélérations. Lopez (16e) et Hook (33e) sont entrés dans l’en-but biarrot mais leurs essais n’ont pas été validés après arbitrage vidéo. Biarritz, encore plus tendu que son adversaire, accumule les fautes de mains, les imprécisions, et ne parvient pas à marquer d’essai, malgré les percussions du centre Seremaia Borotu, le seul à casser les plaquages catalans. Perpignan ne joue pas sa survie en Top 14, Biarritz si. Et ça se voit.
Trois balles de match gâchées par le BO
Les hommes du président Blanco se condamnent à la ProD2 avec cette huitième défaite en neuf matches. A neuf minutes de la fin, James Hook, à plus de quarante mètres, sur le côté droit, réussit un but majuscule qui permet à Perpignan de mener plus confortablement, 16-12. Biarritz ne lâche rien, fait donner ses anciens, Peyrelongue et Baby, multiplie les temps de jeu dans le camp catalan, enchaîne, gagne mètre par mètre pour éviter de voir ressortir de la pelouse d’Aguilera le spectre de la relégation.
Biarritz, grâce à sa mêlée dominatrice, le seul secteur à son avantage, hérite d’une pénaltouche. Mauvaise gestion de ce temps fort et ce sont les Catalans qui récupèrent le ballon. Rien ne sourit au BO qui gâche sa première balle de match. Traille (78e) a l’occasion de marquer mais il est stoppé à quinze mètres de l’en-but. Biarritz pousse, fonce, percute, s’engage. Deuxième balle de match, mais Furno est poussé en touche. Comme s’il mettait un pied en enfer. Le BO est presque condamné à la ProD2 avec cette huitième défaite en neuf matches. Pourtant il y a une troisième balle de match offerte au BO à la sirène, mais Perpignan défend chèrement son succès à l’extérieur, 16-12, et récupère le dernier ballon au sol.
Richard ESCOT