Je n'en suis pas aussi sûr que toi. Et tout dépend des moyens financiers. Regarde De La Fuente, à une autre échelle et dans un contexte certes particulier, il n'a pas rechigné, comme d'autres d'ailleurs, à venir en ProD2.
Quand tu signes un contrat, tu sais à quoi tu t'engages. Si ton "entreprise" te dit "c'est là où tu vas jouer", toi tu crois qu'un joueur pro va préférer rester dans son club plutôt que d'avoir l'espoir de goûter à l'équipe de France ? Pas moi, ou alors exceptionnellement.
Et après tout, s'il refuse ce contrat, tant pis pour lui, il y en aura d'autres presque aussi bons, voire meilleurs dans les mois à venir, qui accepteront. C'est un autre modèle, c'est vrai, mais savoir avant même qu'il ne soit complètement pensé ou mis en place qu'il ne fonctionnera pas, pour l'écarter d'un revers de la main, c'est bien caractéristique d'une certaine manière de penser du rugby français.
Dans le même ordre d'idée, la draft est déconsidérée, alors que là aussi, elle fonctionne très bien ailleurs. Je sais que c'est bien plus facile dans une ligue fermée, mais rien ne s'y oppose dans un championnat de club avec des montées et des descentes. Ou alors, on pense que c'est totalement l'équipe qui "fait" le joueur et qu'un bon jeune ne pourra éclore que dans une équipe déjà mature et forte. A l'inverse, on peut aussi considérer que dans une équipe qui ne joue pas les premiers rôles, il trouvera peut - être plus facilement une place et pourra construire sa progression et prouver sa valeur ou, au moins, son potentiel.
