Déçu d’être passé tout près de la victoire à Agen (25-23), l’entraîneur de l’USAP Patrick Arlettaz se réjouissait en revanche de la combativité retrouvée des Catalans, au terme d’une semaine de discours musclés.
L’USAP est en progrès, mais cette défaite engendre des regrets...
Deux sentiments m’animent. La déception d’avoir perdu alors qu’on a eu les occasions pour gagner. On a trois breaks importants qu’on doit finir à tout prix. Il nous a manqué plein de petits trucs, des détails, des fautes sur nos moments forts. On a une aussi une pénaltouche sur les 22 mètres où on perd le ballon... Le positif c’est qu’on n’a pas honte aujourd’hui (hier dimanche, NDLR), comme ce fut le cas la semaine dernière. On a mis les ingrédients pour pouvoir gagner un match. Peut-être que si on avait fait ça la semaine dernière, on aurait été plus habitué à ce championnat. Si on continuait de rester spectateur, il valait mieux rester en Pro D2 et regarder les matches à la télé. Là, on participe de nouveau à ce championnat. J’ai l’impression, même si c’est fragile, qu’on est rentré dans le Top 14. Des défaites on en vivra d’autres, mais on a quand même pris un point chez un concurrent direct. Le goal-average particulier, ça compte toujours. On a montré un visage qui ressemble plus à l’équipe qu’on entraîne depuis deux ans. En résumé, on a beaucoup de regrets et, en même temps, on ressent un gros soulagement.
Défense, discipline, efficacité offensive... Vous êtes encore loin du compte
Il nous a manqué un peu de tout. Je me place sur le registre de l’expérience. Quand on est dans une construction il faut travailler par étapes. On a manqué celle de la semaine dernière et là, on vient de disputer notre premier match de Top 14. Pour l’expérience de ce groupe, c’est le premier. Mais il faut être plus froid, marquer ses occasions, être moins balbutiant sur certains moments forts, prendre moins d’essais faciles, une quantité de choses sur lesquelles on va pouvoir travailler.
Apprendre vite
Place à la réception du LOU, avec pour objectif votre premier succès de la saison.
C’est un gros morceau qui nous attend. Les Lyonnais vont vouloir nous crever à Aimé-Giral, ils ont cent fois plus de moyens que nous, impeccable. Moi, ce qui m’intéresse, c’est la construction. Comme l’an dernier, je n’ai pas changé de credo. Quelle que soit la difficulté, il faut qu’à chaque match on apprenne quelque chose supplémentaire. Il faut apprendre vite. Samedi dernier, on n’a appris qu’une chose: quand on ne met pas d’engagement, on est nuls. Normalement, les gars sont au courant depuis leurs premiers pas dans le rugby. On est venu à Agen pour s’engager. Maintenant, il faut apprendre vite.
La semaine a visiblement été musclée...
Parce que ça me fait ch.... Le combat, l’agressivité, ce sont des choses que je n’ai pas envie de rappeler. Le sport qu’on fait nécessite ça et l’endroit où l’on vit demande ça. Ces deux raisons rendent inacceptables notre non-match contre Paris. Je n’ai pas envie de ne pas lutter.
Vincent Couture