L'USAP en ordre de marche avant d'affronter le Racing
Rassuré par ses deux larges succès en Challenge européen, Perpignan s'est remis dans le bon sens avant d'affronter le Racing-Métro samedi soir à Aimé-Giral. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, Nicolas Mas a effectué son retour à la compétition avec brio.
L’USAP va mieux. Les Catalans, qui restaient sur une défaite à Grenoble en Top 14, se sont idéalement relancés grâce à deux week-ends européens de bonne qualité. Après avoir passé 79 points aux Italiens de Rovigo, les hommes de Marc Delpoux ont encore fait mieux face aux Espagnols de Gernika en l’emportant 90 à 12 samedi à Aimé-Giral. Une double victoire qui a redonné confiance aux Sang et Or après des prestations inégales en championnat. « On ne m'enlèvera pas de l'idée que cette Amlin Cup est positive, a confirmé le manager de l’USAP à L’indépendant. Les objectifs que nous avions sur ces deux premiers matchs sont atteints. Tout le monde a joué, a bien récupéré, a bien bossé physiquement. » Pour autant, l’ancien dirigeant de l’Union Bordeaux-Bègles n’est pas dupe et reconnaît aisément que les adversaires qu’il a rencontrés ne sont pas du calibre du Racing-Métro, prochain adversaire en Top 14. « Mais, vous vous rendez compte de ceux qui sont partis en H-Cup... Pour aller en H-Cup, il faut un effectif beaucoup plus pléthorique que celui que nous avons aujourd'hui, a-t-il expliqué. Actuellement pour l'USAP, jouer le Challenge c'est super. »
L'USAP a inscrit 25 essais et 169 points en deux matchs de Challenge
D’autant qu’il a permis de relancer certains joueurs et de donner du temps de jeu aux revenants. « Ce Challenge nous a permis de remettre des joueurs en piste tels que Michel, Mas, Vivalda, Vilaceca, etc… », reconnaît Delpoux. Après avoir inscrit 25 essais et 169 points en deux matchs, l’USAP a bien travaillé ses enchaînements offensifs, mais n’a pas livré tout son potentiel et tous ses secrets. « On a tout fait pour cacher nos lancements de jeu, c'est l'avantage et l'inconvénient de ces matchs-là, analyse le manager catalan. Il y a déjà dix jours que nous travaillons sur les lancements prévus face au Racing et ils seront certainement différents de ceux utilisés contre Gernika. » Car sans faire offense à la formation espagnole, l’opposition qui attend Perpignan samedi n’aura, a priori, rien à voir. Et les Catalans savent qu’il faudra faire face à une adversité beaucoup plus coriace. « Nous avons fait un entraînement dirigé contre Gernika, c'était bien », résume-t-il sobrement.
Le retour réussi de Nicolas Mas
Au-delà de la victoire samedi où le groupe catalan s’est offert un bol d’air, le retour du pilier emblématique de l’USAP, Nicolas Mas, a été l’autre bonne nouvelle du week-end. Absent depuis le 1er septembre, l'international aux 52 sélections a retrouvé du temps de jeu. Idéal avant de se frotter à la première ligne francilienne. « Mas, c'est notre capitaine. Imaginez qu'on ait affronté le Racing-Métro à la place de Gernika ? Nicolas aurait joué car on en aurait eu besoin, mais il aurait dû tirer davantage et peut-être qu'on l'aurait re-pété, confie l’ancien manager de Bordeaux-Bègles. Là, on savait qu'on avait 35 minutes d'autonomie que c'est lui qui déciderait quand il fallait sortir. L'avantage de ces matchs-là, c'est que tu fais ce que tu veux. » Aligné pour préparer la réception du Racing mais aussi le déplacement qui suit à Castres, Nicolas Mas a donné satisfaction et a pleinement justifié la confiance de Philippe Saint-André qui l’a sélectionné dans le groupe élargi des Bleus malgré les incertitudes qui entouraient sa blessure. Un double challenge réussi pour Marc Delpoux.
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