Pro D2 - Pour suivre le rythme, Perpignan devra de nouveau s'imposer à l'extérieur
Par Julien PUYUELO
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Perpignan
Dernière mise à jour il y a 11 minutes - Publié le 05/03/2015 à 16:32
Véritable rouleau compresseur à domicile, l’Usap fait figure de géant aux pieds d’argile lorsqu’il évolue loin de ses bases. Et le déplacement à Béziers samedi n’est pas l’endroit idéal pour inverser la tendance.
Certaines lignes statistiques sont éloquentes : les Catalans comptent 60 points au classement et sur ce total 52 points ont été inscrits à domicile, soit plus de 86 % ! Inutile de préciser que l’Usap domine "assez" largement ce classement… En revanche, avec seulement huit points pris hors de leurs bases, les Sang et Or font figure de mauvais élève. A titre de comparaison, Pau en a inscrit 30 (!), Agen 11 et Mont-de-Marsan affiche 19 unités. L’encadrement catalan a depuis de longs mois pris conscience du manque à gagner et cherche à casser cette tendance lourde qui veut que l’Usap voyage généralement à vide. On espérait que notre victoire à Albi nous permettent de franchir un cap, explique François Gelez, entraineur en charge des trois-quarts, mais le calendrier a fait qu’il a fallu attendre un mois pour rejouer à l’extérieur et nous n’avons pas pu enchainer.
Passé ce regret, l’ancien demi d’ouverture retient les progrès d’un groupe à l’histoire récente. Le fait de ne pas être efficace à l’extérieur rajoute de la pression sur les matchs à domicile mais je trouve que l’équipe réagit très bien : nous rentrons bien dans les matchs, nous imposons notre jeu pour imprimer un rythme qui nous est favorable. Le souci c’est qu’à l’extérieur nous sommes parfois impatients, on a tendance à s’affoler lorsqu’on ne prend pas le score…"
François Gelez, entraîneur des trois-quarts de Perpignan
François Gelez, entraîneur des trois-quarts de Perpignan - Icon Sport
Gelez: "Pau aussi est attendu partout"
A l’extérieur l’Usap s’affole mais l’Usap "excite" les convoitises ! Car pour la très grande majorité des formations de Pro D2, la réception de l’Usap et LE rendez-vous de l’année. Attendus partout, les Catalans se retrouvent face à des adversaires à la motivation décuplée : "C’est vrai que nous sommes attendus", concède François Gelez. Avant de continuer : "Mais ce n’est pas une excuse, Pau aussi est attendu partout et obtient pourtant de bons résultats. Dans un match, après 40 minutes la valeur d’une équipe doit faire la différence".
Et si de différence il n’y a pas, c’est que l’Usap n’a pas eu le déclic : "Nous gagnerons à l’extérieur quand l’équipe sentira sa véritable force collective. Il n’est pas question de créer des tensions en faisant de la victoire à l’extérieur une obsession. Nous insistons donc sur les progrès réalisés collectivement et individuellement depuis le mois d’août. Il y a parfois quelques échecs mais c’est aussi dû au fait que nous essayons de produire du jeu. Avec les joueurs que nous avons, il n’était pas envisageable de rester dans un rugby restrictif".
Reste qu’il faut maintenant s’exporter. Oh pas bien loin, à Béziers, chez un voisin qui a érigé en étendard l’amour du combat. Un voisin qui n’a d’ailleurs pas tiré un trait définitif sur la qualification. "Pour plaisanter, on a dit aux joueurs qu’on ne serait pas trop loin de chez nous et que le public catalan serait là" , s’amuse François Gelez. Plaisanterie mise à part, l’Usap sent sur son échine le souffle de la meute des poursuivants : les Catalans n’ont que cinq points d’avance sur Albi, 7e et se déplace encore le week-end prochain chez des Massicois qui jouent leur maintien. Il est donc temps de faire sauter le verrou à l’extérieur…