ROGER RABBIT
Cargol spécialiste des montages vidéos
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"Pourquoi pas un système à deux arbitres de champ ?"
Encore une fois, les raisons, certes louables, qui poussent à rechercher un arbitrage idéal pour ne pas dire équitable risquent progressivement, compte tenu de ses effets pervers, de transformer la réalité vivante du jeu. Il s’agit pourtant bien d’une aide pour l’arbitre dans sa prise de décision. Par exemple, quand l’équipe détenant le ballon marque un essai et que l’un des officiels du match a un doute sur une faute produite dans le champ de jeu de la séquence ayant conduit à l’essai. Les restrictions jusqu’à présent touchaient :
- La zone d’en but pour juger si un essai a été marqué ou analyser si le joueur a oui ou non bien aplatit le ballon
- Les tentatives de buts, drops ou transformations douteuses
- Le joueur qui, avant de marquer, aurait été ou non préalablement en touche.
Cette aide à la décision était déjà conséquente auparavant. Elle l'est encore plus aujourd'hui, avec les nouvelles dispositions suivantes:
- Les officiels ont la possibilité d’invalider un essai quand ils jugent qu’une faute a peut être été faite dans la phase précédente à la réalisation. Seule restriction, on ne peut revenir au delà des deux deniers regroupements quand,bien sûr, les utilisateurs du ballon en ont concédé. ( On pourrait ainsi, pour une équipe qui marquerait un essai en partant de son propre en-but sans concéder de regroupements, voir celui-ci être invalidé pour une faute douteuse commise au départ de la séquence).
- Enfin, ce qui est logique, la possibilité d’évaluer une situation de jeu déloyale dans la phase considérée.
A ce jour, après deux journées de Top 14, le débat porte essentiellement sur les passes en avant litigieuses. Mais demain, compte-tenu de la complexité du jeu et de ses points de règlement, l’intervention arbitrale peut s'avérer plus pesante et accroître les arrêts de jeu, entraînant ainsi une multiplication de temps morts préjudiciables à l’équité du match en question, tout en provoquant un allongement des temps de récupérations faussant la réalité des exigences demandées en terme d’ effort physique. Rapidement et logiquement, les joueurs évolueront alors à la limite du coup de sifflet. Ils risqueront dans ce cas d’autant plus de remettre en cause la validité d’un essai.
Le risque, c’est aussi de saucissonner encore plus le jeu en en découpant la réalité vivante. La cohérence arbitrale, celle qui doit s’exprimer aussi dans l’appréciation du rapport de force, est en effet atténuée. Le pouvoir de l’arbitre peut, à terme, être tronqué. Je parle de cette maîtrise qui lui permettait de garder une certaine relation avec le jeu, d’exprimer et de se valoriser par un certain style d’arbitrage en donnant du sens à ses interprétations. Cette aide au jeu si l’on continue dans cette voie sera malheureusement de plus en plus difficile à cerner. Cette évolution pose problème. Pour l'intérêt du jeu, ne vaudrait-il pas mieux instaurer un système avec deux arbitres de champ ?
Source Rugbyrama La chronique de Pierre Villepreux
Il y a de l'idée. Dommage qu'il ne développe pas ça davantage...
Encore une fois, les raisons, certes louables, qui poussent à rechercher un arbitrage idéal pour ne pas dire équitable risquent progressivement, compte tenu de ses effets pervers, de transformer la réalité vivante du jeu. Il s’agit pourtant bien d’une aide pour l’arbitre dans sa prise de décision. Par exemple, quand l’équipe détenant le ballon marque un essai et que l’un des officiels du match a un doute sur une faute produite dans le champ de jeu de la séquence ayant conduit à l’essai. Les restrictions jusqu’à présent touchaient :
- La zone d’en but pour juger si un essai a été marqué ou analyser si le joueur a oui ou non bien aplatit le ballon
- Les tentatives de buts, drops ou transformations douteuses
- Le joueur qui, avant de marquer, aurait été ou non préalablement en touche.
Cette aide à la décision était déjà conséquente auparavant. Elle l'est encore plus aujourd'hui, avec les nouvelles dispositions suivantes:
- Les officiels ont la possibilité d’invalider un essai quand ils jugent qu’une faute a peut être été faite dans la phase précédente à la réalisation. Seule restriction, on ne peut revenir au delà des deux deniers regroupements quand,bien sûr, les utilisateurs du ballon en ont concédé. ( On pourrait ainsi, pour une équipe qui marquerait un essai en partant de son propre en-but sans concéder de regroupements, voir celui-ci être invalidé pour une faute douteuse commise au départ de la séquence).
- Enfin, ce qui est logique, la possibilité d’évaluer une situation de jeu déloyale dans la phase considérée.
A ce jour, après deux journées de Top 14, le débat porte essentiellement sur les passes en avant litigieuses. Mais demain, compte-tenu de la complexité du jeu et de ses points de règlement, l’intervention arbitrale peut s'avérer plus pesante et accroître les arrêts de jeu, entraînant ainsi une multiplication de temps morts préjudiciables à l’équité du match en question, tout en provoquant un allongement des temps de récupérations faussant la réalité des exigences demandées en terme d’ effort physique. Rapidement et logiquement, les joueurs évolueront alors à la limite du coup de sifflet. Ils risqueront dans ce cas d’autant plus de remettre en cause la validité d’un essai.
Le risque, c’est aussi de saucissonner encore plus le jeu en en découpant la réalité vivante. La cohérence arbitrale, celle qui doit s’exprimer aussi dans l’appréciation du rapport de force, est en effet atténuée. Le pouvoir de l’arbitre peut, à terme, être tronqué. Je parle de cette maîtrise qui lui permettait de garder une certaine relation avec le jeu, d’exprimer et de se valoriser par un certain style d’arbitrage en donnant du sens à ses interprétations. Cette aide au jeu si l’on continue dans cette voie sera malheureusement de plus en plus difficile à cerner. Cette évolution pose problème. Pour l'intérêt du jeu, ne vaudrait-il pas mieux instaurer un système avec deux arbitres de champ ?
Source Rugbyrama La chronique de Pierre Villepreux
Il y a de l'idée. Dommage qu'il ne développe pas ça davantage...