Un atout pour la France
france. Les dirigeants du rugby local ont travaillé d’arrache-pied pour boucler l’organisation du Mondial à temps.
L’heure du coup d’envoi des championnats du monde des moins de 20 ans approche à grands pas. Du 30 mai au 17 juin, les meilleures nations du globe s’affronteront à Perpignan, Narbonne et Béziers. Prévu à l’origine en Argentine, le Mondial a été attribué à la France le 15 novembre dernier, suite à la défection de la nation sud-américaine. Avec une vraie contrainte temporelle, Paul Foussat, le président du comité Pays Catalan, et Bernard Llaona, le président de l’association USAP, ont travaillé à l’organisation de la compétition sur le territoire afin d’en faire un atout.
Un bon point pour 2023 ?
D’atout, ces championnats du monde des moins de 20 ans l’ont sûrement été en vue de l’accueil de la Coupe du monde 2023 par la France. « On ne sait pas vraiment si ça a joué en faveur de la France dans l’attribution de la Coupe du monde », glisse Paul Foussat avec un œil malicieux. Le « petit » Mondial n’aura, dans tous les cas, pas porté préjudice à la candidature tricolore pour 2023.
« Une poule intéressante »
Trois sites, trois poules. Chaque ville sera donc l’hôte d’un groupe dans son intégralité. À Perpignan, il s’agit de la poule 3, composée de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie, du pays de Galles et du Japon. Lorsque World Rugby a annoncé cette attribution, le comité départemental des Pyrénées-Orientales et l’association USAP ont eu en charge de trouver et proposer les lieux d’entraînements, de musculation ainsi que les logements. Des représentants de chaque sélection sont ensuite venus sur place afin de vérifier la qualité des infrastructures, ainsi que la distance entre les lieux de repos, d’entraînement et d’Aimé-Giral. « Les plus éloignés du stade, ce sont les All Blacks, pointe Paul Foussat. Mais ils ne sont qu’à un quart d’heure. C’est une poule intéressante à accueillir ». En outre, le fait de ne pas loger la France représente un avantage économique aux yeux des deux dirigeants, puisque supporters, familles ou journalistes étrangers présents devront se loger sur place. « Sur ce point, on imagine que le Japon apporte d’autres garanties en termes de suiveurs », théorise le boss du rugby catalan. Par ailleurs, la potentielle demi-finale que jouerait la France se déroulerait à Perpignan, le Parc des Sports et de l’Amitié de Narbonne accueillant l’autre demie. « On s’aperçoit que sur internet, les demandes sont à environ 50 % faites sur Perpignan », dévoile Bernard Llaona. Lors de la phase de poule, chaque ville hôte accueillera un match de l’équipe de France. Le président de l’association USAP s’est aussi intéressé aux chiffres : « On estime, grosso modo, qu’un bus pour chaque équipe, à disposition 24/24, représente un revenu de 1,3 million d’euros pour le département. Ce n’est pas rien ». Les dépenses des délégations représenteront donc une manne financière importante pour les trois villes hôtes, même si rien n’a été concrètement chiffré. D’autant que la formule des championnats du monde, qui inscrit les équipes dans des matches de classement une fois la phase de poules terminée, contraint les délégations à rester sur place jusqu’au terme de la compétition.
Deux « locaux » à suivre
Pour rappel, deux joueurs issus de l’Aude et des Pyrénées-Orientales prendront part au Mondial des moins de 20 ans. Le centre de Lyon, Pierre-Louis Barassi (20 ans, 1,88 m, 93 kg, cinq matches en pro), a été formé au RCNM et est sélectionné avec l’équipe de France. Le deuxième ligne des Espoirs de l’USAP, Edoardo Iachizzi (19 ans, 1,94 m, 114 kg, un match en pro), a été, lui, retenu avec l’équipe d’Italie. Le natif de Rome, qui avait participé à l’édition 2017 des championnats du monde, foulera la pelouse d’Aimé-Giral avec le maillot Azzuri le 3 juin (16 h 30) lors d’un Angleterre-Italie.
Jdm