Tous ces arguments sont valables mais n'expliquent pas tout selon moi.
Puis comment expliquer les cartons d'audience des Toulon Castres qui ne sont pas franchement des confrontations hyper attractives, avec du jeu chatoyant et où en 2013 le XV de France finit à la dernière place du Tournoi des Six Nations ? D'autant que le jeu proposé par certaines équipes et les efforts faits concernant les jeunes sont beaucoup plus intéressants qu'il y a quelques années !
Puis, enfin, on en parle très peu mais est-ce que le problème n'est pas à prendre dans l'autre sens ? Est-ce que la période Guazzini, grandes délocalisations, Michalak, Coupe du Monde 2007 en France, Chabalmania et équipes de France de foot dans le creux de la vague, Knysna, n'a-t-elle pas contribué à mettre le rugby français dans une bulle ? On a quand même fait du rugby le soit disant concurrent du foot pour être le sport préféré des Français, ce qui est absurde. D'ailleurs, étrangement, depuis l'avènement de la génération Griezmann, Pogba, Varane au Brésil en 2014 et surtout l'Euro 2016 en France et encore plus la Coupe du Monde 2018 où nous sommes champions et l'arrivée de Mbappe, il n'y a plus aucun débat sur le sport préféré des Français (tiens donc, ça correspond à la baisse des audiences...). Et est-ce qu'aujourd'hui, cette chute brutale n'est pas, au fond, un retour à la normale ? C'est pour ça que j'aimerai bien voir les chiffres des audiences, etc. au tout début des années 2000 et avant car forcément en comparant à la décennie 2005-2015, les chiffres ne seront que mauvais ! Juste pour information, l'affluence moyenne dans les stades de première division en l'an 2000 était de 3 726 spectateurs contre 13 908 spectateurs en Top 14 et 5 468 spectateurs en Pro D2 en 2019 (5 584 spectateurs en moyenne à l'USAP en 2000, soit pratiquement deux fois moins que lors de la magnifique saison que l'on vient de vivre avec ce magnifique jeu, ce record de victoires et des Catalans à tous les postes)... D'ailleurs, on peut dresser presque le même constat avec les licenciés avec 70 000 licenciés de plus qu'en 2006 (et 170 000 licenciés de plus que dans les années 70's) même si à la différence des affluences le nombre s'est envolé pour connaitre une chute absolument vertigineuse et se retrouver au même niveau qu'au début des années 2000 alors que les affluences ont elles stagné et sont largement meilleures qu'au début des années 2000.
