C'est peut-être la seule bonne nouvelle du moment : Les Dragons sont, eux aussi, mal en point. Or, les Dragons est le club qui a lourdement handicapé l'USAP ces dernières saisons. Alors qu'elle était au sommet de sa gloire, l'USAP s'est trouvée en concurrence direct avec ce club qui joue désormais avec les Britanniques en Super Ligue. Compte-tenu de la crise et du bassin de population limité de Perpignan, il est évident qu'il y a un club de trop car ils doivent se partager le public, les sponsors et les aides des collectivités.
Les Dragons avaient un avantage important par rapport à l'USAP, ils étaient assurés de rester en Super League, l'élite du rugby à XIII européen. Comme si, l'USAP était amenée à jouer tous les ans en Coupe d'Europe et ne pouvait pas descendre ! Vous comprenez bien qu'au moment d'aller chercher des partenaires les Dracs avaient un gros avantages sur les quinzistes. Il faut ajouter à cela qu'ils sont en situation de monopole dans le rugby à XIII français et que l'arrivée de BeIN Sport leur assure un nombre de matchs télévisés important par an(que nous n'avons pas) et que tout le public treiziste français de Bordeaux à Avignon supporte le club.
Seulement, les choses sont en train de changer : Désormais les clubs de Super Ligue peuvent descendre dans une sorte de Super Ligue 2 à 12 clubs. Or, les Dragons ne sont pas en meilleure posture que nous (même si pour eux la saison ne fait que commencer). Ils ne peuvent cependant plus assurer à leurs partenaires de jouer dans l'élite tous les ans. Pire encore, le TO XIII (Toulouse) pourrait également obtenir une franchise pour jouer cette Super Ligue 2. Officiellement, les Dracs appuient la candidature toulousaine. Cependant, le réservoir de joueurs capables de jouer à ce niveau est limité en France et les supporteurs audois risquent d'hésiter entre les deux clubs...
Je crois qu'avec l'arrivée de Rivière (et surtout le départ de Goze) il faut vraiment essayer de créer une entité "Perpignan Rugby" à l'image de ce qui a été fait à Leeds et comme il en avait été question à une époque. Il ne s'agirait pas d'une fusion, mais plutôt d'un partenariat pour développer un pôle de rugby de haut niveau à Perpignan. Nous sommes la seule ville de France qui peut s'appuyer sur trois clubs de rugby de haut niveau (USAP, Usap féminin et les Dragons). Cela doit devenir une force et non plus un handicap. Car s'ils se partagent les sponsors et le public, les deux clubs peuvent aussi se partager des compétences : préparation physique, locaux, bureaux, force de vente, communication, futur centre de formation et d'entrainement, etc. réalisant ainsi d'importantes économies d'échelles. Se partager les recettes certes, mais aussi les dépenses. Ça me semble logique. Ceux qui sont contre n'auront qu'à mourir avec leurs idées.
On peut même imaginer une carte d'abonnement commune pour les supporteurs volatils. J'espère que François Rivière qui est une personne de bon sens ira dans ce sens. Je pense que les Dracs doivent se tourner vers le nord (où se trouve le public treiziste) en délocalisant certains matchs à Avignon, Montpellier ou Toulouse et l'USAP vers le sud, où elle a déjà réussi à se faire un nom.