Un article parmi d'autres sur la cdm.
https://www.letelegramme.fr/rugby/mondial-le-retour-en-verve-des-jeux-au-pied-01-10-2019-12396825.php
Occupation du camp adverse, pression sur l’adversaire, drop-goals pour meubler le score… Le jeu au pied sous ses diverses formes s’est imposé dans la panoplie de toutes les équipes à la Coupe du monde de rugby. Camille Lopez, auteur du drop vainqueur face à l’Argentine lors du premier match de l’équipe de France ne dira pas le contraire.
L’épisode passé, illustré par le titre des All Blacks en 2015, consistait à « tenir le ballon » et imposer de longs temps de jeu à l’adversaire, y compris en attaquant depuis son propre camp. Ce temps est révolu… La mode « Japon 2019 » privilégie d’abord l’occupation du camp adverse au détriment de la possession du ballon pour éviter de s’exposer face aux défenses ultra-agressives.
Ainsi, les chocs du premier tour, entre prétendants au titre, Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande et Galles-Australie ont accouché du même nombre de coups de pied sous ses diverses formes (61). En quelque 40 minutes de jeu effectif… La première motivation du jeu au pied ? Occuper le camp adverse et éviter de s’exposer à des fautes dans sa propre moitié de terrain, sous la pression de la ligne d’en face. « Tout le monde a adopté la montée défensive rapide, analyse Steve Hansen, le sélectionneur des All Blacks. Il y a aussi davantage de jeu au pied que les équipes veulent en faire. Mais notre jeu en est là. La défense est reine, elle domine le jeu. Heureusement, c’est cyclique ; la défense domine jusqu’à ce que quelqu’un trouve la solution et l’attaque reviendra ».
« Partie intégrante de la force offensive »
En dehors de l’occupation du camp adverse, le jeu au pied est également utilisé comme une passe, pour atteindre directement un joueur, souvent un ailier, en bout de ligne. « Le premier essai que nous avons marqué face aux Springboks (23-13 le 21 septembre) est venu d’un coup de pied offensif. C’était planifié. Ce n’est pas quelque chose que nous avons décidé de faire tout d’un coup. Notre jeu au pied fait partie intégrante de notre force offensive », souligne Hansen.
La méthode a également été suivie par les Gallois, dont le premier essai face aux Australiens dimanche, a été inscrit par le centre Hadleigh Parkes, à la réception d’une passe au pied de son ouvreur Dan Biggar. Dans le même match, les Wallabies, eux aussi ont marqué par Ashley Cooper à la suite d’un jeu au pied. Comme les Ecossais vingt-quatre heures plus tard face aux Samoa (34-0) : transversale de Russell, essai de Maitland.
Cette priorité donnée au jeu au pied a été intégrée tardivement par certaines équipes, notamment dans leur organisation défensive. Ainsi, le XV de France avait encaissé trois essais (sur six) lors de sa déroute en Angleterre (44-8) en mars, en raison d’une désorganisation sur le jeu au pied adverse « dans le dos » de la défense.
« En défense, il faut que notre terrain soit très bien quadrillé, qu’il n’y ait pas de zone (libre). Mais même en quadrillant bien, si tu mets un bon rasant qui fuse, c’est chaud à chopper », raconte le centre français Sofiane Guitoune.
Plus largement, la France, historiquement portée vers le jeu à la main en attaque (le fameux ‘ french flair’) est victime de lacunes structurelles : le pied n’est pas vu comme une arme offensive.
« C’est quelque chose qu’on travaille, qu’on n’avait pas l’habitude d’utiliser, car le rugby français, dans sa tradition, n’est pas porté à se débarrasser du ballon comme ça », indique le sélectionneur Jacques Brunel.
« J’ai été formé à l’ouverture jusqu’à mes 18 ans et je ne devais pas taper. C’était "Jeu à la main " avant tout », détaille Guitoune.
Avec l’arrivée de Fabien Galthié dans l’encadrement, le sujet a été travaillé inlassablement depuis le mois de juillet.
« C’est sûr que ce n’est pas notre philosophie à la base mais je n’ai jamais tapé autant de coups de pied à l’entraînement, souligne Guitoune. Mais c’est une arme redoutable que de mettre la pression et garder les adversaires chez eux. »
Le « drop-goal » by Camille Lopez
En revanche, le rugby français peut revendiquer une spécialité remise au goût du jour durant ce mondial : le drop-goal. Camille Lopez en a réussi un, décisif, pour arracher la victoire face à l’Argentine (23-21).
Les Gallois ont trouvé la recette intéressante et l’ont appliquée face à l’Australie, puisque Biggar puis Rhys Patchell ont offert six points à leur équipe, qui ont fait la différence finalement (29-25). Et ils ont été imités par l’Ecossais Stuart Hogg, qui face aux Samoa, a inscrit des 40 mètres le premier drop écossais depuis… 2014.
« Quand arrive une Coupe du monde, tout le monde pense qu’un Mondial se gagne avec des essais. Mais c’est avec les tirs au but qu’on le gagne, avec la capacité de marquer ces points-là », résume Patchell. Cette Coupe du monde est bien celle de tous les jeux au pied.
Concernant la finale : (cf images) - 70 placages de plus côté sudaf, plus de jeu au pied côté sudaf, même si la stat de possession n'est pas donné on peut la deviner. (j'ai pas réussi à la trouver)
EDIT: ah si trouvé:
ON ATTACK
METRES CARRIED
South Africa - 369m
England - 201m
RUNS
South Africa - 89
England - 123
DEFENDERS BEATEN
South Africa - 12
England - 14
CLEAN BREAKS
South Africa - 11
England - 2
PASSES
South Africa - 97
England - 153
OFFLOADS
South Africa - 4
England - 12
POSSESSION
South Africa - 44%
England - 56%
TERRITORY
South Africa - 44%
England - 56%
ON DEFENCE
TACKLES
South Africa - 158
England - 97
MISSED TACKLES
South Africa - 14
England - 12
BREAKDOWN
RUCKS WON
South Africa - 63
England - 94
PENALTIES CONCEDED
South Africa - 8
England - 10
TOTAL KICKS
South Africa - 26
England - 21
FINAL SCORE?
South Africa - 32
England - 12
Après on peut dire "oui mais ça c'est qu'une équipe sur un match", mais bon ce n'est pas le cas, et que les sudafs en sont à 3 victoires en CdM pour 7 participations. Personne n'a fait mieux.