Top 14 - USAP : pour Sacha Lotrian, "le public nous pousse au-delà de nos limites"
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Sacha Lotrian a joué 103 minutes pour le moment cette saison. Michel Clementz
Rugby à XV,
USAP,
Top 14
Publié le 30/09/2021 à 16:02
Le jeune pilier gauche de l'USAP, Sacha Lotrian, a été titulaire une fois cette saison en Top 14 et a joué 103 minutes au cours de trois matches. Une expérience avec laquelle il se familiarise de journée en journée. Lui qui a ressenti depuis le terrain contre Biarritz puis contre Toulon, l'appui d'un Aimé-Giral entier.
Sacha Lotrian, après une victoire face à Toulon (12-9), difficile de flancher face à Pau ?
C'est vrai. Nous avons à cœur de faire quelque chose ce week-end. Pour nous qui jouons devant, il va être important de marquer les esprits. Cela va être très compliqué car Pau c'est un collectif costaud, devant comme derrière. Et à la maison, à Aimé-Giral, c'est d'autant plus important de s'imposer.
En jouant à la maison, voulez-vous continuer à créer une dynamique ?
La présence des supporters est très importante à la maison. Ils font très bien le job. Ils sont le 16e homme. Sur le terrain, on les sent, on les entend. Ça nous pousse.
S'est-il créé plus que jamais une communion entre l'USAP et son public face à Toulon ?
Tout le monde sait que Toulon est une grosse équipe, avec un beau CV, de très bons joueurs. Le fait de les avoir gagnés à la maison ça a été un peu une fierté. On sait très bien que ça allait être compliqué. Ça l'a été. Mais on a réussi à gagner. Donc, nous avons à cœur de faire pareil contre Pau pour le public.
Après le huis clos en Pro D2, que ressentez-vous dans un stade plein qui vibre ?
Quand je repense au match contre Biarritz... je n'ai pas de mots... ces supporters avec leurs fumigènes...de revoir autant de monde à Aimé-Giral, ça fait plaisir, ça fait chaud au cœur. Tu as envie d'y retourner et de jouer pour eux, de les rendre fiers. C'est la première fois que je vis ça, être devant tant de monde sur le terrain d'Aimé-Giral. Au début, on arrive, on voit tout ça, on voit tous ces gens venus exprès pour te voir jouer, mais on est dans sa bulle. Tu veux gagner pour eux, pour leur faire passer un bon week-end. Tous ces gens travaillent toute la semaine. Arrivé le week-end, ils ont envie de décompresser. C'est important pour eux de voir leur équipe gagner. Tu veux faire le show.
Avec le soutien du public et après plusieurs confrontations, comment se déroule ce début de championnat pour vous en Top 14 ? Sentez-vous une marge de progression ?
Au début, j'ai ressenti un peu d'appréhension comme tous ceux qui n'ont jamais connu le Top 14. On fait un match, deux matches... C'est bête à dire mais on s'y fait. On rentre dans une routine. Toulon, c'est la plus grosse équipe jusque-là que j'ai rencontrée depuis le début, même si nous avons affronté d'autres bonnes équipes. Après Toulon, Pau... puis on va enchaîner les grosses écuries. J'ai hâte de m'y confronter. Quand je vois les entraînements, je me dis que oui on s'améliore. Le contact avec le public c'est autre chose. C'est quelque chose en plus qui ne s'explique pas, qui nous pousse. Ça nous pousse au-delà de nos limites. Même si tu es fatigué, tu penses au public, et tu arrives à faire les efforts.
Ce qui s'est passé contre Toulon, c'est le minimum d'engagement qu'il faut reproduire en Top 14 ?
On l'a fait cette fois particulièrement et il faudra le refaire tout au long de la saison, c'est important. Nous sommes les petits du championnat. Mais nous voulons montrer que plus tard, nous serons les grands.
Les mêlées sont-elles différentes à ce niveau ?
C'est plus fort en Top 14. Mais je suis bien entouré, des mecs m'ont dit ce qu'il fallait faire d'un point de vue technique.
L'activité aussi ? Les déplacements ?
Oui ! ça court deux fois plus qu'en Pro D2. Avec la préparation physique que l'on a faite et les entraînements de haut niveau, sur le terrain en match, ça le fait.
Personnellement, comment envisagez-vous cette saison ? Vous voulez continuer à vous affirmer ?
Je suis à l'écoute des coaches. Bien sûr que j'ai envie de jouer au maximum, comme tous les joueurs ici. Quand tu es dans le groupe, ça fait plaisir. Quand tu n'y es pas, c'est autre chose. Le staff t'explique ses choix, le pourquoi du comment. Il faut bosser pour rendre fiers aussi les coaches.
Propos recueillis par Laura Causanillas