Brown avait des problèmes de genoux, je doute fort qu'enchainer les tours de terrains pendant sa convalescence soit la meilleure solution pour lui (sauf à vouloir se flinguer le genou).Personne ne nie qu'avec un excellent physique tu pourrais faire plus. Sauf que d'une le temps est contraint et donc faut faire des choix et trouver l'équilibre entre les aptitudes à renforcer (par exemple, on peut raisonnablement penser que Brown avait plus intérêt à travailler sur son dos et ses appuis plutôt que sur le 10 000 m). De deux, qui dit que 20 tours de terrain ou même tout simplement la course de fond pour un mec du 5 de devant en phase de reprise c'est la bonne recette ?
Outre le cas Brown que demande-t-on a un joueur de rugby en général et a un pilier en particulier ? Un pilier doit avant tout travailler sa musculature : dos, cou, jambes, épaules... ensuite il doit pouvoir se déplacer sur de courtes distances et être efficace dans les rucks, mauls etc.
Son match est fait d'une série d'efforts statiques ou presque, d'accélération très vives sur 2 ou 3 m, rarement plus, entrecoupés de plages d'attente active ou il doit être prêt à réagir très vite pour un nouveau déplacement de quelques mètres.
Pour ce poste en particulier, les footings ou tours de terrain ne servent qu'a une mise en jambes, on ne leur demande pas d'être capables de soutenir longtemps un effort régulier, mais de pouvoir répéter et enchainer des efforts explosifs.
C'est différent pour des 3° ligne ou des 3/4, mais aucun poste n'exige d'efforts en endurance, c'est toujours du fractionné, il n'y a jamais de course qui dépasse les 100 m.
Pire : un excès d'entrainement en endurance modifie la structure du muscle qui devient plus endurant, mais moins explosif : le contraire de ce qu'on recherche chez un rugbyman.