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Comme tu es intelligent, t'as tout compris , hein ??Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis mais moi, je suis très con, qu'il a dit la patote, on le savait déjà.
Comme tu es intelligent, t'as tout compris , hein ??Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis mais moi, je suis très con, qu'il a dit la patote, on le savait déjà.
On comprend aussi entre les lignes que les autres n'hésitaient pas à le faire... Ce qui ne les a pas empêchés d'être champions. Tout est affaire de mesure, pas nécessaire ni d'être un poivrot, ni un abstinent.Et là on apprend que le meilleur pilier droit du monde de son époque ne se mettait pas des chistes en semaine ou après les matchs. Un mythe s'effondre.
On comprend aussi entre les lignes que les autres n'hésitaient pas à le faire... Ce qui ne les a pas empêchés d'être champions. Tout est affaire de mesure, pas nécessaire ni d'être un poivrot, ni un abstinent.
Probable que si tu veux être le meilleur du monde, il vaut mieux éviter les abus. Là je parlais juste de bien figurer en Top14, voire, allez soyons fous, d'être champions.Oui mais qui d'autre n'avait peu ou pas d'égal ailleurs?
Un ITW plein ..d'intelligence et surtout de rancœur.En clôture de "L’Odyssée de l’USAP", le choix de Nicolas Mas a coulé de source, hommage tardif destiné à réparer l’oubli dont il fut victime lors des célébrations du titre 2009. Bel épilogue. Et juste retour des choses pour cette antistar monacale. Malgré tout, pour des raisons qui leur appartiennent, certains lecteurs ont trouvé "grotesques" les interviews héroïsées des Champions de France de l’époque, publiées dans nos colonnes depuis trois semaines. Nous répondrons sur la foi des archives de L’Indépendant : à l’image de son discret capitaine, la génération Mas n’eut de cesse de fuir les projecteurs, elle punaisa avec colère des articles de presse dans le vestiaire, nourrit sa paranoïa aux confins de l’imaginaire, joua magistralement la partition du mal-aimé nourrie d’une dialectique "à la catalane" - quête de reconnaissance sans fin, lutte à mort contre cette soif de reconnaissance, afin d’expulser le tigre qui est en elle. Paradoxal, disent les médias. Droit à la différence, rétorque l’ancien pilier droit international. Insaisissable USAP. À la soirée anniversaire organisée par leurs soins, le 31 mai à Canet, excepté Christophe Manas (l’un des "Experts" de la rubrique sports), aucun joueur ne souhaita dîner à la table des journalistes. On ne refait pas les "Citrons", du nom de leur groupe Whatsapp. Pudeur, orgueil, distance, méfiance, à l’image d’un "Zaza" Marty séchant le point-presse d’avant-finale parce qu’il ne "sentait pas le truc, trop de monde…" En bouquet final de cette série au parfum nostalgique, il ne manquait plus que le symbole de cette foi identitaire, le têtu, bourru et rancunier Nicolas Mas, muet sur le sujet USAP depuis dix ans mais qui, en une confession, fait voler en éclats sa carapace. Ils furent quelques-uns, avant lui, marchant à l’ombre de leur carrière, sang et or pour la nuit des temps, à livrer leur surmoi. Lumière leur soit rendue, dans le sillage du "Bus" sublimant l’émotion de l’essence mémorielle du club: la rage.
Pas de photos de lui lors de la remise du trophée, privé de fête au Castillet pour cause de départ précipité avec l’équipe de France, grosse galère pour célébrer en famille le Bouclier de Brennus à son retour de Nouvelle-Zélande… Au final, une tonne de souvenirs en moins. Nicolas Mas se contrefiche de la gloriole, reconnaissance de pacotille au regard de l’aventure humaine. Seulement, dix ans plus tard, la blessure d’avoir été le « grand sacrifié » des célébrations n’est certes qu’un détail mais un détail aussi noueux qu’un tour de cravate mal ajusté, qui n’appartient qu’aux grands solitaires comme lui. "Mon titre, lui, on ne me l’enlèvera jamais", répond "Le Bus", revenant inlassablement tête baissée "au terrain". Confession intime ou catharsis ?
Nicolas, vous êtes un ancien capitaine et international de l’USAP (85 sélections, record français pour un pilier), qui travaille aujourd’hui en tant qu’employé mécanicien chez un concessionnaire de Perpignan. Pourquoi cette reconversion discrète après la célébrité?
On ne peut pas dire que je suis célèbre, je ne le pense pas. Ce nouveau métier me va bien, je suis épanoui, parce que je suis un taiseux. On va dire que j’ai toujours été un peu spécial. Champions ou pas, nous sommes des gens comme les autres. Je ne vois pas pourquoi, sous prétexte d’avoir été un ancien rugbyman de haut niveau, je devrais être chef d’entreprise, ouvrir un resto, porter de belles fringues et ne pas être simple mécano. Mon père était maçon et, comme lui, j’avais envie de revenir à un métier manuel.
Vous dites être spécial?
Je suis un quelqu’un de solitaire, de nature plus pessimiste qu’optimiste, j’ai toujours été comme ça, même si je le suis moins aujourd’hui, grâce au rugby, qui m’a poussé à m’ouvrir plus aux gens. Mais dans l’ensemble, je reste assez discret et très méfiant.
Votre capitanat dans l’aventure menant au titre a pourtant été salué par tous vos anciens partenaires.
L’objectif était de gagner la finale. Pour moi, le capitanat n’était pas du tout un objectif. C’est Bernard Goutta (l’entraîneur des avants) qui m’a poussé et m’a mis le pied à l’étrier. Il m’a choisi mais je savais que tous les gars pouvaient l’être aussi. J’ai dû forcer ma nature car j’étais assez négatif dans mes discours, mais bon, je voulais toujours que tout soit parfait, qu’on n’ait aucun regret car on avait quasiment tous la trentaine. C’était l’occasion ou jamais d’être champion.
Rester focus sur l’objectif, tel était votre mot d’ordre?
Houla, ça remonte à loin, avec le temps mes neurones sont moins actifs (sourire.). J’avais à mes côtés de grands garçons, des mecs responsables que j’essayais juste de guider. "Zaza" (Marty) était mon second, avec Pedro (Pérez), ils m’ont beaucoup aidé. Tout le monde a apporté ses idées, ses convictions, mais il fallait un capitaine, et c’est tombé sur moi.
Ni grand causeur ni aboyeur, vous étiez un capitaine par l’exemple.
Je n’étais pas là pour faire la nounou. Si certains voulaient me parler, il n’y avait aucun problème. Après, j’allais au feu s’il y avait besoin de négocier, je parlais avec les entraîneurs mais je ne me posais pas cinquante questions et je prenais mes responsabilités. Était-ce bien ou pas, je ne sais pas, mais j’étais comme ça. Le jour de la finale, lors du trajet en bus pour aller à l’hôtel, l’émotion était là, ce qui est normal. Cette émotion-là, elle peut te faire très bien jouer mais aussi déjouer. On s’est dit qu’il fallait aller au-delà, qu’elle devait nous rendre encore plus performant.
Il faut y voir le vécu de l’ancien Bleu ?
Oui, grâce à toute l’expérience que j’ai pu engranger avec le capitaine "Titi" Dusautoir, les anciens, Goutta, tous m’ont guidé et m’ont transmis ce qu’ils avaient appris des autres générations. Chaque génération a apporté, donné aux jeunes et ainsi de suite. Chacune porte le flambeau.
Et vous, comment vous sentiez-vous le 6 juin 2009 ?
Bien. La journée est super longue mais après, ça passe très vite. C’est vrai qu’à l’époque il n’y avait pas les réseaux sociaux pour s’occuper mais, dix ans après, ce n’est toujours pas mon truc. Je savais qu’on ferait quelque chose, on avait cette faculté à gagner des matches qu’on aurait pu perdre. On a eu de la chance aussi. Pour moi, il y avait cet objectif de rapporter le planxot ici. Trop de temps était passé.
Un demi-siècle.
Ce Bouclier, c’est nous qui l’avons gagné mais plein de générations le méritaient autant que nous. Je l’ai dédié à Didier (Sanchez, son mentor en mêlée), à tous les gars avec qui j’ai commencé, Peillard, De Besombes, Meya, Konieck. Le rugby n’était pas leur métier, ils bossaient toute la journée, s’entraînaient entre midi et deux, ne gagnaient pas un pelo (sic) mais ils avaient l’amour du maillot. Il y a aussi les Majoral, Pradal et j’en passe, plus loin encore, Imbernon… Chez nous, pas mal de joueurs avaient de la bouteille, c’est important. Le retour de blessure de Greg (Le Corvec) nous a aussi permis de nous sublimer. Même si on avait pas mal de joueurs étrangers, tous les joueurs étaient dans le moule catalan.
Tout s'explique. Ah non, en fait toujours pas.J’ai voulu y être fidèle mais on ne m’a pas permis de le faire.
Tout s'explique. Ah non, en fait toujours pas.
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