Tient je vais vous donner des chiffres rigolo :
Dans ma filière cette année (L1), sur 65 inscrits, seul 21 ont suivis tous les cours, le reste ne venant que aux TD (qui sont obligatoire pour passer l'examen et pour toucher les bourses donc)
Ça me fout les boules de voir que nous on se fait chier a venir tout le temps, et que certains pignoufs (et je retient mes mots) ne viennent qu'une fois par semaine et foutent un bordel monstre car ils s'en battent les cojones.
C'était pas Perpignan, mais de plus grosses universités, et il y a quelques temps, mais je n'allais pas en cours, ou alors sur le mode picorage de ce qui m'intéressait et seulement en TD. Du coup j'avais du temps pour lire, aller au café, nouer quelques ... contacts. Et toujours eu mes exams en juin. Il a fallu attendre le 3ème cycle et un IEP pour que je pointe davantage dans les salles. Bref, l'Université c'est pas le lycée et ça ne doit pas l'être.
Ce n'est pas un éloge de la glande mais de l'autonomie et de la méthode car je suis bien persuadé des limites du cours magistral à la française, où du maître au Cours préparatoire à l'agrégé, le Professeur parle devant un parterre d'élèves studieux et muets.
Il y a à innover, à faire préparer les séances par les élèves et à intervenir après pour cadrer et approfondir. Les connaissances et documents se trouvent à profusion sur le net, mais pas les moyens de les dénicher, des les trier, de s'en servir. Il y a à apprendre à travailler en groupe, en réseau, quand on reste sur le travail individuel qui ne correspond guère à la vie professionnelle ni à celle de la recherche.
Il y a enfin, à prendre en compte l'hétérogénéité des disciplines et l'individualisation des parcours. Mettre les mêmes règles de thèse en sciences humaines et sociales et en sciences dites dures, est une aberration. Dans les temps anciens, que je n'ai pas connu, où il y avait la thèse de troisième cycle (qui permettait d'enseigner et de chercher jusqu'au niveau maitre de conf actuel) puis la thèse d'Etat pour accéder au titre et fonction de Professeur, a fait, en sciences humaines et sociale, la prééminence des grands penseurs les Foucault, Derrida, Bourdieu, Aron, dont les grandes oeuvres sont issues de la thèse. Là, on a des thèses en 3/4 ans, brillantes certes, référencés, mais qui prennent un objet restreint et approfondissent peu, ne produisant qu'exceptionnellement des avancées théoriques.
Bref, je m'égare un peu et il faudrait une étude sociologique pour comprendre les raisons de l'échec en sociologie :
- L'inscription se fait elle par défaut parce qu'il n'existe pas de RSA jeune ou autres allocations d'autonomie ?
- L'inscription est-elle par défaut parce que d'autres filières ne sont pas accessibles pour des raisons de niveau scolaire ou de contraintes financières (elles sont à Montpellier, Toulouse, Paris et parfois onéreuses) ? Ou dit autrement, est-ce que les meilleurs étudiants (et ceux qui ont des familles plus ou moins aisées derrière) partent hors du département laissant les moins motivés et les plus socialement éloignés de l'enseignement supérieur.
- Est-ce que le programme et le contenu des cours ne correspond pas aux attentes/projection des étudiants ?
- La situation à Perpignan est-elle pire que dans d'autres universités ?
Bref, qu'en est-il ?