XV : Axel Barrière, le nouveau président de l'Association USAP, va vivre sa première finale
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Axel Barrière, le président de l'Association USAP. Nicolas Parent - Nicolas Parent
Rugby à XV,
USAP
Publié le 24/05/2021 à 20:23
Alors qu’Axel Barrière vit ses premiers mois de mandat, l’homme fort de l’USAP Asso, au cœur de laquelle il officie depuis presque dix ans, est ravi de voir ses troupes rallier les demi-finales. Et ne rêve que de voir sa jeunesse dorée soulever le bouclier de champions. En président, mais surtout en tant qu’aficionados des «sang et or»...
Les Espoirs cartonnent, pour votre première saison en tant que président. Quel est votre premier ressenti ?
C’est une énorme satisfaction, vraiment. Surtout que David (Marty), en début de saison, m’avait dit que ce serait très compliqué, du fait que l’équipe professionnelle nous ait pris beaucoup de jeunes ce qui est très bien mais qui pouvait nous mettre en difficulté pour notre Championnat… « ouf, on va charger », ce sont ses mots ! Et au final, ça marche fort avec une phase régulière quasi parfaite. C’est là que tu prends conscience que le rugby, c’est vraiment autre chose que juste des individualités. Je commence à rêver qu’on puisse aller plus loin, et vivre encore des émotions, ce qui régit le rugby.
Justement, être en demies, qu’est-ce que ça signifie pour vous ?
Ça veut dire qu’on reste dans l’élite, et que la formation que l’on a au club fonctionne encore très bien, malgré peut-être un manque de moyens… et ça n’a pas de prix. Même si j’en suis convaincu, ça démontre que l’argent n’achète pas tout. Dans le dernier carré, nous sommes le seul club de Pro D2 présent face à des poids lourds du Top 14, L’Association a toujours été formatrice, c’est pour ça que nous avons le centre de formation classé parmi les quatre meilleurs depuis 10 ans ! Quand les jeunes arrivent, ils ont envie de faire quelque chose. Quand on prend certains gars que l’on a recrutés cette année, qui étaient un peu en perdition dans les clubs où ils étaient (NDLR Léo Darrelatour et Nino Séguéla avaient déclaré se sentir perdus pour le rugby)… ça prouve qu’ici il y a une cohésion, et une vraie envie d’avancer ensemble. Les gars se sentent bien. C’est tellement la course à l’armement aujourd’hui chez les Espoirs, voire les Crabos, que revenir aux vraies valeurs, ça fait du bien.
Voyez-vous le beau parcours de cette saison comme une revanche vis-à-vis de l’an dernier ?
Très certainement, même si je pense que l’an dernier, nous étions encore plus forts. On ne peut jamais être assuré d’avoir le titre de Champion de France, mais nous l’aurions frôlé de très près, c’est certain. Donc il y a une frustration, mais ça montre aussi que réaliser ça deux fois de suite, ce n’est pas le fruit du hasard. Effectivement, le groupe de l’année dernière a vécu ensemble, et il y en a qui sont partis chez les pros, d’autres qui sont restés et qui ont voulu montrer ce qu’ils pouvaient réaliser ensemble. Mais entraîneurs, prépas physiques, tous ceux qui vivent dans cette bulle ont réussi à les conditionner pour faire le maximum et créer cette fabuleuse cohésion de groupe, c’est une bande de copains, et ça se voit sur le terrain.
Le staff semble posséder la formule magique pour conditionner le groupe…
C’est beaucoup de travail, de sérieux, et d’humilité. Et c’est frappant. Ce sont des jeunes, donc ils pourraient divaguer un peu, mais ils restent très concentrés et ont déjà la tête aux phases finales. Les coaches sont capables de leur dire s’ils ont déconné. David (Marty) et Guillaume (Vilaceca), outre leur passion et leur amour pour le club et ses valeurs, ont un caractère de compétiteur. Qu’ils expriment différemment, mais qui se complètent à la perfection. A ce duo, il ne faut surtout pas oublier l’énorme travail réalisé par le préparateur physique Jérémy (Ruiz). Il les poussent dans leur retranchement pour qu’ils soient prêts et ils le sont. Sans cet équilibre-là, ce serait peut-être différent. Et aujourd’hui, quand je discute avec les jeunes, ils me disent pleins d’assurance « Président, ne vous inquiétez pas, on va aller au bout ! » (rires). Humbles, mais sereins. Je sais qu’ils ne lâcheront rien.
Cela rend fier d’entendre ça?
Bien sûr. Et puis, certes je suis président, mais je ne vibre que pour ça. Je suis avant tout supporter. C’est hyper motivant. Ça traduit tout ce que l’on fait en interne dans l’Association, c’est-à-dire former les jeunes, leur faire prendre confiance en eux… et ça, quand t’as des résultats derrière, ça veut dire que la méthode, c’est la bonne.
Un titre serait-il un rêve pour clore ces deux années difficiles mais passionnantes ?
Bien évidemment, pour nos jeunes, et tous ceux qui œuvrent et travaillent dans l’Asso. On ne peut pas rêver meilleure fin que de finir sur un bouclier de champions, surtout dans ce contexte, et pour ceux qui sont en fin de parcours Espoirs. Si les équipes Pros et Espoirs pouvaient finir champions, ce serait magnifique. La boucle serait bouclée.
M.G.