USAP : comment le stade Aimé-Giral s’est doté d’une pelouse hybride en quatre mois
Au-delà de la première victoire que pourrait décrocher cette saison l’USAP face à Clermont (ce samedi à 14 h 30), l’autre sujet qui anime les débats est la découverte de la nouvelle pelouse hybride du stade Aimé-Giral. Les travaux sont gérés depuis plusieurs mois en co-traitance par le groupement d’entreprises Parcs & Sports, Spie Batignolles, et Natural Grass. La maîtrise d’œuvre a été confiée à la société Osmose ingenierie par la mairie de Perpignan, propriétaire des lieux. Quel rôle a joué ce maître d’œuvre ? Et qu’a-t-il fait concrètement à la pelouse ?
"Ces quatre mois de travaux ont été intenses pour installer la nouvelle pelouse du stade Aimé-Giral. Tout a été fait en un temps record." Le moins que l’on puisse dire est que le maître d’œuvre a grandement mis du cœur à l’ouvrage. Delphine Molière, basée à Toulouse, est chargée de projet et responsable du secteur sud ouest pour Osmose ingenierie dont le siège social est à Marquette-Lez-Lille. Osmose ingenierie menait comme chantiers en même temps que celui d’Aimé-Giral, celui du Stade de France pour les épreuves de rugby à 7 et d’athlétisme, et celui du Centre national de football à Clairefontaine.
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Près de 12 000 m2 de surface traités
Mais à Perpignan, il a fallu panser les plaies d’une pelouse touchée par une maladie et un substrat appauvri :
"C’est un exploit d’avoir tenu aussi longtemps." C’est pourquoi, une pelouse renforce stitchée a été choisie. Cette nouvelle technologie de pelouse hybride est
"un système de gazon naturel qui combine, à l’aide d’une machine spéciale, l’herbe naturelle avec des fibres synthétiques pour améliorer la résistance et la durabilité du terrain. Les fibres ancrées dans le substrat créent un réseau souterrain qui renforce la structure du gazon." Et comme le stade n’était pas au même niveau partout (80 cm de différences par endroits),
"il a aussi fallu redresser l’assiette du terrain. On a enlevé l’ensemble du substrat sur 30 centimètres de terre végétale, décaissé autour, et réparti les terres en dessous pour redresser l’assiette." Un peu plus de 11 570 m2 de surface ont été traités. Par ailleurs,
"un système de réseau de drainage a été créé, le système d’arrosage a été adapté, et 30 centimètres de sable ont été posés."
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Ce vendredi matin, les hautes instances du rugby français se rendent sur les lieux pour
"constater que le terrain et ses abords sont conformes aux attentes réglementaires et sportives pour le classement de l’enceinte sportive." Puis,
"dès la date de réception du marché, le maître d’œuvre doit accompagner le client pour s’assurer que la garantie de parfait achèvement est bien appliquée." La romance va donc se poursuivre encore un peu. Le tout pour une enveloppe d'un peu plus de 2 millions d'euros.