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USAP : Perpignan libéré - Lindependant.fr

Contre Angoulême puis à Aurillac, les Catalans ont retrouvé leur identité de jeu et le chemin de la victoire.
Dix-sept mois. Voilà dix-sept interminables mois que Perpignan n’avait plus enchaîné deux succès consécutifs. Anecdotique ? Pas vraiment. À Aurillac, vendredi soir, les sourires en disaient long sur le soulagement des sang et or au coup de sifflet final, vainqueurs pour la première fois de la saison à l’extérieur. Mais pas seulement. Après un début d’exercice 2019/2020 irrégulier et sans panache, le club catalan semble s’être retrouvé. L’USAP de Patrick Arlettaz, celle qui ose, celle qui a préféré mourir debout que de vivre à genoux l’an passé en Top 14. Celle qui ne se renie pas. Domicile ou extérieur, qu’importe, la formation catalane n’est pas faite pour subir les évènements. Son ADN ? Un besoin viscéral de mener les débats. Qu’elle gagne ou qu’elle perde. Le déclic arrivé – la claque de Rouen –, la confiance retrouvée, voilà ce que les sang et or sont capables d’accomplir. Douze essais et quatre-vingt-neuf points marqués en deux matches. Même amputée par quinze blessés, l’USAP s’est montrée irrésistible, fusionnant à merveille audace et talent. « C’est l’équipe de l’USAP que j’aime voir, entreprenante. Avec de l’enthousiasme, de l’engagement et en même temps de la possession. Une équipe, qui tout le temps crée, même dans ses 22 – comme quoi, ce n’est pas toujours une vérité de foutre des grands coups de pompe devant. ».

Responsable de ses victoires et de ses échecs
Soulagé, Patrick Arlettaz, instigateur d’une philosophie de jeu mise en échec et tant décriée l’an passé. Entraîneur obstiné, malgré les premières voix qui réclamaient sa démission il y a à peine deux journées. « Qu’on réduise ou pas la voilure, selon les circonstances, il n’empêche que la conquête, la défense et la discipline resteront toujours les fondamentaux. Mais depuis le début de la saison, je trouve qu’on se perdait un peu les chèvres, à trop vouloir écouter, pas se ressembler. » En l’espace de 160 minutes, les supporteurs sang et or ont retrouvé une équipe qu’ils n’avaient plus connue depuis près d’un an et demi. Quatrième de Pro D2, Perpignan est toujours maître d’Aimé-Giral, abonné qui plus est aux bonus offensifs. Depuis vendredi, les Catalans ont également trouvé la clé du succès à l’extérieur. Une recette qui a déjà fonctionné. Tout ne sera pas rose, certes, au cours d’une saison marathon, mais l’USAP sait qu’elle peut à nouveau compter sur l’idéal qu’elle s’était fixé : être responsable de ses victoires et de ses échecs. Après le martyr, la libération.


Émilien Vicens
 
Excellente analyse Emilien ;)

Contre Angoulême puis à Aurillac, les Catalans ont retrouvé leur identité de jeu et le chemin de la victoire.
Dix-sept mois. Voilà dix-sept interminables mois que Perpignan n’avait plus enchaîné deux succès consécutifs. Anecdotique ? Pas vraiment. À Aurillac, vendredi soir, les sourires en disaient long sur le soulagement des sang et or au coup de sifflet final, vainqueurs pour la première fois de la saison à l’extérieur. Mais pas seulement. Après un début d’exercice 2019/2020 irrégulier et sans panache, le club catalan semble s’être retrouvé. L’USAP de Patrick Arlettaz, celle qui ose, celle qui a préféré mourir debout que de vivre à genoux l’an passé en Top 14. Celle qui ne se renie pas. Domicile ou extérieur, qu’importe, la formation catalane n’est pas faite pour subir les évènements. Son ADN ? Un besoin viscéral de mener les débats. Qu’elle gagne ou qu’elle perde. Le déclic arrivé – la claque de Rouen –, la confiance retrouvée, voilà ce que les sang et or sont capables d’accomplir. Douze essais et quatre-vingt-neuf points marqués en deux matches. Même amputée par quinze blessés, l’USAP s’est montrée irrésistible, fusionnant à merveille audace et talent. « C’est l’équipe de l’USAP que j’aime voir, entreprenante. Avec de l’enthousiasme, de l’engagement et en même temps de la possession. Une équipe, qui tout le temps crée, même dans ses 22 – comme quoi, ce n’est pas toujours une vérité de foutre des grands coups de pompe devant. ».

Responsable de ses victoires et de ses échecs
Soulagé, Patrick Arlettaz, instigateur d’une philosophie de jeu mise en échec et tant décriée l’an passé. Entraîneur obstiné, malgré les premières voix qui réclamaient sa démission il y a à peine deux journées. « Qu’on réduise ou pas la voilure, selon les circonstances, il n’empêche que la conquête, la défense et la discipline resteront toujours les fondamentaux. Mais depuis le début de la saison, je trouve qu’on se perdait un peu les chèvres, à trop vouloir écouter, pas se ressembler. » En l’espace de 160 minutes, les supporteurs sang et or ont retrouvé une équipe qu’ils n’avaient plus connue depuis près d’un an et demi. Quatrième de Pro D2, Perpignan est toujours maître d’Aimé-Giral, abonné qui plus est aux bonus offensifs. Depuis vendredi, les Catalans ont également trouvé la clé du succès à l’extérieur. Une recette qui a déjà fonctionné. Tout ne sera pas rose, certes, au cours d’une saison marathon, mais l’USAP sait qu’elle peut à nouveau compter sur l’idéal qu’elle s’était fixé : être responsable de ses victoires et de ses échecs. Après le martyr, la libération.


Émilien Vicens
 
"En l’espace de 160 minutes, les supporteurs sang et or ont retrouvé une équipe qu’ils n’avaient plus connue depuis près d’un an et demi."

C'est une bonne chose pour les coachs, les joueurs et surtout le club.
 
On a probablement fait quelques matchs meilleurs la saison dernière mais l'adversité n'était pas la même aussi.

Disons qu'on a surtout retrouvé des résultats qu'on n'avait pas connus depuis la proD2.
 
comme quoi, ce n’est pas toujours une vérité de foutre des grands coups de pompe devant. ».
C'est pourtant ce que l'USAP n'a pas fait en première mi-temps face à Aurillac, avec beaucoup -trop- de jeu à la main stérile, voire risqué, et s'est décidée à faire en deuxième mi-temps avec une plus grande efficacité. Elle est d'Arlettaz, cette phrase ? Si c'est le cas son obstination à vouloir toujours avoir raison l'aveugle.
 
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