Autres chiffres :
ENERGIE – EPUISEMENT – PRODUCTION – RENDEMENT
Nucléaire : 100 ans – 76.9 % - 33 %
Hydraulique : 8.6% - 70 à 90 %
Gaz : 63 ans – 7 % - 60 à 70 %
Renouvelables : 5.9 % - 30 à 65 % pour l’éolien et 8 à 30 % pour le solaire
Charbon : 112 ans – 8 % - 45 %
Pétrole : 54 ans – 0.4 % - 39 %
Autres : 0.4 % - 30 %
Notes :
- Le projet de l’hydrolien est abandonné (rentabilité désastreuse)
- Le charbon est liquéfiable en pétrole si nécessaire (procédé appliqué en Afrique du Sud) et les Allemands réouvrent les mines de charbon …
- Le gaz vert (biométhane) se développe bien, il est question de 11 TWh par an.
- La consommation en France se situe autour de 460 TWh des entreprises (46.3 %) des résidentiels (37.6 %) et la grande industrie (16.1 %), la différence étant vendue aux pays voisins (si c’est toujours le cas).
- La consommation en essence et diesel s’élève à environ 50 millions de m3 par an et sachant qu’un litre d’essence et gasoil équivaut à 10 KWh (8.9 et 10.7) cela revient à dire une puissance consommée de 500 milliards de KWh ou 500 TWh*.
L’erreur de Macron commentée par un spécialiste :
https://www.google.com/search?q=2000+ans+d%27electricit%C3%A9&oq=2000+ans+d%27elec&aqs=chrome.1.69i57j33i10i160l2.32303j0j15&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:50c76c79,vid:FuR3sA5sybY,st:0
Sinon, RTE active le projet de raccordement avec l’Irlande (550 Km) pour une fourniture de 700 MW en éolien vers la France, l’objectif étant d’atteindre les 30 GW en 2040 avec des implantations autour de nos côtes (une autre source que celle de J. Beretta et qui correspond mieux au besoin décrit plus haut)
Revenons-en à la distribution en citant un exemple personnel :
Il y a 5 ans, j’ai opté pour une chaudière électrique de 12 KW avec une chauffe progressive étagée de 2 KW pour remplacer une chaudière à gaz propane reliée à une installation en radiateurs eau de 9 KW.
Pour cela, j’ai fait changer mon compteur de 6 KVA mono par un 12 KVA en tenant compte du facteur d’utilisation. En raison de la ligne aérienne surchargée à proximité de chez moi, ENEDIS a été obligé de me connecter sur un autre réseau situé à 500 m en tranchée avec un câble souterrain de 70 mm² et un coffret de protection courts-circuits externe avec un départ en 35 mm² au lieu de 16 mm².
Remarque :
Annuellement, j’ai fait une économie de 800 € et constaté que la puissance max absorbée était de 8 KW avec -10°C à l’extérieur.
Je ne connais pas le prix de cette modification mais je me doute bien que la facture a dû être salée vu les moyens mis en œuvre.
Ce genre de travaux est fréquent en raison de l’électrification totale de nos besoins de consommation et ne soyons pas étonnés de voir pourquoi les tarifs EDF augmentent et augmenteront encore pour pouvoir les financer …
L’utilisation des bornes individuelles et collectives :
- Avec un chargeur 7.4 KW, celui qui dispose d’un compteur de 3, 6 ou 9 KVA (ou KW, le cos phi étant négligeable) devra passer au compteur 12 KVA (prix Wall Box 1600 €) en mono 230 v, encore un investissement qui va se rajouter au prix de l’abonnement du compteur.
- Avec un chargeur 22 KW (2400 €), toujours en mono 12 KVA, ce sera encore la charge lente et en charge semi-rapide ou rapide devra posséder un compteur de 15, 24 ou 35 KVA en triphasé 400 V.
- Les kits de recharge lente avec panneaux solaires coûtent 3500 € pour 3 KW et 7000€ pour 7 KW sans la pose.
Tout cela avec l’obligation d’EDF de respecter la norme contractuelle des + ou – 10 % maximum de chute de tension.
Entre la production d’énergie et le particulier, il y a le cheminement, alors là il faudra sortir le gros portefeuille pour redimensionner les réseaux HT et BT tout en équilibrant le maillage.
Si chez le particulier, le calcul de son installation électrique est simple, il n’en va pas de même pour ces réseaux pour lesquels il faut intégrer le calcul des courts-circuits symétriques et asymétriques, des chutes de tension en bout ligne, la température, les conditions de pose et la qualité des câbles.
En même temps, les postes de transformation seront redéfinis et multipliés incluant tout le matériel de protection … Ne parlons pas des travaux d’aménagement et personne à RTE n’en dit mot.
A propos des batteries :
https://www.fiches-auto.fr/articles-auto/voiture-electrique/s-2235-duree-de-vie-des-batteries-lithium-ion-de-voiture-electrique.php
Les optimistes prédisent une durée de vie de 10 ans et plus, mais connaissant le « sérieux » des utilisateurs de voitures, je dirais plutôt 4/5 ans sachant qu’une batterie coûte environ 100 € au KWh (8200 € pour une TESLA 82 KWh) ce qui n’est pas donné. De plus, le prix du lithium augmente tous les jours …
Pourquoi 4/5 ans ? La durée de vie dépend du nombre de cycles de recharge. Les gens ne respecteront pas les consignes et ceux qui sont pressés vont avoir recours aux super chargeurs multipliant ainsi les échauffements rapides très néfastes aux batteries en général (rappelons Q = rI²t) Cela reste à vérifier …
Remarque :
Une TESLA qui se recharge en ½ heure appelle 120 KW.
Pour conclure :
Il est logique de ne plus vouloir subir les contraintes des marchés du gaz et du pétrole. Et c’est bien dommage que les mines du Nord aient été fermées trop tôt car les réserves de charbon sont importantes et que, question rentabilité/performance, le matériel d’extraction avait considérablement évolué entretemps en Lorraine.
Côté écologique, l’intérêt est faible puisqu’on transfère les émissions de CO2 (des 500 TWh*) vers les sites d’exploitation des matières premières (cuivre, aluminium, lithium, cobalt …) qui vont nécessiter de gros engins de mine et de carrière, des usines de traitement, du transport par camions, trains et bateaux, vers la fabrication des équipements (sidérurgie, métallurgie, encore du transport) et leur installation (engins de chantier et toujours du transport …) ainsi que de gros travaux à prévoir dans les rues et les routes, dans les champs empoisonnant l’atmosphère et la tranquillité. Il en va de même pour le recyclage des batteries qui sera traité à Dunkerque par ERAMET (nickel en Nouvelle Calédonie, manganèse au Gabon et plus ...)
Par ailleurs, il faudra certainement en hiver faire le choix de prendre la voiture ou d’allumer le chauffage de la maison et il est à craindre de nombreux délestages au cours des années qui viennent car les réseaux ne seront pas prêts (tous les spécialistes craignent le moment où les automobilistes vont charger leur batterie dans le même espace-temps surtout en employant des super chargeurs)
De ce fait, il est utopique de croire que les voitures thermiques seront interdites en 2040. Par contre les perspectives de travail sont énormes dans un proche avenir à condition que notre pays ne rate pas le coche !